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CHANCY, François de : AIRS DE COUR À 4 PARTIES, II

CHANCY, François de : AIRS DE COUR À 4 PARTIES, II

Titre uniforme :
AIRS DE COUR À 4 PARTIES, II
Autorité(s) principale(s) :
Source(s) du recueil :

 

II. LIVRE/ D'AIRS DE COUR/ à quatre parties,/ Du Sieur de Chancy./ Maistre de la musique de la Chambre du Roy.
Paris, Robert Ballard, 1644
parties séparées, 4 vol. (dessus, haute-contre, taille, basse-contre), in-8° oblong, 85 x 130 mm, 31-[1] f. (chaque vol.)
- F-Pc/ Rés 254 [dessus]
- F-Pn/ Rés Vmf 71 (10) [haute-contre ; ex-libris Alfred Cortot ; non signalé dans RISM A.I]
- F-Pn/ Rés Vmf 72 (3) [taille ; ex-libris Alfred Cortot]
- F-Pn/ Rés Vm7 276 [basse-contre]

 

Guillo, Ballard/ 1644-C
Guillo, Ballard/ c.1697-A [pour l'exemplaire F-Pn/ Rés Vmf 71 (10)]
Durosoir/ 122
RISM A.I/ C 1843

Contient (tous les airs sont à 4 voix, sauf précision) :

- f. [1] [garde]
- f. [2] [titre]
- f. [2v] [blanc]
- f. [3-4] «A LA REYNE REGENTE. [...]» épître dédicatoire à Anne d'Autriche, signée [François] de Chancy
- f. [4v-6] «AU LECTEUR. [...]», avis de François de Chancy, non signé

[Airs :]
[ 1] - f. [6v]-7 Monarque dont l'éclat surpasse
[ 2] - f. 7v-8 Hélas! je vais mourir
[ 3] - f. 8v-9 Je suis l'agréable Harmonie
[ 4] - f. 9v-10 A mon secours, Monarque des François
[ 5] - f. 10v-11 Autrefois, nos trompeuses voix (à 3)
[ 6] - f. 11v-12 Poursuivez, ô grand Roy
[ 7] - f. 12v-13 Apres tant de malheurs
[ 8] - f. 13v-14 Apprenez, ô beaux yeux
[ 9] - f. 14v-15 C'est trop estre à la ville
[10] - f. 15v-16 Par quel estrange arrest
[11] - f. 16v-17 Philis qui causez mes plaisirs
[12] - f. 17v-18 Chère Silvie, ton extresme beauté
[13] - f. 18v-19 Philis, je sens un mal extresme
[14] - f. 19v-20 Beaux lieux qui tant de fois
[15] - f. 20v-21 Ha! s'en est fait, je vays mourir
[16] - f. 21v-22 Rares Fleurs, vivante peinture
[17] - f. 22v-23 C'est mourir trop de fois
[18] - f. 23v-24 Ha! que le sort déplaisoit à ma vie
[19] - f. 24v-25 Ennuis qui m'outragez oyez un miserable
[20] - f. 25v-26 L'aurore est l'objet que j'adore
[21] - f. 26v-27 Beaux yeux qui retenez mon esprit
[22] - f. 27v-28 Philis, pour apaiser mon amoureuse flame
[23] - f. 28v-29 Cher objet de mes voeux
[24] - f. 29v-30 O rigoureux départs qui ravissez mon âme
[25] - f. 30v-31 Amour dont les charmes puissans

- f. 31v-[32] «TABLE/ DU SECOND LIVRE D'AIRS/ DE CHANCY. [...]»
- f. [32v] «EXTRAIT DU PRIVILEGE. [...]» accordé à Robert Ballard, daté du 24 octobre 1639

Description :
4 volumes, in-8° oblong, 85 x 130 mm. DESSVS, HAVTE-CONTRE, TAILLE, BASSE-CONTRE : 31-[1] f., A-D8. Titre dans l'encadrement EOOMP. Musique notée (type PMF), portées de 111 mm. Lettrines, bandeaux, frises, fleurons, culs-de-lampe, titre courant. Ligne de pied : SECOND LIVRE.

