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SCHARFENSTEIN, Jean Charles Frédéric (ca 1728-1776)

SCHARFENSTEIN, Jean Charles Frédéric (ca 1728-1776)

État civil
NOM : SCHARFENSTEIN     Prénom(s) : Jean Charles Frédéric     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SCHARFFENSTEIN
Jean Charles Frederich
Date(s) : 1728 ca  / 1776-7-15
Notes biographiques

À partir de 1756, Jean-Charles-Frédéric SCHARFENSTEIN touche l'orgue tout neuf de la paroisse protestante Saint-Martin de Montbéliard, alias la paroisse française. Vingt ans plus tard, à son décès, il est toujours dit organiste. En parallèle, il exerce diverses activités dans l'enseignement ("précepteur de la troisième classe françoise") et le droit ("praticien" puis "procureur et notaire").

• [1728] : Selon l'âge indiqué à son décès, Jean-Charles-Frédéric SCHARFENSTEIN serait né en ou vers 1728. Il est fils de Jules-Frédéric Scharfenstein et de dame Edvige-Suzanne Gropp.

• 8 juillet 1754, Étupes [Doubs] : Dans le temple protestant de ce village situé à moins de 6 km à l'est du cœur de Montbéliard, est célébré le mariage de Jean-Charles-Frédéric SCHARFENSTEIN, praticien, fils de Jules-Frédéric Scharfenstein, maître ès arts et bourgeois de Montbéliard, avec Éléonor-Sibille Meyer, fille de Joseph-Jérémie Meyer, ancien maître tanneur et bourgeois de Montbéliard. Les mères ne sont pas mentionnées.

• 1754-1755, Montbéliard [Doubs] : Les paroissiens de Saint-Martin – la paroisse française – font le constat "qu’il y a déjà du temps que l’on s’est donné des soins pour trouver un sujet capable à bien conduire le chant de la paroisse de l’église française de cette ville. Mais il n’a pas été capable de bien réussir, parce que cette église assez vaste n’a qu’un plafond qui ne favorise point la voix du chantre." À l'imitation des paroissiens de Saint-Maimbœuf – la paroisse allemande – quelques années auparavant, ils écrivent au duc de Wurtemberg pour lui demander l'autorisation d'installer un orgue dans leur église. Après accord du Prince, la construction de l’orgue neuf est confiée à Jean-Louis PERNY. Son ouvrage devait comporter deux claviers, l’un manuel, l’autre pédalier, et douze jeux au total, pour une somme de 2 500 livres, financée par une souscription (1 500 livres) et le reste par la générosité du Prince.

• 5 janvier 1756, Montbéliard : L’organiste BROTHAY, commis par le Conseil de Régence du comté et chargé de la réception de l’instrument, conclut favorablement : "l’orgue est conforme au marché, et les registres d’iceluy ainsi que tout l’ouvrage est bon". SCHARFENSTEIN en est le premier organiste.

• 17 février 1757, Montbéliard : Lors du baptême de sa fille Edvige-Charlotte, née la veille, Jean-Charles-Frédéric SCHARFFENSTEIN est seulement dit "précepteur de la troisième école françoise, bourgeois à Montbéliard". Le parrain est "Monsieur Jean-Jacques Gropp, conseiller de S.A.S en son Conseil de Régence au dit Montbéliard", représenté par Jean-Georges Surleau, "second ministre de l'église françoise de cette ville". La marraine est "dame Edvige-Suzanne Gropp, veuve du sieur Jules-Frédéric Scharffenstein, ancien ministre et professeur à Nuremberg, bourgeois du dit Montbéliard", c'est-à-dire la grand-mère paternelle de l'enfant. L'acte révèle des liens étroits entre l'organiste et l'encadrement politique et cultuel local.
• 21 juin 1757 : Décédée la veille "âgée de quatre mois et quelques jours", la petite Edvige-Charlotte est enterrée. Contrairement à l'acte de baptême, l'acte de sépulture indique bien que le père est organiste, tout en étant toujours "précepteur de la troisième classe françoise". Selon Charles Godard (Essai sur le gymnase de Montbéliard, 1893), le maître de cette troisième classe recevait 150 livres et 48 quartes de blé.

• 4 mars 1758, Montbéliard : "Honette Éléonore-Sybille Meyer" meurt entre minuit et une heure du matin, "âgée de 40 ans, trois mois et trois jours" (elle serait donc née vers le tout début de décembre 1717, en réalité le 21 novembre 1717). Le ministre note qu'elle était l'épouse du sieur Jean-Charles-Frederich SCHARFFENSTEIN, "précepteur de la troisième classe françoise, organiste et bourgeois de cette ville". Elle est enterrée le lendemain.

• 15 mai 1759, Montbéliard : Le ministre de l'église protestante Saint-Martin bénit le mariage de Jean-Charles-Frédéric SCHARFFENSTEIN, "organiste, précepteur de la troisième classe françoise, et bourgeois à Montbéliard, veuf" et "d'honnête Catherine-Marguerite Leconte". Jean Gautier, "ancien de l'église françoise, bourgeois au dit lieu", est présent.

•  17 juillet 1776, Montbéliard : Décédé l'avant-veille, le sieur Jean-Frédéric-Charles SCHARFFENSTEIN, organiste, procureur et notaire, bourgeois de Montbéliard, est enterré paroisse Saint-Martin. Il était âgé de 48 ans.

Parmi ses successeurs, on connait Frédéric-Christian PÉCHIN, qui touche l'orgue de Saint-Martin à partir de fin 1784. Qui a été l'organiste de la paroisse de 1776 à 1784 ?

Mise à jour : 7 septembre 2021

Sources
Ch. Godard, Essai sur le gymnase de Montbéliard, 1893 ; F-Ad25/ BMS Étupes ; F-Am Montbéliard/ BMS Montbéliard, St-Martin ; J.Gardien, L'orgue et les organistes en Bourgogne…, 1943

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