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VERPAULT, Henri (1754-1834)
État civil
NOM : VERPAULT     Prénom(s) : Henri     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : VERPAUD
VERPEAU
Henry
Date(s) : 1754-11-8   / 1834-4-10 
Notes biographiques

Lorsque commence la Révolution, Henri VERPAULT chante la basse-contre à la cathédrale Saint-Étienne de Dijon, tout en étant "maître écrivain" en complément. On ignore tout (actuellement) de sa jeunesse : fils d'un maître d'école qui était sans nul doute chantre de sa paroisse, est-ce avec lui seul qu'il avait travaillé son chant ?
Lors de la fermeture des églises, il quitte Dijon et se fait maître d'école non loin de son village natal. Puis il revient à Dijon, toujours comme instituteur.

• 8 novembre 1754, Heuilley-sur-Saône : Henri VERPAULT naît dans ce village situé à 35 km à l'est de Dijon, sur la rive droite de la Saône, donc dans le diocèse de Dijon. Son père, Jean Verpault, est recteur d'école. Sa mère se nomme Anne Cornillot. Son parrain est le fils d'un marchand et sa marraine la fille d'un laboureur : peut-être ont-ils été choisis parmi les écoliers du père ?

• Il est probable qu'il n'a pas suivi un cursus dans une maîtrise d'enfants de chœur puisque lorsqu'il est reçu, à presque 30 ans, pour chanter à la cathédrale de Dijon il doit "apprendre la musique". Il y a une forte probabilité pour qu'il ait d'abord suivi la voie paternelle en devenant maître d'école et chantre quelque part, il reste à découvrir où.

• 20 juillet 1782, Dijon : Le chanoine commis au suivi du chœur de la cathédrale Saint-Étienne donne "au Sr VERPAULT basse contre nouvellement reçu 12 livres pour frais de voiage". Il vint d'arriver pour chanter au chœur. Cela correspond à la durée de service qu'il déclare en 1790-1791. Sa reconstitution de carrière de janvier 1792 indique du reste la date du 19 juillet 1782 comme étant celle de son entrée au service de Saint-Étienne.
La même pièce comptable fait état peu après, le 30 octobre, de 18 livres versées au sieur VERPAULT à titre "d'encouragement", ce qui indique que ses trois premiers mois au chœur ont été satisfaisants aux yeux, ou plutôt aux oreilles des chanoines. Il est précisé que cette somme de 18 livres est un "à compte des 50# que le chapitre luy a promises par an à condition qu'il apprendroit la musique".

• 1786, Dijon : Les rôles fiscaux attestent que "VERPOT, chantre à la cathédrale" demeure alors cour du Vieux-Couvent. Comme la plupart des musiciens des églises dijonnais, est exempté de taille. À la même adresse habite un autre musicien de la cathédrale, Jean-Baptiste BRICARD.

• 6 novembre 1787, Remilly-sur-Tille : Dans l'église paroissiale de ce village situé à une petite quinzaine de km du centre de Dijon, vers l'est, est célébré le mariage de Henri VERPAULT et de Jeanne Casée (ou Cazée) fille d'un marchand de Remilly. Le marié est dit "musicien et Maitre écrivain à Dijon" : on découvre ici que, comme Jean-Baptiste FOURCHOTTE à Beaune par exemple, et comme bien d'autres, il allie la musique à l'écriture, sa pluriactivité est avérée. Il signe "Verpault", orthographe qui a donc été adoptée pour son patronyme.
• Décembre 1787, Dijon : Un état comptable du chapitre de Saint-Étienne est conservé. Il donne la liste suivante de musiciens : BAILLY, BORGET, BRICARD, MAGNY, MALLOGÉMANDRAY, SAGOT, et VERPAULT, auxquels s'ajoutent ARNAULD, violoncelle, LECLERC, organiste, et LEFRANC, serpent.

• Deux premiers enfants naissent à Dijon les 19 novembre 1788 et 21 septembre 1789, paroisse Saint-Michel. Henry VERPAULT est à nouveau dit "musicien et maître écrivain". La marraine de septembre 1789 est une demoiselle Cécile Ducret, "fille du sieur Ducret, bourgeois à Orgelet", dont il est probable qu'il s'agisse de l'organiste Claude-Eugène DUCRET, en poste à Orgelet [Jura].

1790, Dijon : Henri VERPAULT chante toujours la basse-contre à la cathédrale de Dijon, où il déclare avoir effectué huit ans et demi de service. Sous la conduite du maître de musique François COUET, on entend au chœur de Saint-Étienne quatre basse-contre (André BAILLY, Jean-Baptiste BRICARD, UTINET, et, donc, Henri VERPAULT), une basse-taille (Joseph BORGET), une haute-taille (Sébastien MALLOGÉ), une haute-contre (Dominique MANDRAY) deux serpents (Jacques LEFRANC et Claude MAGNY), un basson (Louis-François SAGOT), un joueur de basse ou de violoncelle (Nicolas-Joseph ARNAULD) et bien sûr l'organiste, François LECLERC.