Pièces liminaires :
[dédicace :]
«A LA REYNE REGENTE./ MADAME.
Si les moindres mortelz peuvent offrir aux plus grands dieux ; permettez que je presente ce peu d'Airs à VOSTRE MAJESTE. Les uns ennemis de l'ingratitude vont reconnaistre l'honneur & l'estime qu'ils ont reçeus de vostre bouche mesme, & les autres les accompagnent pour obtenir une pareille grace. La passion qu'ils ont de paroistre à vos yeux, MADAME, vient plustost du devoir, que de la vanité ; aussi vos bontez seules les doivent proteger. S'ils sont assez heureux pour n'estre point frustrez du dessein de vous plaire, je beniray le jour qu'ils m'ont abandonnez pour vous suivre, & pour se voir dans l'estime de la plus grande REYNE du monde. Ces derniers fruits de mes plus cheres veilles, MADAME, vous en promettent d'autres ; l'arbre qui les produit possede encore des fleurs que vos seules vertus feront esclore, comme principe de leur naissance ; & si mes voeux estoient aussi puissans qu'ils sont remplis de zele, toute la Terre, avecque moy, chanteroit vos louanges. Agréez donc, MADAME, la passion que j'ay pour l'esclat de vostre Grandeur, & ne rejettez pas ce peu que mon affection vous offre. Je sçay bien que je n'ay pas assez de merite n'y de bonne fortune pour estre dans le ressouvenir de V. M. mais j'auray toujours assez d'honneur & de gloire quand elle daignera jetter les yeux sur mes oeuvres : avec protestation, MADAME, que je ne pretends point de payer les graces que vous m'avez faittes par des chansons : mais bien par les continuelles prieres que je faits nuict & jour pour la santé & prosperité de V. M. C'est tout ce que je puis, MADAME, & vous asseurer que je suis & seray jusqu'au dernier soupir,
DE VOSTRE MAJESTE,
Le tres-humble, tres-obeissant,
& tres-fidel serviteur & sujet.
DE CHANCY.»

«AU LECTEUR.
CHER Amy, Ma paresse passeroit pour ingratitude si je n'offrois ces Airs à cette grande REYNE d'ont ils ont si souvent eu l'approbation. Cette raison m'oblige à les produire au jour sous un si beau Soleil, afin de dissiper les ombres de l'envie qui ne tasche qu'a obscurcir l'esclat des plus rares vertus. Jamais la vanité n'a porté mes escrits dans le sein de la gloire. Je me suis contenté qu'ils ayent seulement assez de hardiesse pour s'acquitter de leur devoir. Je ne suis pas de ceux qui ne peuvent souffrir les outrages des autres, & qui mesprisent tout pour s'estimer eux-mesmes. J'ayme les bonnes choses, & je fuis les mauvaises : mais eux tout au contraire, ils ayment les mauvaises, & rejettent les bonnes. La Musique & la Poësie ont de tres belles fleurs, qui sont accompagnées de beaucoup d'espines ; & tel pense les cueillir, qui n'en rapporte que de sanglantes marques. Si la naissance n'accompagne un Poëte, & un Musicien, qu'ils n'entrent jamais dans ce jardin ; toute l'estude du monde ne peut servir qu'à les faire nommer doctes ignorants. Considere que comme le diamant est l'ame de l'or qui le tient enfermé, qu'ainsi la naissance est l'ame de l'estude, & que sans elle on ne sçauroit produire un beau vers n'y un beau chant. Je ne conclus pourtant pas que l'estude ne soit point necessaire; mais au contraire je dis qu'elle est tres-utile pour observer les reigles que nos Anciens nous ont laissées, & pour apprendre celles que la plus part ne sçavent pas, ou qu'ils ignorent dans leurs oeuvres mesmes. La premiere est de bien adapter l'air aux paroles ; la seconde de bien observer les longues & les breves ; la troisiesme de donner la principale beauté au sujet, comme ame de la Musique; la quatriesme faire une belle Basse, & bien chanter les autres parties s'il est possible ; sinon faire taire celle qui ne produira pas un bon effet, & s'il est necessaire en faire taire deux : car il y a quelque fois des endroits ou le Dessus & la Basse paroissent avecque tant de graces, qu'il n'est pas à propos d'y adjouter une troisiesme partie : outre que bien souvent cela ne se peut pas, pour les difficultez qui s'y rencontrent. Quelqu'un me pourroit objecter qu'une Musique feroit bien nuë ou l'on entendroit que deux parties : mais je luy respondray que si la chose est agreable à deux, il vaut bien mieux la laisser toute nuë que de la couvrir d'un mauvais vestement. Prefere donc la naissance à l'estude, c'est à dire les beaux chants à l'harmonie, afin que tu remportes la gloire de bien faire des Airs : & dy à ces superbes ignorants, qu'ils apprennent ce que je leur viens d'enseigner, pour se rendre plus habiles à la profession qu'ils exercent, & qu'ils advoüent en mesme temps qu'ils sont trop vains de se croire si grands personnages, puis qu'ils ignorent ce qu'ils doivent sçavoir. Au reste, cher Amy, je t'advertis que j'ay fait une faute, mais elle est si belle qu'on ne la doit point blasmer, regarde au feuillet, 28. au dernier couplet de l'Air tu trouveras,
'Si vous estes en peine de me donner ce bien,
Permettez que je le prenne.'
Ce dernier Vers est trop long d'un pied : mais le chant comme tu peux juger m'a obligé de le faire, & j'aurois bien mis 'Souffrez' au lieu de 'Permettez', sans ce que je te viens de dire. S'il y à d'autres fautes semblables, excuse les pour l'amour de toy, car pour moy je les trouve fort agreables. Adieu.»

