TERRIEN, Jean-Baptiste (1751-1809)

Jean-Baptiste TERRIEN est originaire de Nantes né d'un père batelier ce qui peut expliquer sa venue à Angers. Sa biographie se cantonnera à son parcours angevin, linéaire, au service du chapitre de la Collégiale royale Saint-Laud où il est psalteur, père de famille et d'après son acte de décès faiseur de bas. TERRIEN exerce vraisemblablement deux activités compte tenu des gages modestes attachés à son statut de psalteur.

• 6 mars 1751, Nantes : Jean-Baptiste TERRIEN naît paroisse Saint-Similien. Il est le fils de Jean Terrien, batelier, et de Marie Douillard. Son parrain, Jacques Foucaud, est blanchisseur. Assistent aussi à son baptême (7 mars 1751) Julien et Sébastien Doisé ainsi que François Lidureau, dont le lien avec la famille Terrien n'est pas précisé.

• Les dates et lieu de formation de Jean-Baptiste TERRIEN restent à préciser vraisemblablement au sein d'une collégiale nantaise.
 
• 21 octobre (ou novembre) 1774, Angers : Le chapitre de la Collégiale Saint-Laud reçoit Jean-Baptiste TERRIEN comme psalteur, c'est-à-dire chantre selon la terminologie angevine. Ses appointements se montent à 300 livres.

• Août 1782, Angers : TERRIEN manque d'assiduité et se fait réprimandé par le chapitre.

• 17 novembre 1783, Angers : Le sieur TERRIEN est réengagé comme sous-chantre, ce qui laisse donc penser à un départ l'année précédente.

• Février 1786, Angers : Jean-Baptiste TERRIEN est gratifié de 24 livres sur décision capitulaire.
• 6 mai 1786 : Une amende de 6 livres est infligée par décision capitulaire au sieur TERRIEN par "forme de mulette" (retenue sur salaire). La raison en reste inconnue.
• 7 août 1786 : Du fait de "ses besoins", le sieur TERRIEN demande une augmentation de ses gages, qui lui est accordée à hauteur de 60 livres par an. Cette concession, qui fait suite à une sanction, mais aussi à une gratification dans la même année, pourrait signifier une satisfaction du chapitre ou la volonté de ce dernier de mieux maintenir Jean-Baptiste TERRIEN à sa fonction.

• 24 mars 1788, Angers : Le sieur TERRIEN est autorisé à s'absenter du chapitre pour vaquer à ses affaires.

• 24 juin 1789, Angers : Jean-Baptiste TERRIEN se marie à l'âge de 38 ans. Son épouse, Jacquine Rabouin, est dite "fille majeure" (elle a donc 21 ans minimum). Le mariage est célébré à l'église paroissiale Notre-Dame de Lesvière mais les deux conjoints sont domiciliés à Saint-Germain en Saint-Laud ("de droit" pour Jacquine, qui logeait donc probablement dans la première paroisse). Parmi les présents, outre des membres de la famille, figure François Ménard "prêtre maire-chapelain du chapitre royal de Saint-Laud", révélant un lien particulier avec Jean-Baptiste TERRIEN alors psalteur dans le même chapitre. Parmi les autres témoins on remarque les sieurs Augustin Guillet, Pierre Cadeau, Thomas Béliard...
• 30 juin 1789, Angers : Jean-Baptiste TERRIEN change de statut, passant de sous-chantre à psalteur. Ce changement non explicité ne saurait être lié à son mariage puisque FERRON qui lui succède a lui-même une famille.

• En 1790, l’effectif musical de la collégiale royale Saint-Laud est constitué d’une organiste Dame Rose VERGER veuve GABORY, de deux sous-chantres Julien DAUVESSE et René FERRON, de deux psalteurs Jean-Baptiste TERRIEN et Pierre LOFFICIAL, d’un épistolier psalteur Pierre BERANGER ainsi que d’enfants de chœur.
• 23 mars 1790 : Marie Jacquine Terrien, fille de Jean-Baptiste TERRIEN et de Jacquine Rabouin, naît paroisse Saint-Germain en Saint-Laud, à Angers.

• 1791, Angers : Jean-Baptiste TERRIEN continue à exercer sa fonction de chantre au sein de la paroisse [constitutionnelle] Saint-Laud. Son traitement annuel est de 120 livres. Le directoire du district d'Angers lui accorde une pension provisoire de 180 livres.

• 7 septembre 1791, Angers : Naissance de Jean Terrien, à Saint-Germain en Saint-Laud.

• 1792, Angers : Jean-Baptiste TERRIEN reçoit une pension provisoire de 250 livres. Il demande à ce qu'on lui accorde une pension viagère ["n'ayant jamais été reçu à vie"] du tiers de son ancienne rétribution.
• 19 septembre 1792 : Le directoire du département valide la somme de 120 livres comme pension viagère au bénéficie du sieur TERRIEN.

• 14 novembre 1809, Angers : Jean-Baptiste TERRIEN meurt à l'âge de 58 ans chez lui, "faubourg Saint Laud" (2^ème arrondissement). Il est déclaré dans l'acte de décès comme "faiseur de bas", activité qu'il exerçait vraisemblablement lorsqu'il était psalteur au chapitre Saint-Laud.

Mise à jour : 16 avril 2019