VALETTE de MONTIGNY, Joseph
Catalogue de l'oeuvre de Joseph Valette de Montigny (1665-1738)
oeuvre
Ce Valette est un des plus excellens génies que nous ayons et sa musique est excellente. Sébastien de Brossard est le seul musicien à s’être exprimé sur le talent de son contemporain Joseph Valette de Montigny. Ce dernier occupe en effet une place relativement discrète dans l’histoire de la musique, à l’écart du Parnasse françois décrit par Titon du Tillet. Le laisser dans l’ombre serait cependant injuste car sa musique compte plusieurs pièces de grande valeur, notamment certains de ses motets. L’étude de son œuvre (2) permet de témoigner du métier solide dont pouvaient faire preuve certains maîtres de chapelle des grands centres religieux des provinces françaises qui, par leur formation et leurs efforts, parvenaient à produire de la musique de qualité. Ce catalogue est issu d’un travail de maîtrise entrepris en 2002 sous la direction de Thierry Favier à l’Université de Bourgogne (3), il a été enrichi et mis aux normes PHILIDOR. Repères biographiques[voir aussi la notice biographique du compositeur]
Né en 1665, Valette de Montigny (4) débuta très tôt un apprentissage d’enfant de chœur à Béziers qui se poursuivit, comme souvent à l’époque, par une carrière de musicien d’église et de maître de chapelle. Son plus ancien poste connu fut, en 1689, la direction de la maîtrise de la cathédrale biterroise, institution qui l’avait formé à son futur métier. Ensuite, selon cette fameuse expression d’Annibal Gantez, Joseph Valette « vicaria » (5) de cathédrales en collégiales et dirigea la musique de plusieurs églises françaises. Après Béziers, il exerça son art à Narbonne puis à Dijon, et plus tard à Senlis, Bordeaux et Toulouse. L’énoncé de ces étapes semble indiquer une carrière « classique » de maître de chapelle, celle d’un musicien mobile, à la recherche d’opportunités et d’une place toujours plus confortable. La carrière de Valette de Montigny n’est cependant pas des plus courantes. « [Valette] s’est fait admirer par son habileté non seulement en France, mais encor dans plusieurs cours étrangères, & surtout en Angleterre par le fameux tombeau du Duc de Glocestre qu’il composa & qu’il fit exécuter en musique à Londres, lorsque ce jeune prince y mourut l’an 1700. » Le compositeur fit lui-même indirectement allusion à ses voyages dans une dédicace adressée au duc de Noailles lors de la réédition de son livre de motets en 1711 (voir JVM.recueil.01) : « Permettez-moy de vous présenter à même temps des Pièces que l’Angleterre, la France & l’Italie ont entenduës avec quelque plaisir » (6).