Remarques :
- Les pièces 1 à 6 sont extraites du Ballet de la prospérité des armes de France (7 février 1641) ;
- table alphabétique ; sont regroupés à la fin les incipit des pièces 1 et 3 à 6 sous la rubrique «BALLET DE LA FELICITÉ.» (sic pour Ballet de la prospérité des armes de France), ceux des pièces 2 (extraite du Ballet de la prospérité des armes de France) et 23 sous «DIALOGUES.», des pièces 12 et 18 sous «SARABANDES.»
; cf. VERCHALY Ballets, McGOWAN p. 307.

Édition recueillie par Christophe Ballard vers 1697 (voir Guillo, Ballard/ c.1697-A). Ce recueil contient tous les volumes d'airs cités dans les catalogues et dans le même ordre, sauf celui d'Arcadelt qui manque ; il n'est précédé d'aucune page de titre particulière. Il est donc extrêmement probable qu'il s'agisse d'un de ces recueils constitués vers 1697.

Autre exemplaire :
- F-Nd/ 900 [basse-contre]

Dépouillement (sigle RISM/ cote)

F-Pn/ Rés Vm7 276
F-Pn/ Rés Vmf 71 [10]
F-Pn/ Rés Vmf 72 [ 3]
F-Nd/ 900
F-Pc/ Rés 254

Lieu(x)

PARIS

Note(s) lieu(x)

PARIS : ville d'édition de la source musicale A

Date(s)

1644
1639.10.24
1697 ca

Note(s) date(s)

1639.10.24 : privilège imprimé à la fin de la source musicale A
1644 : édition source musicale A
1697 ca : date de réémission de la source musicale A par Christophe Ballard [voir notes source musicale A]

Nom(s) cité(s)

BALLARD, Christophe [1641-1715]

Note(s) nom(s) cité(s)

BALLARD, Christophe : éditeur de la réémission de la source musicale A en 1697

 

ANNE D'AUTRICHE [1601-1666], reine de France

 

BALLARD, Robert [1610 ca-1673]

Référence(s) bibliographique(s) :
Bibliographie :

Cat. 1683
Inv. 1750 (32 ex.)
Cat. Lisbonne 37-861

Cote CMBV

CMBV/ ARC CHAN 06 [F-Pc/ Rés 254]
CMBV/ ARC CHAN 04 [F-Pn/ Rés Vmf 72 [ 3]]
CMBV/ ARC CHAN 05 [F-Pn/ Rés Vmf 71 [10]]

Informations sur la notice :

Notice créée par Laurent Guillo (mars 2007).

Date de référence :

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