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VADET, Jacques Louis (1746-1823)
Autre(s) forme(s) du nom : VADÉ
VARDET
Date(s) : 1746-7-10 / 1823-11-16
Jacques-Louis VADET, natif du diocèse de Coutances, est reçu chantre à la Cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc [Côtes-d'Armor] en 1782. Nous perdons sa trace dix ans plus tard. Lorsque nous la retrouvons, il est devenu instituteur à Coutances, non loin de son village natal. Il meurt brusquement sur la grand'route, de bon matin, alors qu'il marchait vers le village d'origine de sa seconde épouse.
• 10 juillet 1746, Quettreville [Manche] : Toutes les sources dont on dispose (actes de mariage et de décès, tableaux administratifs 1790-1791) répètent que Jacques-Louis VADET est né le 10 [ou le 11] juillet 1746 à Quettreville dans le diocèse de Coutances [aujourd'hui Quettreville-sur-Sienne, dans la Manche, à 10 km au sud de Coutances]. Toutefois son acte de baptême n'y a pas été retrouvé. Fils de Jean Vadet et de Marie-Magdeleine Lefèvre, il est donc frère de Pierre-Louis VADET – lequel, en 1790, chante la basse-taille à la cathédrale de Dol-de-Bretagne.
• [D'environ 1753 à environ 1761] : Son frère Pierre-Louis raconte dans sa requête de janvier 1791 avoir été formé dans sa paroisse d'origine où il a été enfant de chœur pendant huit ans, à partir de l'âge de 7 ans, âge de réception classique des enfants de chœur. Il pourrait en avoir été de même pour Jacques-Louis VADET (et en effet on ne trouve nulle trace des frères VADET à la maîtrise de la cathédrale de Coutances). Une paroisse comme celle de Quettreville (2 000 habitants en 1790) pouvait donc conférer à certains de ses garçons un bagage digne de leur ouvrir ensuite une carrière musicale.
• [Avant 1777], où ? : Jacques-Louis VADET et Marie-Anne Guilleu / Guillon / Guillou se marient. La mariée étant native de Trelly, non loin de Coutances, on peut penser que ce mariage a été célébré à proximité. Courant 1777, ils ont un fils, Jacques-Rémy. Ce dernier décède à l'âge de cinq ans le 25 septembre 1782 à Bazouges-la-Pérouse [Ille-et-Vilaine] à une vingtaine de km au sud-est de Dol et est mis en terre le lendemain. Le père exercerait-il alors à la cathédrale de Dol ?
• 9 avril 1782, Dol-de-Bretagne [Ille-et-Vilaine] : Jacques-Louis VADET, "frère de l'époux", est témoin au mariage de son frère Pierre-Louis VADET avec Anne-Marie Pinel, à Notre-Dame de Dol. Leurs parents (encore vivants mais absents) sont qualifiés de l'avant-nom honorifique "honnêtes personnes".
• 4 octobre 1782, Saint-Brieuc [Côtes-d'Armor] : Jacques-Louis VADET est "reçu en qualité de choriste" à la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc "aux appointements de 400 livres par an". Le même jour, le chapitre lui verse 6 livres pour son voyage et "deux jours de presence au chœur", vraisemblablement deux jours d'essai. Il s'éloigne ainsi de Dol d'une distance de 85 km vers l'est, et d'environ 95 km de Saint-Broladre [Ille-et-Vilaine], village situé à proximité de la côte de la baie du Mont-Saint-Michel, où demeurent ses parents. Le 20 décembre 1782, sa mère Marie-Magdeleine Lefevre décède à l'âge d'environ 67 ans, "au prieuré" . La famille Vadet loge donc dans l'ancien logis prioral – qui sera décrit à la fin du XIXe siècle comme un grand pavillon avec tourelle en encorbellement, posé comme un nid d'aigle sur un rocher, dominant le bourg et la mer. À peine un mois et demi plus tard, le 3 février 1783, son père, "honorable homme Jean Vadet", âgé de 71 ans, meurt à son tour et est inhumé le lendemain. Son frère Pierre-Louis prend le relais durant quelque temps en remplissant la fonction de "fermier général du prieuré", sans doute héritée du père.
• 17 janvier 1783 : Jacques-Louis reçoit une augmentation de 50 livres, ses gages s'élèvent alors à 450 livres par an.
• 1er août 1783 : Le choriste est de nouveau augmenté de 50 livres. Il obtient à cette date la somme de 500 livres par an, ce qui restera sa rémunération jusqu'à la suppression du chapitre.
• 16 avril 1784 : Le chapitre lui accorde un congé de trois semaines "pour aller en son pays vacquer à ses affaires" et 100 livres sur ses appointements.
