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THAIRE, Jean-Baptiste Christophe (1754-1810)

THAIRE, Jean-Baptiste Christophe (1754-1810)

État civil
NOM : THAIRE     Prénom(s) : Jean-Baptiste Christophe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : TAIRE
TERRE

Date(s) : 1754-12-31  / 1810-5-1 
Notes biographiques

Dans la petite ville d'Évron dans le Bas Maine, dominée par les vastes bâtiments de l'abbaye bénédictine reconstruite par les Mauristes au cours du XVIIIe siècle, des chantres en nombre inconnu se serraient autour du lutrin de bronze, placé au bas des stalles, "fait par J.-B. Leclair, rue de la Ferronnerie, aux 3 chandeliers d'argent, à Paris, 1780". Ce lutrin mesure 2,06 m de haut et son aigle aux ailes déployées atteint 0,90 m de large. Parmi ces voix : celle de Jean-Baptiste THAIRE, qui exerce aussi le métier de "formier" de souliers. 

• C'est le tout dernier jour de l'année 1754 que Jean-Baptiste Christophe THAIRE / TAIRE (parfois TERRE) voit le jour à Évron [Mayenne]. Il est baptisé le lendemain, 1er janvier 1755. Son père est dit marchand. Ses parrain et marraine savent signer.

• Le 2 novembre 1779, son père est inhumé au cimetière d'Évron.
• Cinq mois plus tard, le 18 avril 1780, à Évron, Jean-Baptiste Christophe THAIRE "marchand", épouse  "demoiselle Marie Julienne Gabrielle Jary", dont le père, "maître Siméon Jary" est qualifié de "maitre chirurgien du roi". On croit discerner une honorabilité supérieure des parents de la mariée.
Aucun métier n'est indiqué pour la jeune mariée, ce qui est habituel. Néanmoins, à l'occasion de l'ondoiement d'enfants en péril de mort ou du baptême d'enfants naturels, on constate ultérieurement qu'elle est l'une des sage-femmes les plus actives de la ville...

• De juin 1782 à août 1792, le couple THAIRE/Jary donne naissance à au moins 9 enfants. Parmi eux, en septembre 1788, des triplés dont aucun ne survit. À chaque baptême, le père est dit formier ou formaire (parfois fairmaire). Cela fait référence à la forme de bois sur laquelle on fabrique un soulier, et le Dictionnaire de l'Académie précise "se dit aussi de la partie de dessus d'un soulier". On peut donc penser que Jean-Baptiste THAIRE exerçait une spécialité assez pointue en matière de cordonnerie, et que c'est pour exprimer un jugement de valeur méprisant que la bibliographie des XIXe-XXe siècles l'a ensuite présenté comme sabotier. Par ailleurs, son acte de décès (en 1810) dit que son père avait été "arçonnier", ce qui suggère également une spécialisation fine.

• [À quelle date ?], Évron : Jean-Baptiste THAIRE devient chantre, ou sous-chantre, à l'abbaye mauriste Notre-Dame d'Évron.

• Avant le 4 juin 1790, THAIRE, sous-chantre de l'abbaye, a quitté son service. Inversement, PONS, le serpent, refuse de se laisser licencier par les bénédictins. L'abbaye utilise aussi les services d'un organiste, l'apothicaire Pierre René THOMAS.

• En août 1793, à l'occasion du décès d'un de ses fils, âgé de 2 ans, Jean-Baptiste THAIRE est gratifié par le rédacteur de l'acte d'une autre spécialité professionnelle particulière : talonnier.

• 17 octobre 1794, près de la commune de Champgénéteux (à 17 km au nord d'Évron) : THAIRE, devenu "l'un des plus violents révolutionnaires évronnais" (J.-Y. Rublon) aurait tué Jacques Burin, prêtre réfractaire, précédemment curé de Saint-Martin-de-Connée.

• 1er mai 1810, Évron : Vers dix heures du matin, Jean-Baptiste THAIRE, devenu instituteur, meurt en son domicile situé rue des prés.

• 1812-1813 : Marie Jary, sage-femme, veuve de Jean-Baptiste Thaire, vient déclarer à la mairie divers enfants naturels dont elle a accompagné la mise au monde, en particulier ceux des sœurs Goualla. En 1817-1818, ses filles, Marie Thaire, épouse de Pierre Bedouet, tailleur, et Jeanne Thaire, prennent son relais. Toutes sont dites "sage-femme de cette commune".

Mise à jour : 31 janvier 2016

Sources
F-Ad53/ BMS Évron ; F-Ad53/ NMD Évron ; J.-B. Gernigon, Coëvrons et Charnie en révolution…, 1937 ; J.-Y. Rublon, Orgues d'Évron, 1989 ; J.-Y. Rublon, courrier 2009

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