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SIONEST, Louis Vincent (1728-1800)
État civil
NOM : SIONEST     Prénom(s) : Louis Vincent     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SIONET
SIONNEST
SIONNET
Date(s) : 1728-1-21   / 1800-1-22 
Notes biographiques

Originaire du Nivernais, Louis-Vincent SIONEST mène toute sa carrière à Orléans, après un très bref passage par Notre-Dame de Paris. Il choisit la voie ecclésiastique, progressant dans la hiérarchie des bénéfices jusqu'à l'obtention d'une semi prébende au chapitre de Sainte-Croix d'Orléans, sans toutefois devenir prêtre. Il appartient à une famille très liée à la musique : deux de ses sœurs épousent des musiciens et son frère aîné chante la taille à la Sainte-Chapelle de Paris puis à la musique du roi.

• 21 janvier 1728, Nevers [Nièvre] : Fils de Louis Sionest, marchand drapier, et de Marguerite Guéron, Louis-Vincent SIONEST naît et est baptisé paroisse Saint-Arigle. Il est donc le frère de Jean-Paul SIONEST, et le futur beau-frère de Pierre LEVESQUE et d'Anne GARIPUY.

• [1735-1745 environ] : On peut faire l'hypothèse qu'il a reçu sa formation musicale dans l'une des maîtrises de son diocèse d'origine, peut-être celle de la cathédrale de Nevers, mais la recherche reste à mener sur ce point.

• 24 mai 1748, Paris : Clerc tonsuré du diocèse de Nevers, Louis SIONEST est reçu parmi les machicots [chantres musiciens] de la cathédrale Notre-Dame. Il succède à Antoine VANDEVELDE / VANDERVERDE.
• 25 novembre 1748, Paris : Au bout de six mois, Louis SIONEST est renvoyé de la communauté des chantres.

• [Fin 1748], Orléans : Louis-Vincent SIONEST entre au service du chapitre de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Il chante la haute-taille. Le maître de musique est alors André HATTON.

• 5 mai 1751, Orléans : Le chapitre accorde huit jours de congé à Claude LEBÈGUE et Louis-Vincent SIONEST "musiciens de cette Église", qui semblent être venus ensemble présenter "requeste verbale".
Un mois plus tard, le 19 juin 1751, le chapitre accorde un nouveau congé de huit jours à SIONEST "pour aller à Paris".

• 17 août 1754, Orléans : Après nouvelle "requeste verbale", le chapitre accorde quinze jours de Congé à SIONEST "musicien de cette Église", qui se décomposent en deux parties, "sçavoir huict jours à présent et huict jours en différentes fois pendant les vendanges".

• 24 mai 1755, Orléans : Cette fois c'est "pour aller à Nevers" que le chapitre accorde à nouveau quinze jours de congé à SIONEST. Il est le seul musicien du moment à demander et obtenir aussi souvent des congés.

• 8 avril 1763, Orléans : Le chapitre de Sainte-Croix lui délivre un certificat de vie et mœurs en latin, qui atteste que depuis quinze ans [donc depuis 1748 environ], il chante avec dévouement et assiduité les louanges divines. Selon les formules en usage, il est dit instruit des arts musicaux, modeste, intègre et vertueux. L'obtention de ce certificat correspond-elle à une nouvelle étape dans sa progression dans les ordres ? Ou à un projet de départ ?

• 4 juillet 1775, Orléans : Dans l'église paroissiale Saint-Michel, "Maître SIONEST, bénéficer de Sainte-Croix" est témoin au mariage de sa sœur Thérèse Sionest avec le musicien Anne GARIPUY, qui chante la haute contre à la cathédrale Saine-Croix.
• 29 octobre 1775 : Moins de quatre mois après les noces est baptisé un petit Louis Garipuy, né la veille paroisse Saint-Michel. Son oncle maternel, Louis-Vincent SIONEST, "bénéficier de l'église de Ste-Croix d' Orléans", est son parrain. Comme sur l'acte de mariage précédent, il signe "Sionest: c'est donc cette graphie qui a été adoptée comme autorité, malgré les innombrables versions rencontrées par ailleurs dans les documents qui le concernent.

• 26 février 1777 : Sa sœur met au monde un deuxième enfant, toujours paroisse Saint-Michel. Le parrain est cette fois son frère Jean-Paul SIONEST "prêtre chapelain du roy  et chanoine de Verdun", autre oncle maternel de l'enfant, qui est présent et qui signe lui aussi "Sionest". Après avoir fait carrière dans la musique du roi, celui-ci semble être venu rejoindre le noyau de la famille Sionest à Orléans.

• 4 juillet 1779, Orléans : Louis-Vincent SIONEST assiste à la sépulture de son frère Jean-Paul SIONEST, "prêtre chanoine de la collégiale de Verdun, chapelain du roi et vétéran de sa musique", mort la veille paroisse Saint-Michel. Parmi les présents, outre Anne GARIPUY son beau-frère, on remarque l'organiste et violoniste Jacques BUDON.
• 28 juillet 1779, Orléans : Louis-Vincent SIONEST et ses deux sœurs, Thérèse, épouse d'Anne GARIPUY, et Madeleine, font établir devant notaire une procuration en faveur de leur beau-frère Pierre LÉVESQUE, ordinaire de la Musique du roi à Versailles, époux de Marie Sionest. On remarque qu'une seule des sœurs Sionest est restée célibataire et ne semble pas particulièrement liée au monde musical : Madeleine est dite "bourgeoise d'Orléans".

