Login
Menu et informations
TROUSSEAU, Jacques Hubert (1744-1832)
État civil
NOM : TROUSSEAU     Prénom(s) : Jacques Hubert     Sexe : M
Date(s) : 1744-9-26  / 1832-5-17
Notes biographiques

La vie professionnelle de Jacques-Hubert TROUSSEAU est incontestablement dominée par le travail de la vigne... Mais à la veille et au commencement de la Révolution, il chante à Notre-Dame de Semur-en-Auxois.

• 26 septembre 1744, Semur-en-Auxois [Côte-d'Or] : Né et baptisé le même jour, Jacques-Hubert TROUSSEAU est le premier enfant d'un vigneron, Hubert Trousseau, et de son épouse Anne Belot / Bellot. Ceux-ci s'étaient mariés moins d'un an plus tôt (le 26 novembre 1743), lui étant déjà fils d'un vigneron, et elle étant fille d'un laboureur.

• 17 janvier 1769, Millery [Côte-d'Or] : Dans ce village situé à moins d'une lieue au nord de Semur, Jacques-Hubert TROUSSEAU épouse Reine Marion, fille d'un vigneron décédé. Aucun métier n'est indiqué pour le jeune marié. La plupart des présents sont vignerons, à l'exception de Jacques MASLE recteur d'école (et très certainement chantre du village). Le jeune marié signe "jacque hubert trousseau", inversement la jeune mariée ne le fait pas.
•  8 décembre 1769, Semur-en-Auxois : Lorsque leur fille aînée, Reine, née le même jour est baptisée, Jacques-Hubert TROUSSEAU est dit "vigneron à Semur". Elle a pour parrain son grand-père paternel, "de même état et lieu" écrit le curé. Il sait signer, avec quelque difficulté. La marraine, femme d'un meunier, a quant à elle "déclaré ne sçavoir de ce enquise".
On est donc là dans un milieu où l'alphabétisation est fragile, incomplètement acquise, notamment chez les femmes. Ce qui n'empêche pas le chant d'Église d'être goûté, pratiqué, adopté. On ignore à partir de quelle date Jacques-Hubert TROUSSEAU chante au lutrin de la collégiale de Semur.

• Jusqu'en 1790 : Jacques-Hubert TROUSSEAU est chantre au service de la collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois. La collégiale rémunère en effet un étroit corps de musique composé d'un maître de musique (qui, jusqu’à l’été 1789, était Claude AMIDEY décédé à son poste le 5 août 1789 et qui ne semble pas avoir été remplacé), de deux chantres, Louis POILVEY et Jacques-Hubert TROUSSEAU, ainsi que d'un serpent, joué par le vigneron Jean LAMBLOT, ces trois gagistes étant renforcés par la voix d'au moins un chapelain, Nicolas BOQUIN. Un orgue construit par Joseph RABINY en 1776 est touché par Antoine PASCAL organiste.
 
• 18 mai 1791, Semur-en-Auxois : Le sieur Jacques-Hubert TROUSSEAU, chantre de l'église paroissiale (et ancienne collégiale) de Semur, reçoit la somme de 25 livres pour ses gages. S'il s'agit bien d'un quartier, comme cela semble le cas, cela signifie qu'il gagnerait 100 livres seulement par an, ce qui est peu. Son gagne-pain principal est donc nécessairement un petit commerce et / ou la vigne.

• 30 brumaire an VIII (21 novembre 1799), Semur-en-Auxois : Jacques-Hubert TROUSSEAU est dit vigneron lorsque sa fille aînée, Reine, se marie avec Louis Morot, âgé de treize ans de plus qu'elle et dont le métier n'est pas indiqué. Les autres témoins sont vigneron, tailleur d'habits, aubergiste. Curieusement Trousseau déclare ne pas savoir signer, alors qu'il l'avait fait avec une relative aisance à son propre mariage. Le manque de pratique lui a sans doute fait perdre ce qu'il savait trente ans plus tôt.

• • •

• 17 mai 1832, Semur-en-Auxois : À une heure du matin, à son domicile rue du Bourg raisin, meurt Jacques-Hubert TROUSSEAU, vigneron. Son décès est déclaré par deux voisins, un menuisier et un libraire.

Mise à jour : 28 août 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Millery ; F-Ad21/ BMS Semur-en-Auxois ; F-Ad21/ G 3297 ; F-Ad21/ NMD Semur-en-Auxois

<<<< retour <<<<