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BRUNETIÈRE, Charles (1775-1857)
Date(s) : 1775-2-18 / 1857-1-12
Charles BRUNETIÈRE, fils de Jean BRUNETIÈRE, psalteur à Saint Léonard de Chemillé [Maine-et-Loire], devient enfant de chœur à environ 7 ans. Il est en poste au moins jusqu’en 1790 car son nom et sa fonction sont mentionnés dans les tableaux des pensions et traitements ecclésiastiques de 1791-92. Dès 1792, il s’engage dans l’armée qu’il ne quittera qu’en 1811 après avoir été gravement blessé lors de la campagne militaire d’Espagne en mai 1811. Reconnu invalide, il se retire à Angers, s’y marie en 1813, devient garde-champêtre, avant de finir ses jours à l’Hospice Sainte-Marie, à plus de 81 ans.
• 18 février 1775, Chemillé [M&L] : Charles BRUNETIÈRE est baptisé à la paroisse Saint-Gilles. Son père, Jean BRUNETIÈRE, est alors psalteur, c'est-à-dire chantre, de la collégiale Saint-Léonard.
• Vers 1782, Chemillé : Charles BRUNETIÈRE est reçu enfant de chœur au service de la collégiale Saint-Léonard de Chemillé.
• 1790, Chemillé : Charles BRUNETIÈRE est grand enfant de chœur à Saint-Léonard de Chemillé, jusqu'à la fermeture du chapitre en novembre de cette même année. Ses gages s’élèvent à 92 livres annuelles, comme ceux des trois autres enfants de chœur, Augustin BOMPAS, Martin BOURMEAU et Pierre LACROIX. Ils sont tous fils de psalteurs.
• 17 août 1792, [lieux divers] : Charles BRUNETIÈRE s’engage à 17 ans dans l’armée où il fait carrière. Il y "sacrifiera sa jeunesse" ainsi qu’il l’écrit dans une lettre tardive. Après avoir débuté à la 7ème demi-brigade de ligne comme canonnier, il est transféré successivement au 7ème régiment d’artillerie légère puis au 2ème régiment d’artillerie légère avant de rejoindre la prestigieuse Garde des consuls [la future Garde impériale] le 16 Messidor an XI [5 juillet 1803]. Il participe à toutes les campagnes militaires jusqu’au 5 mai 1811 où il est blessé à la bataille d’Almeida en Espagne.
• 9 juillet 1809, Armée : À 34 ans, Charles BRUNETIÈRE est nommé Chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’Empire, canonnier dans la 1ère compagnie d’artillerie à cheval de la garde impériale.
• Novembre 1811, Armée : Le dossier militaire du brigadier d'artillerie légère à cheval atteste d’infirmités invalidantes à la jambe et au bras. Il quitte l’armée avec sa pension pour "se retirer à Angers".
• 25 janvier 1813, Angers [M&L] : Alors âgé de 37 ans, il convole à Angers avec demoiselle Jeanne Réthoré, 43 ans, veuve d’un premier mariage, propriétaire. Leurs quatre témoins sont des "amis" militaires retraités et propriétaires.
• Septembre 1816, Angers : Un double du dossier d’invalidité militaire du brigadier BRUNETIÈRE est constitué à Angers. Une supplique non datée destinée "à son Excellence le Grand Chevallier de l’ordre Royal de la Légion d’honneur" figure au dossier où le scripteur fait état d’une maigre pension de 225 francs qui ne lui permet plus de faire face à ses obligations [il est menacé de saisie].
• [dates non connues], Angers : Charles BRUNETIÈRE, militaire retraité, est dit "garde champêtre" de la ville sans mention de la période du début de son contrat.
• 12 janvier 1857, Angers : Charles BRUNETIÈRE finit ses jours à l'Hospice Sainte-Marie à plus de 81 ans. Les deux personnes de l’hospice qui déclarent le décès à la Mairie font valoir le passé honorifique du défunt. Ils disposent manifestement de divers papiers officiels le concernant, dont un qui précise que le montant de sa pension est alors de 225 francs.
De la formation qu'il a reçue à la maîtrise de la collégiale Saint-Léonard de Chemillé, l'enfant de chœur BRUNETIÈRE ne conserve que la pratique de la lecture et de l'écriture et sur le plan humain, sans doute, une rectitude morale. Chant et musique semblent désormais appartenir à un autre monde.
Mise à jour : 7 février 2017