• 29 août 1787, Orléans : SIONEST "chanoine semi prébendé en cette Église" présente au chapitre de Sainte-Croix "un cahier de musique contenant douze Magnificat" offert à son ancien chapitre par François GIROUST, devenu surintendant de la musique du Roi. Le chapitre l’accepte "avec plaisir". Près de vingt ans après que Giroust ait quitté Orléans, Louis-Vincent SIONEST a donc gardé contact avec son ancien maître de musique, peut-être par l'intermédiaire de son frère Jean-Paul jusqu'à son décès, et de son beau-frère Pierre LÉVESQUE.
• 28 novembre 1787, Orléans : Le chapitre renouvelle le bail de Mr SIONNEST "musicien de cette Église" pour la maison qu’il occupe dans le cloître "du costé du nord pour en jouir pendant trois six ou neuf ans à commencer à la fin du dernier", moyennant un loyer de 110 livres par an.

• 16 juillet 1788 : Le chapitre accorde un congé à Mr SIONEST musicien "jusqu’au jour de l’Assomption", c'est-à-dire le 15 août, soit un mois presque plein, "pour vacquer à ses affaires".

1790, Orléans : Louis Vincent SIONEST est musicien chappier à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Il est ecclésiastique et possède des bénéfices d'un montant de 1 000 livres. Ses revenus en tant que musicien chappier sont de 302 livres.
• Vers le 15 mai 1790, les musiciens de la cathédrale Sainte-Croix et de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans  signent tous ensemble une "requête" adressée à "Nosseigneurs les Députés de l'Assemblée Nationale" pour plaider non seulement leur cause, mais plus largement celle des maîtrises et, par voie de conséquence, estiment-ils, celle de la musique en France, dont l'avenir même est menacé par la disparition des maîtrises.
Pour la cathédrale Sainte-Croix signent Charles HÉRISSÉ, le maître de musique, CARRÉ, l'organiste, puis les musiciens dans l'ordre suivant : CONSCIENCE, COMPÈRE, CHAILLOU, SILVESTRE, PRESTAT, LEFÈVRE, BOSSUGÉ, FOUCART, HILDEN, BEREUTHEN, QUÉNEL, ADAM et SIONEST. On remarque l'absence de deux des basse-contre, ÉVIN et FAUQUET.

• Juin 1791 : Louis-Vincent SIONEST, clerc et originaire du diocèse de Nevers, fait une demande de pension au Comité ecclésiastique. Il déclare avoir effectué 43 années de service. Un autre document le dit par erreur originaire d'Orléans.
 Le directoire du district d'Orléans propose de lui accorder une pension de 200 livres, proposition adoptée par le directoire du département du Loiret.
• 26 juillet 1791, Orléans : Dans la cathédrale, Louis-Vincent SIONEST, "clerc minoré", est témoin au mariage d'une cousine nivernaise, Catherine Guéron, avec Sébastien-Victor Desroches, frère du chapelain de l'hôtel Dieu. En vertu d'une procuration passée un mois et demi plus tôt devant un notaire de Nevers, il représente la mère de l'épouse. Sont aussi présents sa sœur Thérèse Sionest, veuve Garipuis, cousine de l'épouse, qui est seule à ne pas savoir signer, ainsi que l'ancien enfant de chœur Louis-François POUTEAU, clerc tonsuré.

• 4 octobre 1792, Orléans : Vincent SIONEST, semi prébendé de Sainte-Croix, demeurant à Orléans, cloître Sainte-Croix, section de Saint-Victor, prête serment "d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et légalité, ou de mourir en les défendant". L'emploi de ce titre de "semi-prébendé" surprend à un moment où le chapitre est dissout depuis deux ans. Ce serment lui est-il imposé seulement dans le but de toucher sa pension, ou indique-t-il que Sionest a continué à chanter à la cathédrale constitutionnelle ?
On observe que Sionest prête ce serment au même moment et dans les mêmes termes que les musiciens de la paroisse épiscopale : le 2 octobre pour Charles François HILDEN, Antoine CONSCIENCE, François CHAILLOU, Jean Claude COMPÈRE, Jacques MAUGARS, le 3 octobre pour Claude François LEFÈVRE, Louis Pierre PRESTAT, François ÉVIN, le 4 octobre pour Jean-Baptiste Christophe BOSSUGÉ, malade, par l'intermédiaire de  Claude-François LEFÈVRE, ou le 6 octobre 1792 pour Nicolas CARRÉ, organiste de la paroisse épiscopale.

• 22 janvier 1800, Orléans : Louis-Vincent SIONEST, âgé de 72 ans, "propriétaire", natif de Nevers, fils des défunts Louis Sionest et Marguerite Guéron, décède vers 5 heures du soir à son domicile, "2e section enceinte du Temple, n° 54".

Mise à jour : 19 avril 2017

Sources
F-Ad45/ S chapitre Ste-Croix ; F-Ad45/ 2J 1770 ; F-Ad45/ 3 NUM 234/1039 ; F-Ad45/ 51 J 4 ; F-Ad45/ 51 J 5 ; F-Ad45/ 51 J 8 ; F-Ad45/ BMS Orléans, chapitre Ste-Croix ; F-Ad45/ BMS St Michel d'Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Maclou, Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Michel ; F-Ad45/ BMS Ste Croix d'Orléans ; F-Ad58/ 4 E 194 art. 5 ; F-Ad78/ 3E43/325 ; F-Am Orléans/ 2 J 16 ; F-AmOrléans/ 2 E 28 ; F-An/ DXIX/090/755/01 ; F-An/ DXIX/090/755/15 ; F-An/ LL 232/ 23/ 1 ; F-BmOrléans/ M 791 ; N. Dufourcq, Autour des Boëly, 1965

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