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SIMON, Nicolas Louis, à Metz (1721-1792)

SIMON, Nicolas Louis, à Metz (1721-1792)

État civil
NOM : SIMON     Prénom(s) : Nicolas Louis     Sexe : M
Complément de nom : à Metz
Date(s) : 1721-11-7   / 1792-7-27 
Notes biographiques

Fils d'un musicien de la cathédrale de Metz, Nicolas Louis Simon y chante également comme chantre de basse-taille pendant près de cinquante années, devenant en 1790 le doyen d'ancienneté des musiciens du chapitre Saint-Etienne. Ce dernier lui confie l'enseignement musical des enfants de chœur pendant plusieurs mois après le décès de LOISEAU DE PERSUIS. Tout en exerçant régulièrement une activité marchande, Nicolas Louis SIMON compose avec talent plusieurs œuvres religieuses. Il est le père de Victor Simon, musicien installé à Paris, connu pour la chanson "Il pleut, bergère".

• 7 novembre 1721, Metz [Moselle] : Nicolas Louis SIMON, fils du sieur François SIMON, musicien de la cathédrale et de demoiselle Marie Villette, voit le jour et il est baptisé le jour même paroisse Saint-Gorgon son parrain a été Nicolas Louis Gillot, écuyer.

• 26 février 1737, Metz : Sa sœur Marie Élisabeth se marie paroisse Saint-Gorgon avec Pierre François DUMONT, marchand et musicien de la cathédrale.

• [1742], Metz : Il entre au service de la cathédrale Étienne de Metz comme basse taille récitante. A-t-il reçu une formation au sein de la psallette?

• 14 février 1747, Verdun [Meuse] : Nicolas Louis SIMON, marchand, âgé de 25 ans, de la paroisse Saint-Gorgon de Metz épouse paroisse Saint-Pierre-l’Angelé Agnès Perin, âgée de 22 ans, fille d'un marchand bourgeois.

• 1748-1764, Metz : Tous leurs enfants sont baptisés paroisse Saint-Gorgon. Il s'agit de Charles Louis (29 mars 1748), Dominique Louis (24 mai 1749), Marie Barbe (15 avril 1752), Victor (25 mars 1753) Marie Anne Agnès (3 août 1754), Marie Lucie (9 juin 1756), Marguerite Agnès (21 juillet 1757), Marguerite (5 juillet 1760) et Louis Victor (12 novembre 1764). Dans tous ces actes, SIMON est surtout prénommé Louis, toujours présenté comme musicien à la cathédrale. Son activité de marchand est mentionnée pour la première fois en 1749 et on précise que le couple demeure place Saint-Jacques. Les parrains et marraines sont surtout choisis dans le milieu de la marchandise ou de la finance.

• 21 octobre 1751, Metz : Louis SIMON marchand et musicien de la cathédrale signe comme témoin au mariage célébré dans la collégiale de Saint-Pierre-aux-Images, paroisse Saint-Gorgon, de sa belle-sœur Marie Antoinette Perin avec Jean Claude MALLETTE, musicien de l'église cathédrale de la ville de Verdun, fils du sieur Jacques MALLETTE, musicien de l'église cathédrale de Metz. Un autre musicien est présent à la cérémonie, le sieur Pierre TOURTET, dit Derode, lui aussi "musicien de la même cathédrale".

• 8 mars 1755, "Messieurs ont accordé soixante livres au sr Marquet musicien pour soulager sa femme dans sa maladie et quarante huit livres au sr Simon le jeune pour gratiffication avec soixante quinze livres pour son logement par année, laquelle somme sera accordée de même aux autres musiciens etans dans le meme cas pour leur logemens"lit-on dans le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Étienne.

• 22 juin 1757, Metz : Avec TOURTELLE et Nicolas ROYER, il reçoit du chapitre la somme de 24 livres afin de les indemniser du déménagement de leurs meuibles dans la maison du Croissant que les chanoines mettent à leur disposition pendant les travaux de démolition  du pavillon des Chantres sur la place d'armes.

• 28 avril 1760, Metz : Leur fils Dominique Louis, est inhumé le 28 paroisse Saint-Gorgon en sa présence et celle de deux autres musiciens de la cathédrale, Pierre DUMONT, qui est également marchand et Nicolas ROYER.
• 11 novembre 1760, Metz : Il signe comme témoin au mariage célébré paroisse Saint-Gorgon entre Jean-Nicolas LOISEAU de PERSUIS, maître de musique de la cathédrale avec Marie-Anne Lionville. Est également témoins Pierre Joseph MAILLARD, ancien maître de musique de la cathédrale.

• 21 janvier 1761, Metz :  Le chapitre insère dans le bail qui concerne la maison qu'il loue, place Saint-Jacques à SIMON la clause "par laquelle il sera tenu de laisser prendre de l'eau a heures convenables au puits de lad. maison au sr Dumont locataire de la voisine si mieux aime donner luy meme un billet a ce dernier comme il en aura la liberté ainsy que mr le Boursier luy a proposé ». Le 14 février suivant, le musicien signe un nouveau bail avec la compagnie qui lui loue une maison rue Fournirue pour 400 livres par an de loyer.

