CAVAGNOL, Pierre (ca 1730-1797 ap.)

Pierre CAVAGNOL fut serpent pendant une vingtaine d'années à la cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix. Il vécut la suppression du chapitre qui l'avait engagé. Mais à ce jour, nous ignorons tout de son enfance et de sa formation. Et dans la mesure où il semblait demeurer à l'écart des cérémonies familiales des paroissiens de la petite ville, nous restons sur notre faim quant à sa vie personnelle.

• [1730] : Pierre CAVAGNOL est né aux environs de cette année 1730, d'après l'âge qui est indiqué dans son dossier de pension de 1790 : il était "dans sa soixantième année".

• [1767 ou 1769], Mirepoix [Ariège] : Quand a-t-il commencé à jouer du serpent à la cathédrale Saint-Maurice? Dans le certificat de service daté du 12 mai 1790, il écrit qu'il y est "en qualité de musicien depuis l'année 1769". Mais, le directoire du département de l'Ariège et le comité ecclésiastique retiennent qu'il y est "fixé depuis 23 ans", ce qui l'introduit un peu plus tôt.

• 18 août 1776, Mirepoix : Le musicien CAVAGNOL présente un nouveau-né sur les fonts baptismaux, le fils d'un maître-perruquier de la ville et son épouse.  

• 16 juin 1783, Mirepoix : Le chapitre cathédral fixe le revenu annuel du sieur CAVAGNOL à cinq cents livres et le garantit jusqu'à la fin de ses jours.  Et, si le serpent, victime de son grand âge ou frappé d'infirmités lourdes, était contraint de mettre fin à l'exercice de ses fonctions, il bénéficierait d'une pension viagère de trois cents livres.

• 1790, Mirepoix : Quand l'année commence, rien n'a changé dans son emploi et son salaire. Il joue toujours du serpent tandis que François AGRAMONT est l'organiste et que le jeune Sébastien ARNAUD est chantre. Nous ignorons toutefois qui est responsable du groupe des quatre enfants de chœur: Jean-Baptiste AUTHIER, Pierre MARIS, Raymond SIMORRE et Antoine PAPI. Mais la suppression du chapitre cathédral le prive soudain de son emploi et de son moyen de vie. Il adresse alors une demande de pension qu'il justifie par l'impossibilité de retrouver un emploi à cause, justement, de son âge et de ses infirmités. Aussi, le 20 décembre 1790, le directoire du département de l'Ariège, à l'issue de sa délibération, propose qu'on lui accorde une pension annuelle de cinq cents livres.

• 1792], Mirepoix : Pierre CAVAGNOL peine à percevoir la totalité de la somme promise. Les versements trimestriels semblent osciller entre cinquante et cent livres. Aussi envoie-t-il une nouvelle supplique aux autorités ariégeoises afin qu'on régularise sa situation. Le 26 septembre 1792, le directoire départemental se penche donc pour la seconde fois sur le dossier de l'ancien serpent. Il confirme sa décision de décembre 1790 qui lui attribuait cinq cents livres et il accorde des rattrapages pour les années 1791 et 1792.

• 31 janvier 1797, Mirepoix : Alors que nous l'avions perdu de vue, Pierre CAVAGNOL s'avère présent à l'occasion d'un mariage célébré à la maison commune de Mirepoix. Mais l'acte rédigé ne donne aucune information sur sa situation.

                                                                                                                                                                      14 septembre 2019.