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VARET, Pierre Jean Valéry (1773-1865)
État civil
NOM : VARET     Prénom(s) : Pierre Jean Valéry     Sexe : M
Date(s) : 1773-6-8   / 1865-4-6 
Notes biographiques

Pierre Jean Valéry VARET, reçu enfant de chœur à Notre-Dame de Paris en 1789, participe aux guerres de Vendée entre 1793 et 1795, avant de s'établir en Maine-et-Loire. Il renoue alors avec la musique, qu'il enseignera toute sa vie. En 1832, il devient pour quatre ans maître de musique à la cathédrale d'Angers.

• 8 juin 1773, Montgobert [Aisne] : Pierre Jean Valéry VARET, fils de Louis et Marie Mélot, tous deux domestiques au service de monsieur et madame Desplasses de Montgobert, vient au monde. Le procès-verbal de l'état de la maîtrise de Notre-Dame de Paris (1790) et sa carte de sûreté (1793) le prétendent pourtant né à Soissons. Ce Desplasses est sans doute Antoine Pierre, un notaire parisien, devenu payeur des rentes de l'Hôtel de Ville, qui a acquis le domaine de Montgobert en 1762 (il appartenait aux Joyeuse de Grandpré).

• 1779 : Le jeune VARET emménage à Paris sans doute dans le sillon des Montgobert.

• 9 septembre 1789, Paris : Il est reçu enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame mais il était probablement déjà en poste dans un autre établissement préalablement au regard de son âge. Il est instruit à la fois par l'abbé Jean-Baptiste GUILLEMINOT-DUGUÉ, ancien maître de musique en titre mais qui bat encore la mesure au chœur et par l'abbé Jean Louis BERTIN, qui s’occupe plus particulièrement des enfants de chœur.

• 6 septembre 1790, Paris : Pierre Jean Valéry VARET, troisième enfant de chœur, obtient la permission de faire chanter la messe en musique de sa composition à la fête de la Nativité de la Vierge.
• Fin 1790Paris : Au moment de la suppression du chapitre, il est toujours enfant de chœur à Notre-Dame, en deuxième position selon l'ordre d'âge. "Il est de maison et demeure chez M. Desplasses Quai des Miramionnes N° 20" lit-on dans des sources postérieures à la perte de sa place. De quel membre de la famille Desplasses s'agit-il ? Antoine Pierre est mort en 1785. La même année, le jeune VARET aurait fait exécuter une messe de sa composition à l'église Saint-Eustache. Le 16 février 1791, en la paroisse Sainte-Madeleine-de-la-Ville-l'Évêque, sa sœur Marie Anne Henriette se marie avec Charles Emmanuel Turpin.

• 23 juillet 1793, Paris : Pierre Jean VARET, devenu musicien, domicilié alors rue Phélypeaux, et anciennement au cloître Notre-Dame, obtient une carte de sûreté.

• [1793-1795], Ouest de la France : Enrôlé dans l'armée de l'Ouest, il participe à la campagne contre les Vendéens.

• 1802-1807, Denée [Maine-et-Loire] : Pierre Jean Valéry VARET est percepteur dans cette commune des bords de Loire, près des Ponts-de-Cé, au sud d'Angers.

• 19 octobre 1807, Angers : "Artiste musicien", il épouse la fille d'un marchand de la région de Château-Gontier, Augustine Félicité Desnoës. Ses parents sont établis alors Bray-sur-Seine [Seine-et-Marne], et son père est présenté comme "propriétaire", ils signent une procuration portant leur consentement au mariage devant maître Rigou le 20 septembre précédent. Son père meurt à Bray-sur-Seine le 17 septembre 1808, qualifié de "bourgeois"; il était né dans le diocèse d'Arras, à Monchy-Breton, au sud de Béthune.

• 1807-1865, Angers : VARET pratique "avec honneur l'enseignement de la musique" ( selon Célestin Port). Il devient maître de musique à la cathédrale et organiste de l'église paroissiale (ex-abbatiale) Saint-Serge. Il compose "une quantité innombrable de morceaux de musique religieuse ou militaire, des motets, des cantiques, un chant patriotique en 1830, une cantate pour David en 1839" (C. Port). Il travaillait encore à plus de 90 ans, bien que devenu sourd.
• [1822], Angers : Eliacin Lachèse raconte ses souvenirs dans un article paru en 1857, intitulé « Le Concert d’étude à Angers ». Il évoque un concert donné cette année-là en présence de plusieurs musiciens réputés dont VARET. "Tel était le nouveau chef… [M. Cauville].. Nous nous imaginons le voir jetant un premier regard sur l’orchestre rangé en demi-cercle devant lui. La ligne extérieure se trouvait formée par les instruments à vent, nos sociétaires joyeux de l’harmonie, M. FETU à leur tête. Au centre, devant le pupitre des violoncelles, étaient assis 3 artistes bien différents entre eux. Le premier, ancien élève de la Psallette d’Angers, harmoniste distingué, était M. VARET dont l’âge n’a depuis, glacé ni l’imagination ni le zèle, et qui, tout dernièrement encore faisait essayer à l’orgue de Saint-Serge une de ses compositions religieuses. Près de lui se trouvait M. Melchior, qui devait, en 1830, devenir le gendre de M. Cauville. Le troisième joueur de basse était M. BOYER !".
• 14 octobre 1832, Angers : Il est reçu maître de musique vocale et instrumentale à la cathédrale à la place de Jean Clément POIDEVIN. Il s'engage à donner cinq leçons par semaine, chacune de quatre heures, et à diriger les répétitions de la psallette et l'exécution au chœur les dimanches et fêtes. Il a un dimanche par mois de vacances et son traitement est fixé à 1 200 francs. 
• Septembre 1836, Angers : Il cède sa place au dénommé MANGEON

• 6 avril 1865, Angers : Pierre Jean Valéry VARET, présenté dans l'acte comme "propriétaire", meurt à son domicile de la rue Saint-Julien.

Dernière mise à jour : 19 juin 2019

Sources
C. Port, Dictionnaire historique [...] du Maine-et-Loire, 1874. ; E. Lachèse, le concert d'étude à Angers, 1857 ; F-Ad02/ BMS Montgobert ; F-Ad49/ D Angers 2ème arr. 1865 ; F-Ad49/ M Angers 1807 ; F-An/ F19/612/3 ; F-An/ LL 232/ 42 ; F-An/ LL 232/41/2 ; J. Poirier, La Maîtrise de la cathédrale d'Angers..., 1983 ; Revue de l'Anjou et du Maine-et-Loire, 1861 ; [F-An/ F7/4795]

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