De Londres, en 1700, où il composa le Tombeau du duc de Gloucester (JVM.47) à Copenhague, en janvier 1702, où il fit l’hommage d’une cantate à la princesse de Hesse-Hombourg (JVM.46), en passant par La Haye, en 1701, lorsqu’une cabale dirigée par l’acteur Louis Deseschalier mit fin à ses espoirs de diriger l’Opéra de cette ville, sans compter ce séjour italien dont nous ne savons rien, Valette souhaitait probablement imprimer un cours différent à sa carrière. La courte notice biographique de 1704 révèle par ailleurs qu’il s’était attelé, « il y a cinq ou six ans », à une édition du Théâtre italien de Gherardi à Amsterdam dans laquelle il avait « fait plusieurs changements considérables, qui ont donné beaucoup de relief à ce chef-d’oeuvre de Guerardy ». Les éléments manquent pour déterminer avec exactitude l’édition concernée et quel a été son rôle dans ce projet (7). Ce maître de chapelle languedocien faisait preuve d’un réel don d’ubiquité en s’occupant de théâtre, d’opéra et de musique instrumentale en terres protestante et anglicane tout en publiant, à Paris chez Christophe Ballard, son livre de motets, gravé par Henry de Baussen. La suite de la carrière de Joseph Valette de Montigny est en revanche mieux documentée. Maître de chapelle de la cathédrale de Senlis avant 1716 jusqu'à après 1719, le compositeur devint ensuite maître de chapelle de la collégiale Saint-Seurin de Bordeaux de 1725 à 1729, puis de l’abbatiale Saint-Sernin de Toulouse, de 1729 à sa mort en 1738. Il s’agissait de postes relativement prestigieux car ces deux églises consacraient des sommes importantes à leur « musique », comme en témoignent les nombreuses archives conservées, qui permettent également de retracer le quotidien du compositeur et ses obligations de maître de chapelle. Cette position lui conférait également une place incontournable dans la vie musicale de Bordeaux et Toulouse, et l’amenait souvent à se produire dans les couvents, les chapelles de confréries ou encore les académies de musique de ces deux cités. Quelques partitions manuscrites de cette période nous sont parvenues, mais dans bien des cas, seuls les livrets imprimés à Toulouse (11) subsistent pour attester de sa production de motets et de noëls à grand choeur. L’oeuvre conservée ou signaléeAu terme de nos recherches, le catalogue de l’œuvre conservée ou signalée de Valette de Montigny comprend 48 références (12), mais la musique n’est conservée que pour la moitié d’entre elles. Hormis une dizaine de pièces profanes ou instrumentales pour un effectif restreint, le corpus se compose essentiellement de musique religieuse et spirituelle : 24 motets, 9 noëls à grand choeur, 4 cantiques spirituels. Cette production conservée ou signalée est quantitativement réduite par rapport à ce que dut être la réalité. Les obligations d’un maître de chapelle étaient en effet nombreuses. Parmi ses tâches les plus importantes figuraient la direction du chant au cours des offices, l’enseignement de la musique aux enfants de choeur et surtout la composition de nouvelles œuvres. Or, plusieurs pièces du service divin ne figurent pas au catalogue des compositions de Joseph Valette : messes en musique, magnificat, leçons de ténèbres, etc. Les différents contrats du maître spécifiaient pourtant cette obligation de renouveler régulièrement le répertoire de l’église et de déposer une copie des nouvelles oeuvres aux archives du chapitre (13). Par ailleurs, l’inventaire après décès de Valette, dressé en 1739, précise que la fille du compositeur avait « en son pouvoir quelques pièces de musique de la composition de sond[it] père comme Motets, Magnificats, Messes le tout ayant esté chanté dans l’église dud[it] St-Sernin pendant qu’il en a esté le Maître de Musique et dont il en a laissé les partitions aud[it] chap[it]re comme il y estoit obligé par son contrat de bail de lad[ite] Maitrise » (14). Il est regrettable que le notaire n’ait pas pris la peine de détailler les différentes œuvres, car force est de constater que Valette satisfaisait aux clauses de son contrat qui l’obligeaient à composer. Après le décès du compositeur, le chapitre de l’église Saint-Sernin possédait plusieurs copies de ses oeuvres (15). Malheureusement, presque rien n’a subsisté de cette collection. D’une manière générale, les pièces témoignant de la musique des maîtrises de Saint-Seurin de Bordeaux et de Saint-Sernin de Toulouse sont peu nombreuses (hormis le cas particulier de Bernard-Aymable Dupuy dont on conserve un important fonds) (16). Concernant Valette de Montigny, seule la partition autographe du motet Beatus vir qui timet (JVM.02) semble provenir de Toulouse (celle-ci mentionne des noms d’interprètes toulousains). Les deux autres grands motets conservés ont également été joués à Toulouse mais les exemplaires des partitions nous sont parvenus par d’autres biais. La partition du Surge propera Sion filia (JVM.21) provient du Concert de Lyon et celle du Salvum me fac Deus (JVM.19) appartient à l’ancien fonds du Concert Spirituel. Attributions
