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BOUCHÉ, Pierre (1718-1795)
État civil
NOM : BOUCHÉ     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOUCHER
Date(s) : 1718-11-27  / 1795-5-5 
Notes biographiques

Âgé de 72 ans en 1790, Pierre BOUCHÉ était chapelain musicien lors de la suppression de son chapitre, celui de la Sainte-Chapelle de Dijon. Son identité de musicien lui reste clairement attribuée jusqu'à son décès, par delà l'épisode difficile de son incarcération durant la Terreur.

• 27 novembre 1718, Dijon : Tels sont le lieu et la date indiqués pour la naissance de Pierre BOUCHÉ dans un tableau administratif des années 1790.

• 7 septembre 1785 : À la Sainte-Chapelle, les sieurs BOUCHÉ et Rigaud "Prêtres soûchantres de lad. Eglise soussignez" sont témoins et signataires à la sépulture de Claude LE NOIR, maître de musique de la Sainte-Chapelle, "inhumé dans le préau du cloître de ladite Eglise".
 
1790, Dijon : Pierre BOUCHÉ est prêtre et se dit "chapelain-musicien" de la Sainte-Chapelle de Dijon. Il a 72 ans : exerce-t-il toujours ? Il est difficile d'en avoir la certitude.
Sous la direction de COLIN, les musiciens de la Sainte-Chapelle sont alors Antoine BERTHOT, Nicolas BORNE, André CAILLOT, François DELAURIÈRE, Jean FAIVRE, Pierre-Alexandre FEUVRIER, Pierre JARLOT, Jean-Baptiste MILLOT, François PARISOT, ainsi que l'organiste Pierre-Philibert LAUSSEROIS. On trouve aussi mention de SIRJEAN et de REGNAUD... sur lesquels on est moins bien renseignés. Quatre chapelains étoffent le chant, MICHELIN, Pierre BOUCHÉ, Pierre-François GIGAUD et le "sous-chantre" LEBRUN. Longtemps musicien en titre à la Sainte-Chapelle, Jacques PAILLOT semble en 1790 n'y intervenir que ponctuellement en renfort, de même que le violoniste François BARY.

• Juillet 1791 : En tant que ci-devant chapelains, BOUCHÉ et B.MICHELIN reçoivent un secours de 200 livres et GIGAUD une somme de 175 livres.

• Vendémiaire an III (septembre 1794) : Incarcéré en tant que réfractaire à la Constitution Civile du Clergé au séminaire de Dijon, Pierre BOUCHÉ rédige une requête accompagnée d'un certificat médical et d'un extrait de baptême. Il se dit "ci-devant chapelain-musicien, à la ci-devant Sainte-Chapelle de Dijon". Il demande dans cette requête "la liberté de retourner dans [son] domicile pour y finir ses jours". Il accompagne cette demande d'une description épouvantable de ses conditions de détention : "depuis qu'il y est son mal a fortement augmenté, au point qu'il ne peut plus s'habiller ny avoir de secours de ses sept compagnons de chambrée, dont deux sont en démence et le reste très vieux et infirme. Aussi sont-ils mangés par la vermine, faute de linge et de propreté..." Il joint un certificat médical attestant qu'il souffre d'"une hernie considérable du côté droit".
 Le district répond en lui demandant "de justifier de l'acte de la prestation de serment de l'égalité, dans le tems et de la forme de la loi". Les administrateurs affirment qu'en l'absence de cette preuve il ne peut y avoir "aucune exception à la réclusion" pour ceux qui, étant plus que sexagénaires, ne peuvent être déportés.

• 16  floréal an III (5 mai 1795), Dijon : La fin de la Terreur a permis à Pierre BOUCHÉ de sortir de prison pour aller mourir dignement chez des amis. Il s'éteint le 16 floréal à quatre heures du soir au domicile de Marie Rousselot, rue du vieux collège, section de la maison commune. Il est dit "cy devant musicien à la cy devant Ste Chapelle" et âgé de 77 ans. Il est inhumé le lendemain en présence de la citoyenne Benigne Frochot, 72 ans, résidante rue Saumaise, et de Pierre Renaud, 45 ans, professeur de mathématique, domicilié rue Buffon.

Mise à jour : 18 avril 2018

Sources
F-Ad21/ L 1158 ; F-Ad21/ L 1797 ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne

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