• 6 août 1784 : VADET figure sur la liste des choristes appelés devant les chanoines lors du chapitre général.
• 29 août 1786 : VADET touche 30 livres de distributions et 95 livres de gages de musique pour le quartier de septembre, octobre, novembre.
• 3 février 1787 : Il paraît en compagnie des autres choristes et des "résidenciers" au chapitre général. Le 31 août suivant, il reçoit 31 livres 5 sols de distributions et 95 livres de gages de musique au titre du quartier de juin, juillet, août.
• 1790, Saint-Brieuc [Côtes-d'Armor] : Jacques-Louis VADET continue à occuper son poste de chantre à la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc. Sous l'autorité de Jean François DERRIEN, il côtoie les autres membres du corps de musique tels Jean Marie BEAUCHEMIN (organiste), Romain THOMAS (serpent) ou les chantres René HAMON et Louis DOMAGE. Il exerce également avec plusieurs prêtres, à la fois choristes et chapelains : Yves ACCRAL, Jean Baptiste HUREL, Brieuc RIGOURDET, Charles ROBERT, Yves Jean ROBERT et Laurent TREGUER.
• 1791, Saint-Brieuc : Jacques-Louis VADET est pensionné à 100 livres par an.
• 2 février 1791 : "Jacques Louis Vadet, ex-chantre de la ci-devant cathédrale de Saint-Brieuc, étant logé depuis plusieurs jours chez une dame Dutaut, est volé de divers effets par un sieur Jean-Baptiste Enol."
• 13 octobre 1791, Moncontour [Côtes-d'Armor] : Contacté à Saint-Brieuc par le maire de Moncontour, Jacques Louis VADET accepte un emploi de chantre à l'église de la ville et de maître d'école. On apprend à cette occasion qu'il exerçait déjà cette dernière fonction à Saint-Brieuc. Le contrat signé après, semble-t-il, d'âpres discussions concerne les deux activités et lui assure un salaire de 400 livres par an.
• 1792, Saint-Brieuc : Jacques-Louis VADET est domicilié à Saint-Brieuc et sa pension annuelle se monte à 100 livres par an. Il a touché 25 livres pour le premier trimestre de fructidor an III.
Nous perdons provisoirement sa trace à cette date. Lorsqu'on la retrouve, il est toujours instituteur, type de reconversion professionnelle assez fréquent parmi les anciens musiciens d'Église.
• 18 février 1818, Rennes [Ille-et-Vilaine] : À neuf heures du soir, rue de Clisson, s'éteint "Dame Marie Anne Guillon, âgée de 72 ans, épouse de Mr Jacques-Louis VADET, native de la commune de Trely, département de la Manche". Il est difficile de dire à la lecture de cet acte si le couple Vadet-Guillon était installé à Rennes ou si Marie-Anne Guillon y était venue provisoirement, peut-être pour s'y faire soigner. L'adresse indiquée n'est pas spécifiée comme étant celle de son domicile. Les personnes qui déclarent le décès n'ont manifestement pas de lien familial avec elle. Quatre mois plus tard, en tout cas, Jacques-Louis VADET est clairement domicilié à Coutances.
• 13 juin 1818, Coutances [Manche] : Le sieur Jacques-Louis VADET, instituteur, "né en la commune de Quettreville, arrondissement de Coutances, le 10 juillet 1746, domicilié en cette ville", se remarie. Il épouse Geneviève Gillette, fileuse, née le 5 janvier 1772 "en la commune de Périers" (village situé à 16 km au nord de Coutances). Les deux époux ont donc 26 ans de différence.
• 16 novembre 1823 : Jacques-Louis VADET décède subitement à sept heures du matin sur la grande route de Coutances à Périers, quartier de la Perque, sur le territoire de la commune de Saint-Sauveur-Lendelin. Le temps de réunir les informations nécessaires… son décès est enregistré le même jour "à trois heures du soir". Le maire de Saint-Sauveur et deux témoins habitant le village, un "toillier" de 51 ans et un cultivateur de 64 ans, disent que le défunt était instituteur, âgé de 77 ans, né à Quettreville le 10 juillet 1746, et domicilié à Saint-Nicolas de Coutances, fils de feu Jean Vadet, cultivateur, et de feue Marie-Madeleine Le Fevre, et époux de Geneviève Gillette. Cette dernière meurt quatre ans plus tard en son domicile quartier de la Luzerne à Coutances, le 4 août 1827, "veuve de Jacques-Louis VADET, instituteur".
Mise à jour : 8 novembre 2020