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VANHECKE, Englebert Vincent Joseph (1740-1809)
Autre(s) forme(s) du nom : VAN HECKE
VAN HECQUE
Date(s) : 1740-5-7 / 1809-2-19
Englebert Vincent Joseph VANHECKE fait partie de ces musiciens injustement méconnus et dont paradoxalement le profil s'avère particulièrement riche voire atypique. Natif des Pays-Bas autrichiens, ce Flamand reçoit une formation musicale de premier plan à la psallette de la cathédrale d'Ypres. Il y débute sa carrière de basse-taille avant de s’aventurer, dès l'âge de 22 ans, dans le royaume de France. Il circule beaucoup et la succession de ses postes n'a pas encore été complétement reconstituée. Au bout de huit années, il est reçu comme chanteur choriste au prestigieux Concert Spirituel à Paris tout en continuant à chanter dans plusieurs églises de la capitale. Bientôt, il est signalé à la fois comme chanteur à l'Opéra de Paris, maître de chant mais aussi comme auteur de chansons dédiées à ses élèves, issues du monde des élites. En 1780, la presse évoque le Bissex, instrument de musique dont il est le créateur avec le luthier Nadermann. En 1781, il postule en vain pour le poste de maître de musique de la cathédrale de Senlis et trouve peu après un emploi de chantre à la cathédrale de Cambrai. Il se fait tonsurer mais cette réorientation de sa carrière ne l'empêche pas de conserver des liens avec Paris puisqu'il y vend des arrangements d'airs à la mode. En décembre 1787, il obtient le poste de maître de musique de la petite collégiale de Béthune, bien loin des fastes et des protecteurs parisiens, qui lui permet de vivre assez modestement avec un peu moins de mille livres par an. Il cherche encore à partir et passe sans succès un concours à la collégiale de Soignies, au sud de Bruxelles. Finalement, il reste à Béthune où il devient curé et meurt sous l'Empire.
• 7 mai 1740, Ouckene : Englebert Vincent Joseph VANHECKE naît dans cette localité située tout près de Roeselare en Flandre occidentale autrichienne. Il est le fils de Léonard Joseph Vanhecke et de Marie Jeanne Hold..(nom caché par page de droite de la seule source mentionnant le nom de ses parents, son acte de décès). L'acte de baptême retrouvé, daté du 9, est rédigé en latin et à peine lisible.
• [vers 1747] jusqu'à 1757, Ypres : Englebert Vincent Joseph VANHECKE est enfant de chœur à la cathédrale Saint-Martin. Il en "a reçu pour sa bonne conduire et ses services les moyens de continuer ses études".
• 1757-1762, Ypres : Il reste à la cathédrale comme "boursier et musicien".
• 1762-15 juillet 1765 : Il s'attache "successivement à differentes eglises de France".
• 15 juillet 1765-1767, Soissons : Englebert VANHECKE est vicaire à la cathédrale.
• [vers 1767]-1782, Paris : "Il a été employé comme musicien au concert spirituel, dont le directeur a attesté ses talens et bonne conduite", le 22 octobre 1781. Il sert aussi dans "differentes églises de cette capitale".
• 21 décembre 1769, Paris : On lit dans les "Annonces, Affiches & Avis divers" la vente du " 1er RECUEIL DE CHANSONS avec accompagnement de guittarre, par musique & tablature, par M. Van-Hecke, Ordinaire de l'Académie Royale de Musique. Prix 6. liv.Chez l'Auteur, rue de la Vieille Draperie, & aux adresses ordinaires".
• 1770, Paris : "Les spectacles de Paris, ou calendrier historique & chronologique des théâtre...." le mentionne comme basse-taille dans les chœurs du Concert Spirituel. La même année, La bibliographie parisienne mentionne qu'il est loisible de se procurer son Premier recueil de chansons avec accompagnement de guitarre & une tablature de cet instrument dédié à la demoiselle Trudaine de Montigny, sans doute l'un de ses élèves. VAN-HECKE est mentionné également comme "ordinaire de l'Académie royale de musique", c'est-à-dire de l'Opéra. Il demeure alors "rue de la vieille-Draperie, chez M. Felize, notaire, vis-à-vis S.Pierre-des-Arcis" [Avantcoureur n° 3, du 15 janvier].