L’œuvre conservée ou signalée de Joseph Valette de Montigny ne pose pas de problème particulier d’attribution, hormis peut-être sa participation à une édition amstellodamoise du Théâtre italien de Gherardi qu’il n’a pas encore été possible d’identifier (voir ci-dessus). Présentation du catalogueL’organisation de ce catalogue correspond à un classement générique. Au sein de chaque genre, les oeuvres sont classées par ordre alphabétique d’incipit. Les numéros désignant chaque oeuvre sont précédés des initiales du compositeur (JVM). Notices Œuvres :
Notices recueils :
Les recueils suivants sont liés à d’autres corpus et suivent donc une numérotation propre à l’Atelier d’études :
- Le premier système de chaque oeuvre a été numérisé afin de proposer un aperçu de la source. Remerciements Je remercie tout particulièrement Thierry Favier qui a encadré ma maîtrise à l’Université de Bourgogne consacrée à Joseph Valette de Montigny ; ses encouragements et son intérêt pour ce compositeur m’ont beaucoup soutenu. Je tiens à exprimer toute ma gratitude envers Nathalie Berton et Barbara Nestola pour leur relecture des notices et leurs précieux conseils. Je tiens aussi à vivement remercier les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce travail par leurs conseils, leurs encouragements et les nombreux échanges qui ont nourri ma réflexion : Catherine Cessac, Jérémy Crublet, Corinne Daveluy, Christophe Doînel, Jean Duron, Laurent Guillo, Bénédicte Hertz, Thomas Leconte, Sylvie Lonchampt, Nicolas Moron, Théodora Psychoyou, Michaël Sabaté, Christian Sassier, Françoise Talvard. Chronologie de la carrière de Joseph Valette de Montigny
- 19 mars 1665 : baptême à Béziers Notes :
(1) Voir Yolande de Brossard (éd.), La collection Sébastien de Brossard 1655-1730, Paris, Bibliothèque nationale de France, 1994, p. 97. Catalogue de l'oeuvre de Joseph Valette de Montigny (1665-1738)
Benoît Michel
Ce Valette est un des plus excellens génies que nous ayons et sa musique est excellente. Sébastien de Brossard est le seul musicien à s’être exprimé sur le talent de son contemporain Joseph Valette de Montigny. Ce dernier occupe en effet une place relativement discrète dans l’histoire de la musique, à l’écart du Parnasse françois décrit par Titon du Tillet. Le laisser dans l’ombre serait cependant injuste car sa musique compte plusieurs pièces de grande valeur, notamment certains de ses motets. L’étude de son œuvre2 permet de témoigner du métier solide dont pouvaient faire preuve certains maîtres de chapelle des grands centres religieux des provinces françaises qui, par leur formation et leurs efforts, parvenaient à produire de la musique de qualité. Ce catalogue est issu d’un travail de maîtrise entrepris en 2002 sous la direction de Monsieur Thierry Favier à l’Université de Bourgogne3, il a été enrichi et mis aux normes PHILIDOR. Repères biographiques
Né en 1665, Valette de Montigny4 débuta très tôt un apprentissage d’enfant de chœur à Béziers qui se poursuivit, comme souvent à l’époque, par une carrière de musicien d’église et de maître de chapelle. Son plus ancien poste connu fut, en 1689, la direction de la maîtrise de la cathédrale biterroise, institution qui l’avait formé à son futur métier. Ensuite, selon cette fameuse expression d’Annibal Gantez, Joseph Valette « vicaria »5 de cathédrales en collégiales et dirigea la musique de plusieurs églises françaises. Après Béziers, il exerça son art à Narbonne puis à Dijon, et plus tard à Senlis, Bordeaux et Toulouse. L’énoncé de ces étapes semble indiquer une carrière « classique » de maître de chapelle, celle d’un musicien mobile, à la recherche d’opportunités et d’une place toujours plus confortable. La carrière de Valette de Montigny n’est cependant pas des plus courantes. « [Valette] s’est fait admirer par son habileté non seulement en France, mais encor dans plusieurs cours étrangères, & surtout en Angleterre par le fameux tombeau du Duc de Glocestre qu’il composa & qu’il fit exécuter en musique à Londres, lorsque ce jeune prince y mourut l’an 1700. » Le compositeur fit lui-même indirectement allusion à ses voyages dans une dédicace adressée au duc de Noailles lors de la réédition de son livre de motets en 1711 (voir JVM.recueil.01) : « Permettez-moy de vous présenter à même temps des Pièces que l’Angleterre, la France & l’Italie ont entenduës avec quelque plaisir »6.
