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LECLERC, François, [père] à Flavigny (1711-1801)

LECLERC, François, [père] à Flavigny (1711-1801)

État civil
NOM : LECLERC     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : [père] à Flavigny
Autre(s) forme(s) du nom : LE CLERC
Date(s) : 1711-2-25   / 1801-6-6 
Notes biographiques

Flavigny (aujourdhui Favigny-sur-Ozerain, en Côte-d'Or) était une petite ville d'environ 1 300 habitants à la veille de la Révolution. Relevant du diocèse d'Autun, elle était dominée par une abbaye bénédictine où d'actives campagnes de reconstruction avaient été menées à partir de l'installation des Mauristes au milieu du XVIIe siècle.
Mais c'est l'église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Genest, qui est le lieu de travail principal de François LECLERC en tant qu'organiste. Par ailleurs marchand épicier, il possède une boutique au centre du bourg, peut-être venue de feu son beau-père, qui était également marchand épicier. Son identité d'organiste ne fait aucun doute : il la proclame longtemps dans sa signature, et son père, sa sœur, l'un de ses fils et l'un de ses neveux au moins sont également organistes.

• 25 février 1711, Tonnerre [Yonne] : Né le jour même, le petit François LECLERC est baptisé par le curé de la paroisse Saint-Pierre. Il est fils de François LECLERC, "organiste", et de Catherine Volage. Son parrain est un marchand tanneur du nom de Jean Godon, et sa marraine est Suzanne Retif, femme d'Edme Volage, probablement une tante maternelle par alliance. Elle ne sait pas signer.

Fils d'organiste, le jeune garçon est probablement très tôt initié au jeu de l'orgue. A-t-il en plus été éduqué dans une maîtrise d'enfants de chœur ? La question reste à ce jour sans réponse.

• [À une date qui reste à préciser, avant 1735] : Lorsqu'il est en âge de gagner sa vie, le jeune homme quitte Tonnerre où son père et sa sœur suffisent à tenir les orgues et cherche une ville dont les orgues soient vacantes pour y exercer ses talents. On ignore quelles furent ses premières étapes éventuelles.

• Février 1735, Flavigny [Côte-d'Or] : "Le Clerc organiste" signe coup sur coup à trois mariages successifs. Depuis combien de temps le jeune homme est-il en poste à la tribune de l'église Saint-Genest ?
• 4 octobre 1735, Flavigny : Dans l'église paroissiale Saint-Genest est célébré le mariage de François LE CLERC, "organiste de cette église", et de Dlle Marie Navier, fille d'un marchand épicier à Flavigny, décédé antérieurement. Le marié vient de la paroisse de St-Pierre de Tonnerre, diocèse de Langres, où les bans ont été publiés et où vivent ses parents, "honorable François Leclerc marchand épicier à Tonnerre et Catherine Volage". Mais l'on apprend par le mariage de sa sœur Catherine sept ans plus tard que leur père était également organiste. Le jeune marié signe "f. Le Clerc organiste".

• 30 décembre 1736, Flavigny : Né la veille, leur premier enfant, François, est baptisé dans l'église paroissiale. François LE CLERC est alors dit "marchand épicier organiste de cette église". Le parrain choisi est notaire royal, la marraine "Dlle Claudine Berthier [Burthier ?], veuve de Mre Navier marchand", grand-mère de l'enfant. Ce premier-né deviendra organiste comme son père et son grand-père : en 1790 il est l'organiste de la cathédrale de Dijon.

• Du 16 avril 1738 au 9 mai 1748 suivront neuf autres naissances. Tous les actes des baptêmes, sans exception, mentionnent la qualité d'organiste du père, précisant souvent "organiste de cette église" voire "organiste de l'église paroissiale de Flavigny". La plupart le disent également marchand, marchand épicier, épicier. Un seul acte, celui du 12 août 1739, le dit seulement organiste. Jusqu'au milieu des années 1740, sa signature porte systématiquement la mention "organiste" ou "orgte". Ensuite il y renonce et se contente de "fs Le Clerc" qui peu à peu s'agrège en un seul mot "LeClerc". Les parrains et marraines choisis appartiennent à la famille au sens large. Ils sont essentiellement marchands (parfois avec des spécialités : marchand tanneur, marchand potier d'étain), on rencontre aussi un chirurgien. Les liens avec l'abbaye existent puisque le parrain du 20 mars 1741 est "Edme Menestrier, cuisinier des pères Bénédictins", qui est peut-être un fidèle client de l'épicerie des Le Clerc.

• 23 juillet 1742, Tonnerre : François LE CLERC a parcouru 65 km vers le nord pour être présent au mariage de sa sœur, Catherine, "organiste fille majeure de cette paroisse fille de hh [honnête homme] François LECLERC marchand et organiste et de honnête femme Catherine Volage". Le marié est Pierre VIENNE, lui aussi organiste.

• 27 novembre 1759, Dijon : Lorsque son fils, François LE CLERC, organiste de la cathédrale de Dijon, se marie avec Anne Bizac, fille du sculpteur du Prince de Condé, il est "muni du consentement du sieur François LE CLERC, son père, marchand à Flavigny, et delle Navier sa mère".

•  7 juin 1773, Flavigny : François LECLERC, "marchand à Flavigny", et son épouse Marie Navier sont présents et signent aux noces de leur fille Marie avec le sieur Thomas, le fils d'un marchand de Chagny. Leurs deux fils, François, organiste de la cathédrale de Dijon, et Jean, sont également présents.

1790 : Un organiste est attesté à Flavigny en 1790, qui touche "moins de 120 livres" selon ce qu'affirmaient les officiers municipaux de Vitteaux en 1780. Tout pousse à penser qu'il s'agit toujours de François LECLERC. Son âge avancé, sa stabilité depuis plus d'un demi-siècle, son autre métier de marchand épicier sont des facteurs qui convergent vers le maintien d'une faible rémunération.

• 29 août 1793, Flavigny : Marie Navier décède à trois heures de l'après midi en leur maison. Le lendemain, François LECLERC, "marchand épicier à Flavigny", va lui-même à la mairie déclarer le décès de sa femme. Cela tendrait à confirmer que trois ans plus tôt il était assez vaillant pour toucher l'orgue de la paroisse. Si c'est son métier de marchand épicier qui a pris le pas, c'est d'une part qu'il s'agit depuis longtemps de sa principale source de revenu, et d'autre part parce qu'à cette date l'orgue a probablement disparu.

• 10 prairial an III (29 mai 1795) : Venu de Dijon, leur fils François est "de présent à Flavigny", et c'est là qu'il rédige le rapport sur la visite qu'il vient de faire à Saulieu, sur ordre du district de Semur, "pour estimer le jeu d’orgue placé dans la cy devant église colegiale dudit Saulieux" [sic], à 40 km de là.

• 17 prairial an IX (6 juin 1801), Flavigny : À huit heures du soir s'éteint François LECLERC, "profession de marchand". La citoyenne Thomas, marchande, âgée de 58 ans, qui déclare le décès est sa fille Marie. Elle signe "LeClerc Thomas".

Mise à jour : 20 août 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Flavigny-sur-Ozerain ; F-Ad21/ BMS Flavigny-sur-Ozerain en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Médard de Dijon ; F-Ad21/ NMD Flavigny-sur-Ozerain ; F-Ad89/ BMS St-Pierre de Tonnerre

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