• 1780, Paris : Dans le premier tome de l'Essai sur la musique ancienne et moderne, on apprend qu'Englebert Vincent a inventé, en compagnie du luthier Nadermann un nouvel instrument de musique, le Bissex. Celui-ci a la forme d'un luth. "On compte vingt touches depuis le fillet, ce qui donne au Bissex une étendue. aussi considérable qu’un l'instrument le plus complet". VANHECKE a également composé une "méthode à jouer du Bissex & de sa guitarre". L'article le mentionne toujours comme faisant partie de l'Académie royale de musique mais aussi maître de musique et de chant.
• 15 novembre 1780, Paris : Le "Second recueils d'airs avec accompagnement pour le Bis-Sex, ou la nouvelle guitarre, dédiée à M. le vicomte de Ségur, colonel du régiment de Noailles, par M.VANHECKE, inventeur de cet instrument et qui en donne des leçons" à domicile, rue des Moulins, est chroniqué dans le Journal Encyclopédique ou Universel.
• Septembre-octobre 1781, Senlis [Oise actuelle] : Après la démission de son maître de musique, Louis Marcel BAYART, fin septembre, le chapitre de la cathédrale a reçu diverses candidatures soutenues par "M. DORIAU Maître de musique de la Sainte Chapelle" et par "M. DAUDIMONT" (MEUNIER D'HAUDIMONT), ainsi que, peut-être, des 'candidatures spontanées'. Le 27 octobre LENOIR est engagé, et deux jours plus tard, le chapitre décide de délivrer une gratification de 24 livres au "sieur VANECK qui s’est présenté au concours pour être Maître de Musique". Ses certificats et attestations lui seront renvoyés par la poste. L'intervention de ces éminentes personnalités musicales parisiennes plaide en faveur de Englebert Vincent Joseph VANHECKE plutôt qu'en faveur de Jean-Baptiste VAN HECKE, autre maître de musique, qui a servi la cathédrale d'Ypres.
• Fin 1782-1787, Cambrai : Vicaire musicien en la collégiale Saint-Géry de Cambrai (certificat du chapitre du 3 décembre 1787), il reçoit la tonsure pendant ce séjour [La date d'arrivée à Cambrai mérite d'être affinée].
• 1786, Paris : VANHECQUE est devenu arrangeur de musique. Plusieurs partitions de ses arrangements sont vendues chez "Frere, maître de musique, passage du Saumon, en Province chez tous les maitres de musique". Il s'agit d'arrangements souvent pour deux violons, ou deux violons avec basse, des ouvertures de plusieurs œuvres composées entre 1765 et 1785 et ayant rencontré un vif succès (La Belle Arsène de Monsigny, Tom-Jones de Philidor, Nina de Dalayrac, La Caravane du Caire et Richard-Coeur-de-Lion de Grétry..)
• 15 décembre 1787, Béthune [Pas-de-Calais] : Il est nommé maître de musique par les chanoines de la collégiale Saint-Barthélémy. Le 29 décembre suivant, il vient prendre possession en personne devant le chapitre. On le présente comme clerc tonsuré du diocèse de Bruges. A cette occasion, il est fait lecture du décret épiscopal du 5 juillet 1776 décidant la réunion de la chapelle Sainte-Catherine à l'office de maître de musique, confirmé par des lettres parentes du roi enregistrées par le parlement de Paris, "en suite de quoi, mes dits sieurs lui ont permis de porter au chœur le même habit que portent les sieurs chapelains".
