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CHAIGNAY, Thomas (1714-1798)
État civil
NOM : CHAIGNAY     Prénom(s) : Thomas     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHAIGNEY
CHAIGNET
CHAINET
Date(s) : 1714-5-23   / 1798-12-16
Notes biographiques

En 1790, Thomas CHAIGNAY / CHAIGNEY / CHAIGNET vit à Dijon et est âgé de 76 ans. Rien actuellement n'indique s'il touchait encore ou non l'un des orgues dijonnais. Il est attesté à l'orgue paroissial de Saint-Pierre de 1748 à 1767, tout en exerçant en parallèle le métier de marchand faïencier.

• 23 mai 1714, Blaisy-Bas [Côte-d'Or] : Thomas CHAIGNAY naît dans ce village situé à 28 km en droite ligne à l'ouest de Dijon. Il est fils de Sébastien Chaignay et d'Antoinette Taulard son épouse. Dans l'acte de mariage de son fils, le père (alors décédé) sera dit charpentier à Blaisy-le-bas. Son parrain est le sieur Thomas Jaquet, "étudiant". Sa marraine sur laquelle aucune précision sociale ni familiale n'est donnée, sait signer elle aussi avec aisance.

• La question de sa formation musicale et de son initiation à l'orgue reste ouverte.

• 17 janvier 1747, Dijon : Dans l'église paroissiale Saint-Pierre est célébré le mariage de Thomas CHAIGNAY "demeurant à Dijon chez madame de Bierre" et de Marguerite-Bernarde Viremaître, fille majeure d'un maréchal ferrant. Le marié est manifestement domestique chez Madame de Bierre, et l'un de ses collègues, domestique dans la même maison, lui sert de témoin – en complément de son frère Charles.
• Il n'a pas été relevé de baptême d'enfant issu de cette union dans la suite de cette année 1747 ni en 1748, du moins sur cette paroisse Saint-Pierre de Dijon. C'est d'autant plus curieux que les naissances vont ensuite se succéder à un rythme élevé.

• 15 août 1748, Dijon : Lors d’un conseil de la fabrique paroissiale de Saint-Pierre, Thomas CHAIGNAY est nommé comme organiste en remplacement d’Edme LAUSSEROIS. Ce dernier, qui cumulait trois postes (avec l'aide de son épouse Anne CHAPUZOT et de l'une de ses belles-sœurs), a sans doute abandonné ce poste trop peu lucratif à ses yeux (100 livres par an).
À partir de cette date, très régulièrement chaque 15 février et chaque 15 août, le sieur CHAIGNAY va recevoir 50 livres de la fabrique Saint-Pierre "pour six mois de gages de l’orgue".

• 4 juillet 1749 : Née la veille, Toussine Chaignay est baptisée dans l'église Saint-Pierre. Son père, Thomas CHAIGNAY, est dit "organiste de cette église". Elle a pour parrain son grand-père maternel Jacques Viremaître. Ce baptême est le premier à avoir été repéré. D'autres auraient-ils eu lieu antérieurement dans une autre paroisse ??? Le fait que le parrain soit l'aïeul de l'enfant (l'aïeul paternel n'étant plus de ce monde) pousse cependant à penser qu'il s'agit en effet de l'aîné des enfants Chaignay/Viremaître.

• Entre 1750 et 1762, Dijon : Le registre paroissial de Saint-Pierre enregistre onze autres baptêmes et un décès d'enfants issus de Thomas CHAIGNAY et de son épouse Marguerite-Bernarde Virmaître. Dans ces douze actes, le père est dit trois fois "marchand" et deux fois "marchand fayencier", mais aussi sept fois "organiste" ou "organiste de cette église". Mieux : alors que dans l'acte du 4 juin 1753 en lui-même, Thomas Chaignay est dit "marchand", il signe "chaignay organiste", revendiquant ainsi hautement son identité musicale.
Le milieu relationnel révélé par les parrains et marraines est très mêlé : membres de la famille proche, artisans ("entrepreneur", maître cordier, maître charpentier, femme de tailleur, veuve de boulanger, fille de perruquier…), mais aussi, et c'est à noter, quatre domestiques ou valets de chambre au service de familles de la noblesse. Thomas Chaignet – et son épouse – ont gardé des relations dans le milieu de la domesticité des élites dijonnaises.

• 16 août 1760 : Lors du baptême d'un fils prénommé Jean-Baptiste – dont le parrain est maître écrivain –  Thomas CHAIGNAY est toujours attesté comme "organiste de cette église" paroissiale Saint-Pierre. Lors du baptême de fin 1762, il est dit "marchand fayancier", mais on a vu que cela n'excluait pas qu'il soit toujours en même temps l'organiste de la paroisse.
Durant les années suivantes, on ne relève plus de baptêmes Chaignay dans le registre paroissial, ce qui empêche de suivre l'évolution éventuelle du statut professionnel du père de famille. Il faut faire appel à d'autre type de source : les archives de fabrique de Saint-Pierre montrent que deux fois par an, le sieur CHAIGNAY "organiste" continue à toucher 50 livres "pour une demi année de ses gages échus dudit jour".

• 15 février 1766 : À cette date a lieu le dernier paiement relevé dans les comptes de Saint-Pierre de 50 livres pour le sieur CHAIGNAY organiste.

• 5 mars 1767, Dijon : Les fabriciens de la paroisse Saint-Pierre font marché pour l'orgue avec Pierre VIENNE, moyennant 120 livres par an. Il a commencé son service au 1er janvier.

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• 26 frimaire an VII (16 décembre 1798), Dijon : Lorsque survient son décès, à l'âge de 85 ans, en son domicile, "place Michel", Thomas CHAIGNAY est dit par le cabaretier et le charpentier qui effectuent les formalités de déclaration "ancien marchand fayancier, marié à Marguerite Virmaître, et né à Blaisy".
Son ancien état d'organiste n'est pas resté dans les mémoires de ses voisins. Jusqu'à quelle date au juste l'avait-il exercé ?

Mise à jour : 8 juin 2018

Sources
F-Ad21/ 1J 3664-2 ; F-Ad21/ BMS Blaisy-Bas ; F-Ad21/ BMS St-Pierre de Dijon ; F-Ad21/ NMD Dijon ; É. Kocevar, "Les servitudes des organistes…", L'Orgue, 1999

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