• 4 septembre 1762, Metz :  A sa demande, les chanoines l'exemptent "des matines seulement pendant deux jours de chaque semaine sans compter celuy de l’exemption duquel il jouit déjà a condition qu’il sera exact aux matines des autres jours ainsy qu’aux autres offices".

• 17 février 1763, Metz : Anne Marie Villette, veuve de François SIMON, musicien de la cathédrale de Metz, âgée 74 ans, est inhumée paroisse Saint-Gorgon en présence de son fils Louis SIMON, marchand en Fournirue et musicien de la cathédrale et de son gendre Pierre François Dumont, marchand place st-Jacques.

• 21 mai 1765, Metz [Moselle] : " [...] En consideration des bons services que rendent à l'Eglise les srs Royer père [Nicolas] et fils [François Nicolas], Adam, les deux Simon [Louis et Jean], Girardin et Sornet musiciens pour les attacher de plus en plus, leurs appointemens annuels ont été portés à quatre cent livres en argent et douze quartes de bled a compter de la saint jean Baptiste prochaine avec leurs logements ordinaires et ce sans tirer a consequence" lit-on dans le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Étienne.
• 26 décembre 1765, Metz : Agnès Perrin, épouse de Louis SIMON, marchand et musicien de la cathédrale, signe comme marraine d'un fils de Godfroy POSTANSQUE, maître de danse.

• 14 septembre 1784, Metz : A la suite du décès du maître de musique LOISEAU DE PERSUIS, le chapitre désigne le " Sr. François, Sacristain de la nef Pour Prendre Soin de la conduite Et Instruction des Enfans de chœur, Et le Sr Simon L'un des chantres et musiciens, Pour ce qui Regarde L'Enseignement de la musique auxdits Enfans, En attendant Le choix d'un nouveau Maitre".
• 17 novembre 1784, Metz : "Vûe la Requête Presentée Par le Sr. Simon. L'un des musiciens de cette Eglise, M Mrs. ont deliberé ne pouvoir Luy accorder La Place de maitre de Musique par luy demandée. Et Surcis jusqu'a ce qu'Elle sera Remplies, à Statuer sur une gratification Par rapport aux Soins qu'Il a Eté chargé de Prendre Par Interim Pour L'Enseignement de la musique aux Enfans de chœur".

• 15 janvier 1785, Metz : " [...], Messieurs attendu que le sr Simon, musicien, chargé par interim de la direction de la musique et de son enseignement aux Enfans de Chœur, et qui supplée en cette partie le défunt doit etre payé de ses peines et soins sur les appointems attachés a l'office, ont arrêté de laisser a lad. veuve [de LOISEAU DE PERSUIS] l'option de s'arranger avec led. sr Simon pour lesd. peines et soins et d'en justifier au chapitre, ou de consentir a la retenue de cent livres ordonner pour cette effet sur le dit quartier par conclusion du 24 dud. mois de décembre".
• 6 avril 1785,  Metz : " Messieurs ont fait choix entre differens sujets presentés par le sr Simon chargé par interim de la direction de la musique du nommé Jean Leclerc, jeune enfant du village de Vallieres pour remplacer le sr Bertrand, Premier Enfant de chœur sortant de la Maitrise, auquel ils ont accordé le traitement ordinaire de trois cents livres, avec soixante livres pour habillement en recompense de ses services". Le nouveau maître de musique François Michel LAURET arrive à Metz le 12 avril suivant.

• 28 août 1788, Metz : "Lettre au Rédacteur de cette Feuille. Metz, ce 26 Août 1788. M., vous aimez à rendre justice aux Citoyens de la Province, qui se distinguent par leurs talens. Permettez qu'à ce titre je vous demande une place dans vos feuilles, pour rendre compte de la sensation qu'a faite la messe en musique de l'Académie, célébrée hier aux Petits Carmes, & qui est de la composition de M. Simon Musicien de la Cathédrale. Dans le nombre des morceaux qui ont réuni le plus de suffrages, on a distingué le moment de l'entrée de MM. les Académiciens à l'église. L'orchestre a joué une marche composée de différens instrumens, qui a été trouvée d'une belle harmonie, & convenable au sujet. A la place du graduel de la messe. il a été chanté une Cantate Domino canticum novum, motet en duo, en symphonie, d'un genre léger &. agréable, mêlé de traits brillans de symphonie : l'ensemble de ce morceau a été très bien rendu.A l'Offertoire, on a exécuté un grand motet, dont le titre est Cantemus Domino gloriose, composé de quatre morceaux de différens genres. Les paroles de ce morceau étoient susceptibles de grandes images & d'effets musicals, l'auteur en a parfaitement saisi & rendu le sens par la variété des chants & les traits d'harmonie qu'il y a répandus. On a ensuite exécuté Te Domine Salvum, qui étoit d'un chant léger & agréable. A la fin de la messe, l'orchestre a joué une petite piece de symphonie d'un genre vif & gai, pour la sortie de MM. de l'Académie. Toute cette musique a été chantée par MM. Bourgoin, Milet, &, par l'auteur, qui n'ont rien laissé à désirer, tant pour le goût, l'expression que l'exacte exécution, ainsi que l'Orchestre, lequel a parfaitement rendu les accompagnemens. M. Simon, qui a composé & conduit lui-même toute cette musique, est l'auteur de 2 motets à grands chœurs, dont le titre du premier est quare fremuerunt gentes, & le second Regina cæli. Ces motets. qui ont été exécutés il y a près de trois ans aux concerts donnés à IlHôtel de ville, ont réuni les suffrages du public. J'ai I'honneur d'être, &c. un Amateur. [...]" lit-on dans le numéro 35 des Affiches des Évêchés et Lorraine.

