SAINT-CLIVIER, Pierre, le jeune (1759-1820)

On trouve deux musiciens portant les prénom et nom de Pierre SAINT-CLIVIER à Bourges, l'"aîné" et le "minor". En 1772, l'un est déjà "vicaire" tandis que l'autre est encore enfant de chœur. Ensuite, la distinction entre les deux n'est pas toujours aisée, et pour tout dire, parfois incertaine. En 1790, les deux sont toujours au service du chapitre cathédral Saint-Étienne.

• 24 novembre 1759, Mareuil-sur-Arnon [Cher] : Pierre SAINT-CLIVIER, fils de Claude-François Saint-Clivier, garde marteau et eaux et forêts de Charost et Mareuil, et de Marie Martin, naît et reçoit le baptême dans cette bourgade située à une trentaine de km au sud-ouest de Bourges, pas très loin d'Issoudun.

• [1767], Bourges : S'il a été reçu enfant de chœur à l'âge le plus fréquemment observé, Pierre SAINT-CLIVIER a pu entrer à la maîtrise vers 1767 environ. Le maître de musique est alors Pierre-Étienne CANNEAUX, souvent suppléé par  Joseph-Pierre TISSIER.

• 8 janvier 1772, Bourges : Pierre SAINT-CLIVIER figure dans la liste des "pueri" (c'est-à-dire des enfants de chœur) dressée à l'occasion du chapitre général de la cathédral. Il en est de même pour les chapitres généraux des années 1775, 1778, 1779 (il est alors devenu premier enfant de chœur).

• 2 août 1779, Bourges : Il est mis "hors d'aube" et reçoit 150 livres pour les 5/6e du temps qu'il est resté (la norme est de 180 livres pour douze ans).
• 16 août 1779 : Dès sa sortie de la maîtrise, le jeune homme est engagé comme "chapier" par le chapitre cathédral, aux gages de "8 francs [= livres] par semaine".
• 17 novembre 1779 : Les sieurs FAUQUEUX, "bénéficier de l'église métropolitaine" et SAINT-CLIVIER [le jeune ou l'aîné ?], "chantre de la même église", signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.
• 26 novembre 1779 : Un SAINT-CLIVIER est porté sur la feuille des "gagistes" à 9 livres par semaine (à moins qu'il ne s'agisse de Pierre SAINT-CLIVIER aîné).

• 11 janvier 1780, Bourges : Pierre SAINT-CLIVIER figure dans la liste des "vicaires accordati" dressée pour le chapitre général de la cathédrale. Il en est de même en 1781-1782. Il s'agit probablement de l'aîné.

• Janvier 1787, Bourges : Pierre SAINT-CLIVIER minor figure dans la liste des "vicaires non accordati".

• En 1790, Pierre SAINT-CLIVIER minor est "vicaire non accordati" à la cathédrale de Bourges. Il est donc à cette date bénéficier du chapitre cathédral, mais en tant que vicaire simple et non "vicaire de résidence" (statut qui correspond aux musiciens), contrairement à SAINT-CLIVIER l'aîné. De ce fait, on ne peut pas considérer qu'il fait partie du corps de musique, même s'il prend probablement part au plain-chant.
• 15 octobre 1790 : Le nom de SAINT-CLIVIER [l'aîné ou le jeune ?] figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 2 livres. Il réside dans la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier

• 30 septembre 1793, Bourges : Pierre SAINT-CLIVIER est dit "musicien" lorsqu'il épouse Reine Lemaître, fille d'un boulanger. Parmi les témoins figure un oncle du marié, Jean-Hubert Saint-Clivier, "propriétaire", mais on ne relève pas trace de Pierre SAINT-CLIVIER aîné.

• Le couple a ensuite plusieurs enfants  à Bourges : Louis-Augustin, né le 4 août 1795 [17 thermidor an III]. Le père est alors dit "propriétaire", demeurant rue et section de Bourbounoux ; idem pour Marie-Julie née le 31 juillet 1796 [13 thermidor an IV] ; Gilbert né le 1^er avril 1800 [11 germinal an VIII] : le père est dit "marchand" ; Louis-Augustin-François, né le 28 janvier 1805 [8 pluviôse an XIII] : le père est dit "propriétaire et preteur".

• 23 août 1820, Bourges : Dans son acte de décès, Pierre SAINT-CLIVIER est dit veuf de Reine Lemaitre, et "propriétaire". Il habitait "rue et section de Bourbonnoux".

Mise à jour : 27 septembre 2020