De Londres, en 1700, où il composa le Tombeau du duc de Gloucester (JVM.046) à Copenhague, en janvier 1702, où il fit l’hommage d’une cantate à la princesse de Hesse-Hombourg (JVM.038), en passant par La Haye, en 1701, lorsqu’une cabale dirigée par l’acteur Louis Deseschalier mit fin à ses espoirs de diriger l’Opéra de cette ville, sans compter ce séjour italien dont nous ne savons rien, Valette souhaitait probablement imprimer un cours différent à sa carrière. La courte notice biographique de 1704 révèle par ailleurs qu’il s’était attelé, « il y a cinq ou six ans », à une édition du Théâtre italien de Gherardi à Amsterdam dans laquelle il avait « fait plusieurs changements considérables, qui ont donné beaucoup de relief à ce chef-d’oeuvre de Guerardy ». Les éléments manquent pour déterminer avec exactitude l’édition concernée et quel a été son rôle dans ce projet7 . Ce maître de chapelle languedocien faisait preuve d’un réel don d’ubiquité en s’occupant de théâtre, d’opéra et de musique instrumentale en terres protestante et anglicane tout en publiant, à Paris chez Christophe Ballard, son livre de motets, gravé par Henry de Baussen. La suite de la carrière de Joseph Valette de Montigny est en revanche mieux documentée. Cité comme maître de chapelle de la cathédrale de Senlis en 1718, le compositeur devint ensuite maître de chapelle de la collégiale Saint-Seurin de Bordeaux de 1725 à 1729, puis de l’abbatiale Saint-Sernin de Toulouse, de 1729 à sa mort en 1738. Il s’agissait de postes relativement prestigieux car ces deux églises consacraient des sommes importantes à leur « musique », comme en témoignent les nombreuses archives conservées, qui permettent également de retracer le quotidien du compositeur et ses obligations de maître de chapelle. Cette position lui conférait également une place incontournable dans la vie musicale de Bordeaux et Toulouse, et l’amenait souvent à se produire dans les couvents, les chapelles de confréries ou encore les académies de musique de ces deux cités. Quelques partitions manuscrites de cette période nous sont parvenues, mais dans bien des cas, seuls les livrets imprimés à Toulouse11 subsistent pour attester de sa production de motets et de noëls à grand choeur. L’oeuvre conservée ou signalée Au terme de nos recherches, le catalogue de l’œuvre conservée ou signalée de Valette de Montigny comprend 48 références12, mais la musique n’est conservée que pour la moitié d’entre elles. Hormis une dizaine de pièces profanes ou instrumentales pour un effectif restreint, le corpus se compose essentiellement de musique religieuse et spirituelle : 24 motets, 9 noëls à grand choeur, 4 cantiques spirituels. Cette production conservée ou signalée est quantitativement réduite par rapport à ce que dut être la réalité. Les obligations d’un maître de chapelle étaient en effet nombreuses. Parmi ses tâches les plus importantes figuraient la direction du chant au cours des offices, l’enseignement de la musique aux enfants de choeur et surtout la composition de nouvelles œuvres. Or, plusieurs pièces du service divin ne figurent pas au catalogue des compositions de Joseph Valette : messes en musique, magnificat, leçons de ténèbres, etc. Les différents contrats du maître spécifiaient pourtant cette obligation de renouveler régulièrement le répertoire de l’église et de déposer une copie des nouvelles oeuvres aux archives du chapitre13. Par ailleurs, l’inventaire après décès de Valette, dressé