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TOBIE, Rigobert (1732-1810)
État civil
NOM : TOBIE     Prénom(s) : Rigobert     Sexe : M
Date(s) : 1732-5-13  / 1810-11-12
Notes biographiques

Rigobert TOBIE, natif des Ardennes, a servi successivement deux abbayes du diocèse de Châlons, en Champagne, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : Saint-Memmie et Châtrices. Sa polyvalence est remarquable, il est sacristain, sonneur de cloches, cuisinier et chantre.

• 13 mai 1732, Donchery, près de Sedan [Ardennes] : Rigobert TOBIE, fils de Vivant et de Élisabeth Chardenal, voit le jour et il est baptisé paroisse Saint-Onézime. Le registre paroissial n'existe plus mais on connaît la date et le lieu de baptême grâce à la déclaration de 1791.

• 1748, Sainte-Memmie, dans les environs de Châlons-en-Champagne [Marne] : Il entre au service de l'abbaye comme il le précise lui même dans sa supplique de 1795. Il est à la fois sacristain et sonneur et s'est déplacé sur une distance de 103 kilomètres vers le sud. Ce sont les chanoines réguliers de la Congrégation de France ou Génovéfains qui assurent le culte divin.

• 8 janvier 1760, Sainte-Memmie [Marne]: Il se marie avec Marie Nicole Gérard.

• 1762-1768, Sainte-Memmie : Trois enfants au moins sont baptisés, Claude Onézime (2 mars 1762), Memmie (12 novembre 1765) qui meurt un an plus tard, et Rigobert (14 octobre 1768). TOBIE, d'abord compagnon tonnelier (1762) exerce ensuite le métier de cabaretier.

• Août 1781, Châtrices, près de Sainte-Menehould [Marne] : Il prend ses fonctions à l'abbaye augustine d'après le certificat signé par le prieur en 1792. Cette localité est située à 45 kilomètres plus à l'est et se trouve touijours dans le ressort du diocèse de Châlons. TOBIE sert "au chœur, à la sacristie et pour sonner" et précise qu'il est chantre.

• 23 février 1786, Châlons-en-Champagne [Marne] : Claude Onézime Tobie, 24 ans, fils de Rigobert TOBIE, cuisinier de l'abbaye Châtrices et Marie Nicole Gérard se marie paroisse Saint-Loup avec Marie François Gilbert en présence de la mère de l'époux, les deux signent. La bénédiction nuptiale est donnée par un moine de l'abbaye. Le père n'est pas présent.

1790, Châtrices : Il perd ses fonctions à l'abbaye après la fermeture de cette dernière mais il garde ses fonctions cantorales à la paroisse et remplit celles de maître d'école "sans avoir touché les emoluments qui etoient a sa charge, de la valeur d'environ cent livres".

• 9 juillet 1792, Châlons-en-Champagne : Le directoire du département prend connaissance de sa requête."Rigobert Tobie remplissant les fonctions de chantre de l'Eglise de Chatrice y demeurant a l'honneur de vous representer qu'il est agé de soixante ans, qu'il a été employé pendant trente cinq ans dans la cidevant abbaye de st Memmie pres Chaalons a faire plusieurs fonctions relatives au service divin dans l'Eglise de cette abbaye, telles que celles de sacristain et sonneur, qu"il a également été employé pendant onze ans  dans la ci devant abbaye de Chatrices pres Ste Menehould et a fait les mêmes fonctions et celui de chantre, que depuis le depart de messieurs les cidevant chanoine regulier il remplit sans avoir reçu aucun emolument les fonctions de chantre dans la paroisse de Chatrice. Tobie se trouvant sans aucune ressource et dans l'impossibilité en raison de son grand age et de ses infirmités de faire autre chose que ce qu'il faisoit, se croit fondé de vous demander, Messieurs, les secours et pension de retraite qui lui sont accordés par la loi du vingt six aoust mil sept cent quatre vingt onze. Les gages et emoluments de Tobie etoient de quatre cent livres par an; demaniere qu'aux termes de ladite loi, il espere que sa pension de retraite sera de deux cent livres, c'est à l'effet d'obtenir cette pention a compter du premier janvier mil sept cent quatre vint onze qu'il a l'honneur de vous adresser le present. Rigobert Tobie".
• 14 octobre 1792, Châlons-en-Champagne : Le directoire du département après examen de la supplique et des certificats établis par les deux établissements réguliers qui l'ont employé, fixent le montant de la pension annuelle de TOBIE à 400 livres, à percevoir à partir du premier janvier 1791. Quatre ans plus tard, il envoie un nouveau certificat précisant ses dates de service.

• 12 novembre 1810, Châlons-en-Champagne : Louise Marie Jeanne Varin, l'une des préposées aux soins des malades de l'Hôtel-Dieu de cette ville déclare le décès survenu dans cet hôtel-Dieu à 4 heures du matin ce jour de Rigobert TOBIE, manouvrier, âgé de 79 ans, demeurant à Saint-Memmie, natif de Donchery (Ardennes], veuf de Marie Nicole Gérard.

Sources
F-Ad51/ 1 L 1389 ; F-Ad51/ 1L 1280 ; F-Ad51/ 2 E 119/375 ; F-Ad51/ 2E 119/ 29 ; F-Ad51/ 2E 596/ 1 ; F-Ad51/ 2E 596/ 1 et 2 ; F-Ad51/ 2E 596/ 2

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