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Pour citer Muséfrem
THOMAS, Pierre René (1758-1830)
Date(s) : 1758-11-10 / 1830-12-12
Fils d'un maître de danse venu de Picardie, Pierre René THOMAS devient musicien d'Église dans le Maine : en 1790, il tient l'orgue de l'abbaye mauriste d'Évron [Mayenne]. Dans ce bourg important (environ 2 700 habitants), il exerce en même temps le métier d'apothicaire. Il prend fait et cause pour la Révolution, adhère à la Société Populaire et devient ensuite adjoint au Maire.
• Le 10 novembre 1758, à Mayenne, Pierre René THOMAS naît et est baptisé paroisse Notre-Dame : il est l'un des 13 enfants du sieur Jean Pierre THOMAS, maître de danse, et de Louise Salin. Ses parents s'étaient mariés le 12 juin 1751 dans la même paroisse, reconnaissant un enfant né le 22 février précédent : son père, alors âgé de 23 ans et déjà maître de danse, était natif de Saint-Rémy d’Amiens et était dit fils de "Jean Thomas, bourgeois de la ditte ville d’Amiens".
• 17 juin 1769, Mayenne : Pierre-René THOMAS, "étudiant", est le parrain de l'un de ses frères. Il a dix ans et demi : où est-il "étudiant" ? Serait-il enfant de choeur dans une psallette ? Son père exerce toujours comme maître de danse.
• 24 juillet 1773, Mayenne : Pierre-René THOMAS et son frère Jean-Pierre assistent à l'inhumation de leur père, "marchand", décédé le matin même, à l'âge de 44 ans. Aucune précision n'est apportée sur le statut du jeune homme, qui signe très proprement et sobrement "p r thomas".
• 1785-1786, Évron [Mayenne] : La place d'organiste de l'abbaye bénédictine mauriste Notre-Dame d'Évron lui ayant été "promise à vie par traité verbal fait en 1785 avec les bénédictins d'Evron", Pierre René THOMAS emménage dans cette ville en 1786, ce qui, dira-t-il en 1790-1791, lui occasionne des frais importants.
• Le 4 mars 1788, à Mayenne, paroisse Notre-Dame, est célébré le mariage de Pierre René THOMAS apothicaire, et de demoiselle Renée Marie Anne Ménard, fille du lieutenant juge au siège de la juridiction de la Fontenelle. Le jeune marié est domicilié à Évron.
• Le 22 novembre 1788, à Évron, le prieur claustral Dom Barbier passe avec THOMAS, apothicaire à Évron, un marché aux termes duquel ce dernier s'engage à toucher l'orgue de l'abbaye d'Évron à raison de 400 livres par an. Après avoir touché l'orgue pendant deux ans sur la foi d'un contrat oral, le jeune marié bientôt a-chargé de famille a dû exiger un engagement écrit pour sécuriser sa situation.
• Trois enfants naissent de cette union à Évron (les 9 avril 1790, 29 mars 1791 et 26 septembre 1792). Si le père était dit "marchand apothicaire" lors du premier baptême, aucune profession n'est précisée lors des suivants. La dernière née, Lucile, meurt à l'âge de trois semaines, le 14 octobre 1792. Sa mère, âgée de 29 ans, s'éteint à son tour le 19 octobre 1792, sans doute des suites de ses couches. Le jeune veuf est à nouveau dit apothicaire. Les actes paroissiaux le concernant personnellement ne mentionnent jamais son activité d'organiste, sans doute parce qu'elle est considérée comme seconde.
• 1790, Évron : Pierre René THOMAS est toujours organiste de l'abbaye bénédictine d'Évron. Ses revenus en tant qu'organiste s'élèvent à 400 livres par an. Sont également attestés comme hommes de la musique exerçant à l'abbaye le serpent PONS et le chantre Jean-Baptiste THAIRE.
• 9 novembre 1790 : Sur l'avis du district, le département, "remarquant qu'il est jeune et se porte bien", fait observer que son traité n'est qu'annuel et pouvait être rompu chaque année. En conséquence, il ne lui accorde qu'une indemnité de 150 livres.
• 1791 : Pierre René THOMAS fait une demande de pension au Comité ecclésiastique.
• 12 janvier 1794 : Les commissaires de la municipalité évronnaise, Livet-Monfeu, THOMAS, et Ballier, font l'inventaire de l'église abbatiale.
• 1794 : L'apothicaire THOMAS fait partie de la Société Populaire d'Évron.
• Le 11 nivôse an III (31 décembre 1794), à Évron, Pierre René THOMAS, apothicaire, se remarie avec la fille d'un marchand, Marie-Thérèse Fouqué, âgée de 23 ans.
• 1808 : Adjoint au maire d'Évron, THOMAS signe en 1808 le procès-verbal de la Translation de la Vraie Croix dans l'église d'Évron (registres des baptêmes et mariages de l'année 1808). Le reliquaire existe toujours aujourd'hui dans le Trésor de la Basilique d'Évron.
Selon J.-Y. Rublon, Pierre René THOMAS ne semble pas avoir exercé une activité d'organiste après la Révolution. Quand l'orgue de l'ancienne abbatiale, devenue paroissiale, fut remis en état, en 1826, il fut tenu par une religieuse de la Communauté d'Évron.
• 12 décembre 1830, Évron : Pierre René THOMAS, pharmacien, époux de Marie-Thérèse Fouquet, décède "en son domicilie, situé rue de Ste Gemme".
Mise à jour : 22 janvier 2016