• 21 février 1789,  Metz : "Vu le memoire presenté par le sr Simon, plus ancien des musiciens de cette Eglise, à ce qu'il plaise à Messieurs approuver l'arrangement par luy fait avec le sr Guibert aussi musicien, qui luy abandonne le logement qu'il occupe dans le pavillon des chantres moyennant deux cent livres qu'il luy donne comptant et la cession qu'il luy fait en outre des quarante livres que le chapitre luy accordoit par année pour luy tenir lieu de logement; Messieurs ont bien voulu agréer cet arrangement".

1790Metz : Sous la direction de François Michel LAURET, maître de musique, exercent à la cathédrale les musiciens et chanteurs suivants : Jean François ADAM, basse-taille, François BASTIEN, basse-taille, Bernard Valérien BOURGOUIN basse-taille, Thomas BOUSQUET haute-contre, Nicolas GUÉDON basse-taille, Jean François HINGLAISE, basse-contre, Pierre MANGINOT basse-contre, Joseph Ambroise Clément MASSON, basse-taille, Antoine François MILLET haute-taille récitante, Nicolas Louis SIMON basse-taille récitanteJean SIMON basse-contre, et les instrumentistes Jean-Baptiste ANCEL serpent, Simon Pierre GILBERT basse continue et violoncelle, François GUIBERT serpent, Jean-Baptiste François SORNET basson. Le maître de musique veille et éduque huit enfants de chœur qui sont Martin THOMAS, Jean Nicolas LAGRANGE, Nicolas MANGENOT, COMBRUSSEL, PILLOT, DORVAUX, Jean LONCHAMPS, Pierre MATHIEU. Enfin, à la tribune officie l'organiste Henry Dominique HERMENT. Louis SIMON perçoit annuellement 600 livres et le chapitre lui procure un logement pour lequel il lui verse, à partir du 24 août de cette année, la somme annuelle de 40 livres.

• 15 juillet 1791, Metz : Le directoire du département fixe à 600 livres par an sa pension viagèreen suivant l'avis du district du 5 juillet précédent qui rappelle que Louis SIMON a 70 ans dont 49 ans de service. Le 8 novembre suivant, le district décide toutefois de le débouter d'une nouvelle demande d'augmentation et ordonne même "que la pension de 600# dont il jouit sera réduite à la somme de 200# conformément à l'art. ci dessus cité".

• 21 mai 1792, Metz : Le district lui accorde pour un bail de 3, 6 ou 9 ans le logement qu'il occupe moyennant 40 livres par an, il avait donné 200 livres à GUIBERT pour lui céder ce logement.
• 27 juillet 1792, Metz : "a sept heures du matin est décédé munis des sacrements de l'Eglise Louis Simon, Mtre d'ecritures et musicien de la cidevant Cathedrale de Metz, lequel après les ceremonies accoutumées dans l'Eglise Episcopale sa paroisse a été le lendemain inhumée dans le cimetiere de la cidevant paroisse st Victor en presence de Nicolas Guedon chantre de laditte paroisse et de Pierre Manginot premier sacristain et marguillier de la ditte paroisse qui ont signé avec nous, ledit Simon décédé agé soixante et onze ans".

Mise à jour : 31 décembre 2020

Sources
Affiches des Évêchés et Lorraine, 1788 ; Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad37/ 9NUM/ 5E328 ; F-Ad55/ sans cote ; F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G42 (2MI 100/ 1)  ; F-Ad57/ 2G43 (2MI 101/ 1)  ; F-Ad57/ 2G44 (2MI 102/ 1)  ; F-Ad57/ 2G45 (2MI 103/ 1)  ; F-Ad57/ 2G50 ; F-Ad57/ 2G54 (2MI 112/ 1) ; F-Ad57/ 2G56 (2MI 114/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E 318/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E318/ 3 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E318/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E318/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E322/ 9 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 7 ; F-Ad57/ BMS St-Gorgon de Metz ; F-Ad57/ G454 ; F-An/ DXIX/091/774/012/02 ; Filae.com

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