en 1739, précise que la fille du compositeur avait « en son pouvoir quelques pièces de musique de la composition de sond[it] père comme Motets, Magnificats, Messes le tout ayant esté chanté dans l’église dud[it] St-Sernin pendant qu’il en a esté le Maître de Musique et dont il en a laissé les partitions aud[it] chap[it]re comme il y estoit obligé par son contrat de bail de lad[ite] Maitrise »14. Il est regrettable que le notaire n’ait pas pris la peine de détailler les différentes œuvres, car force est de constater que Valette satisfaisait aux clauses de son contrat qui l’obligeaient à composer. Après le décès du compositeur, le chapitre de l’église Saint-Sernin possédait plusieurs copies de ses oeuvres15. Malheureusement, presque rien n’a subsisté de cette collection. D’une manière générale, les pièces témoignant de la musique des maîtrises de Saint-Seurin de Bordeaux et de Saint-Sernin de Toulouse sont peu nombreuses (hormis le cas particulier de Bernard-Aymable Dupuy dont on conserve un important fonds16). Concernant Valette de Montigny, seule la partition autographe du motet Beatus vir qui timet (JVM.02) semble provenir de Toulouse (celle-ci mentionne des noms d’interprètes toulousains). Les deux autres grands motets conservés ont également été joués à Toulouse mais les exemplaires des partitions nous sont parvenus par d’autres biais. La partition du Surge propera Sion filia (JVM.013) provient du Concert de Lyon et celle du Salvum me fac Deus (JVM.012) appartient à l’ancien fonds du Concert Spirituel. Attributions
L’œuvre conservée ou signalée de Joseph Valette de Montigny ne pose pas de problème particulier d’attribution, hormis peut-être sa participation à une édition amstellodamoise du Théâtre italien de Gherardi qu’il n’a pas encore été possible d’identifier (voir ci-dessus). Présentation du catalogue L’organisation de ce catalogue correspond à un classement générique. Au sein de chaque genre, les oeuvres sont classées par ordre alphabétique d’incipit. Les numéros désignant chaque oeuvre sont précédés des initiales du compositeur (JVM). Notices Œuvres :
Notices recueils :
Les recueils suivants sont liés à d’autres corpus et suivent donc une numérotation propre à l’Atelier d’études :
- Le premier système de chaque oeuvre a été numérisé afin de proposer un aperçu de la source. Remerciements
Je remercie tout particulièrement Thierry Favier qui a encadré ma maîtrise à l’Université de Bourgogne consacrée à Joseph Valette de Montigny ; ses encouragements et son intérêt pour ce compositeur m’ont beaucoup soutenu. Je tiens à exprimer toute ma gratitude envers Nathalie Berton et Barbara Nestola pour leur relecture des notices et leurs précieux conseils. Je tiens aussi à vivement remercier les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce travail par leurs conseils, leurs encouragements et les nombreux échanges qui ont nourri ma réflexion : Catherine Cessac, Jérémy Crublet, Corinne Daveluy, Christophe Doînel, Jean Duron, Laurent Guillo, Bénédicte Hertz, Thomas Leconte, Sylvie Lonchampt, Nicolas Moron, Théodora Psychoyou, Michaël Sabaté, Christian Sassier, Françoise Talvard.
- 19 mars 1665 : baptême à Béziers Notes :
1. Voir Yolande de Brossard (éd.), La collection Sébastien de Brossard 1655-1730, Paris, Bibliothèque nationale de France, 1994, p. 97. intro_valette.pdf 61,37 kB
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01/11/2009
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