• 29 novembre 1789, Béthune : "Messieurs, considérans que les nouveaux arrangemens qu'ils essayent depuis quelques mois dans leur maîtrise n'ont pas produit tout l'effet qu'on en espéroit pour le bien des enfans; reconnaissants d'ailleurs par les comptes-rendus qu'il seroit fort difficile, vu la cherté des denrées, de laisser les choses sur l'ancien pied, ont résolu de changer, pour quelque tems et en attendant d'autres circonstances, le régime de l'établissement, pourquoi ils ont statué ce qui suit : 1° le maître de musique ne logera plus dans la maison de la maîtrise, et il lui sera payé cent livres par an pour son logement et cent livres par an aussi pour l'enseignement des enfans; 2° il jouira de la chapelle réunie aux termes du décret, sans droit aux casuels et en retenant sur les fruit de ladite chapelle ce qui sera nécessaire pour l'acquit des messes, l'entretien de la maison et les frais de régie; 3° il jouira des revenans bons du chœur à titre de maître de musique et aussi à titre de musicien; mais la part qui regarde les enfans sera reçue et portée en compte par le receveur; 4° il recevra une gratification annuelle pour chanter tant dans la musique que dans la psalmodie, à raison de quatre sols par office, faisant douze sols par jour, et néanmoins il pourra manquer six offices par mois sans être pointé; 5° tous les jours de l'année, excepté les dimanches et fêtes, les jeudis l'après-midi et les temps de vacances, Monsieur le Maître sera tenu d'aller immédiatement après vêpres à l'école de la maitrise et d'y donner chaque fois des leçons de musique pendant une heure, à laquelle leçon des enfans étrangers pourront être admis de l'aveu de Messieurs les commissaires; au surplus, Monsieur le Maître donnera les leçons extraordinaires et fera les répétitions nécessaires; il fera surtout prévoir ce qu'ils auront à chanter dans le chœur; il donnera la mesure, règlera la musique, tiendra chœur aux jours qui lui sont affectés, assistera régulièrement aux offices, finalement il remplira les fonctions de maître de musique suivant les usages établis et en exécutant spécialement les articles 1, 2, 3, 4, 5, 6,7, 30 et 33 du règlement; il sera chargé d'accorder aux enfans les permissions de sortie du chœur, s'ils en ont besoin,; 6° Monsieur le Régent demeurera dans la maison de la maîtrise".
• 1790, Béthune : L'abbe VANHECKE est toujours est "maître de musique à titre d'office" de la collégiale Saint-Barthélemy. Il y jouit en ladite qualité d'une maison et des produits d'autres biens attachés à la chapelle Sainte-Catherine réunie à la fabrique au profit du maître de musique, soit 500 livres par an. Il perçoit 120 livres par an pour ses leçons aux enfants de chœur, 100 livres pour l'indemniser du logement qu'il occupait ci-devant à la maîtrise ; en outre, il perçoit 219 livres par an pour honoraires comme chantre et assistance aux offices. Il perçoit enfin des produits casuels "assés forts". Le total s'élève outre le logement, sans les produits casuels, à 939 livres.
• 24 octobre 1788: Soignies, petite ville située au nord-est de Mons, sur la route de Bruxelles [Belgique]: Les chanoines de la collégiale Saint-Vincent chargent l'un des leurs de répondre à la lettre de VAN HECKE qui semble intéressé par le poste de maître de musique de cette église, alors vacant. On lui donnera des précisions quant aux " émoluments et avantages dont il poura jouir, ainsi que les obligations à remplir ».
• 12 novembre 1788, Soignies: "Messieurs ont acordé trois louis d’or de gratification au Sieur Van Ecke, qui étoit venu de Bethune en Artois, pour subir les épreuves de capacité requises, pour obtenir la place de Maître de Musique".
• 19 février 1809, Béthune : Englebert VANHECKE décède à l'hospice civil de la ville, rue de la liberté ; il est qualifié "d'ex curé".
Mise à jour : 17 juin 2020