• 8 mai 1791 : Henri VERPAULT est sélectionné par le plan de réorganisation de sa musique présenté par Volfius, Évêque de la Côte-d'Or, sans aucun doute inspiré par François COUET. Il prévoit quatre basse contre, deux venant de la ci-devant Sainte-Chapelle (BERTHOT et FAIVRE), deux étant déjà précédemment à la cathédrale (BRICARD et, donc, VERPAULT), une basse taille, BORGET, de la cathédrale, une taille, JARLOT, de la Sainte-Chapelle, et la haute contre de la Sainte-Chapelle, Nicolas BORNE. À ces voix s’ajoutent trois instrumentistes, DELAURIÈRE et MILLOT de la Sainte-Chapelle et le violoncelliste MICHAUD, sans oublier bien sûr l’organiste de la cathédrale, François LECLERC.

• [1792], Dijon :  Henri VERPAULT obtient une gratification de 200 livres (il avait perçu 200 livres d'avance).
• 2 juillet 1792 : Lorsque sa fille Marguerite est baptisée, Henry VERPAULT est dit "chantre à la cathédrale". Il a donc été intégré dans le corps de musique de la cathédrale constitutionnelle, qui réunit d'anciens musiciens de Saint-Étienne et d'anciens musiciens de la Sainte-Chapelle.

• 17 thermidor an III (4 août 1795), Dijon : Une nouvelle fille, Marie-Lazare, naît chez les Verpault-Casée, qui habitent alors rue Vannerie section de la maison commune. Le père est dit "écrivain".

• 10 vendémiaire an V (1er octobre 1796), Périgny-sur-l’Ognon [Côte-d'Or] : La petite Marie-Lazare, appelée Lazarine, âgée de 13 mois, meurt dans ce village situé à 35 km à l'est de Dijon. L'indication "morte … au domicile de Henry VERPAULT et Jeanne Cazée ses père et mère" prouve que l'enfant n'avait pas été envoyée en nourrice mais que le couple Verpault avait bel et bien quitté Dijon pour s'installer à Périgny. Les revenus liés au chant d'Église ayant disparu durant cette période de la suspension du culte, les ressources issues de l'officine d'écrivain public n'ont pas suffit à faire vivre la famille. Henry VERPAULT est donc devenu maître d'école tout près de son village natal, Heuilley, mais de l'autre côté de la Saône (les deux villages sont presque face à face, de part et d'autre de la rivière).

• 2 fructidor an V (19 août 1797), Périgny-sur-l’Ognon : La famille Verpault vit toujours dans ce village lorsqu'un garçon y naît, puis y meurt dès le 10 vendémiaire an VI (1er octobre 1797).
•  30 floréal an VII (19 mai 1799) : Il en va de même lors de la naissance de "Jean". Dans ces trois actes, Henry VERPAULT est dit "instituteur en cette commune".

• À une date inconnue entre juin 1799 et mai 1801, les Verpault reviennent à Dijon. Henry VERPAULT y a-t-il retrouvé une place de chantre à la réouverture des églises ?

• 1801-1802, Dijon : C'est seulement qualifié d'instituteur qu'Henri VERPAULT figure dans les déclarations de deux nouvelles naissances, Jeanne-Marie le 6 prairial an IX (29 mai 1801) et Charlotte le 1er thermidor an X (20 juillet 1802). La famille habite alors rue Saumaise.

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• 10 avril 1834, Dijon : À  11 heures du soir, Henry VERPAULT, "ancien instituteur", âgé de près de 80 ans, meurt en son domicile de la rue Franklin. Le lendemain, l'un des deux déclarants du décès à la mairie est son fils Jean-François Verpault, 33 ans, professeur d'écriture.

Mise à jour : 20 décembre 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Dijon en ligne ; F-Ad21/ BMS Dijon, St-Médard ; F-Ad21/ BMS Heuilley-sur-Saône en ligne ; F-Ad21/ BMS Remilly-sur-Tille en ligne ; F-Ad21/ G 730 ; F-Ad21/ G 732 ; F-Ad21/ L 1522 ; F-Ad21/ L 1797 ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne ; F-Ad21/ NMD Périgny-sur-l'Ognon en ligne ; F-An/ DXIX/093/820-2/10 ; F-An/ DXIX/093/820-2/14,15,17,18 ; F-An/ F19/1128 ; J.-E. Doussot, Musique et Société à Dijon..., 1999

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