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SAUVEZ, Nicolas (1749-1813)
État civil
NOM : SAUVEZ     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SAUVES
SAUVE
SAUVÉ
SAUVEY
SAUVET
Date(s) : 1749-3-10   / 1813-7-20 
Notes biographiques

Nicolas SAUVEZ est en 1790 organiste de la collégiale Saint-Philibert de Tournus, en Bourgogne. Il avait auparavant exercé à l'abbaye de Maizières, à 50 km au nord de Tournus. Après la Révolution, il redevient organiste, à Chalon puis à Tournus.

• 10 mars 1749, Villey-Saint-Étienne [actuelle Meurthe-et-Moselle] : Nicolas SAUVÉ, fils de Nicolas Sauvé et d’Ursule Oger, reçoit le baptême le jour même de sa naissance. Les métiers du père et du parrain ne sont pas indiqués dans l'acte. Seule la marraine sait signer (assez maladroitement). Sa paroisse de naissance est située à 10 km de Toul.
 
• [De 1756 à 1766 environ], Toul ? : "Dès son bas âge" il est enfant de chœur. Selon toute vraisemblance à Toul, ville la plus proche de son lieu de naissance, mais cette hypothèse demande à être étayée.

• [1767], Saint-Loup-de-la-Salle [Saône-et-Loire]  : Nicolas SAUVEZ devient organiste de l'abbaye royale de Maizières. Cette abbaye cistercienne est située dans le diocèse de Chalon, mais à 11 km seulement au sud de Beaune, ville qui appartient au diocèse d'Autun. Le 3 mai 1767, il est mentionné pour la première fois dans le registre des sépultures, à l'occasion de l'enterrement de la fille du fermier de la basse-cour de l’abbaye.

• 29 juillet 1771, Beaune : En la collégiale Notre-Dame est célébré le mariage de Jacques HOCQUARD, "musicien en l'église collégiale Notre-Dame de Beaune", et de Magdelaine Poussard, fille d'un maître tonnelier de la paroisse Saint-Pierre. De nombreux musiciens sont présents : Lazare GOOSSENS, Jean-Baptiste GRATPANCHE et Jean-Louis LEVESQUE, tous trois "musiciens à la collégialle de Beaune et amis de l'époux", ainsi que Nicolas SAUVEZ "organiste de Maizieres aussi ami de l'époux".

• 7 juin 1776, Beaune : Nicolas SAUVEZ, "musicien organiste de l’abbaye de Maizières", est parrain d'un fils de Jacques HOCQUARD, musicien et maître de latin à Beaune, baptisé à Notre-Dame. La marraine est Marguerite GUILLERMIER fille de Pierre Antoine Guillaume GUILLERMIER, organiste à la collégiale de Beaune. Elle a 16 ans.

• 16 janvier 1779, Levernois [Côte-d'Or] : Nicolas SAUVEZ est-il "Sauvez clerc tonsuré" qui signe ainsi au mariage de Jean-Baptiste FOURCHOTTE, basse-contre à la collégiale de Beaune, en compagnie de Jacques HOCQUARD, "maître grammairien" – qui est aussi gagiste de la collégiale, et de Bernard MALLARD, "maître écrivain audit Beaune" ? C'est probable.

• 8 novembre 1784, Saint-Loup-de-la-Salle : La sépulture du prieur de l’abbaye a pour témoins Nicolas SAUVEZ organiste et Pierre Gressot, boulanger, "tous deux résidant à l’abbaye de Maizières". C'est la dernière mention de SAUVEZ comme organiste de l'abbaye de Maizières.

• Avril-mai 1785, Tournus [Saône-et-Loire] : Nicolas SAUVEZ devient organiste de la collégiale Saint-Philibert de Tournus. Il y succède à Antoine LEROUGE, dont le départ de Tournus est annoncé le 31 décembre 1784 et qui est attesté comme organiste à l'abbaye bénédictine de Gigny au plus tard à la mi-juillet 1785.
Le chapitre de Tournus a contacté Nicolas SAUVEZ le 13 avril 1785 pour lui proposer le poste, "moyennant une somme de 600 livres & au cas qu’il accepte, la Cie se chargera des frais de son transport". Dès le 22 avril, il accepte, et le 6 mai on lui verse 28 livres de frais de transport, ce qui laisse supposer qu'il est arrivé à Tournus. Depuis le départ de LEROUGE, c'est un enfant de chœur nommé CORDIOUX qui a touché l'orgue.
Albert Bernard, dans son article "L'école monastique de Tournus" (1920), cite Nicolas 'SAUVET' comme maître des enfants de chœur de Saint-Philibert. Il est vrai que les deux fonctions (organiste et maître) semblent parfois avoir été conjointes dans ce chapitre : tel avait manifestement été le cas pour plusieurs de ses prédécesseurs, Nicolas REGNAUDOT ou Louis LETOURNEUR notamment.
Toutefois, après le départ d'Antoine LEROUGE, ce n'est plus le cas : l'orgue est confié à Nicolas SAUVEZ, et les enfants de chœur au prêtre Pierre-Marie LUCAS. Ensuite à partir de février 1786, après la mort de LUCAS, on sait que c'est Claude DEVAUX qui s'occupe des enfants de chœur de Saint-Philibert, et non Nicolas SAUVEZ.
• 25 novembre 1785 : L'organiste surveille de près les travaux d'entretien menés par le facteur BOILLOT sur l'instrument. Pour le remercier des "soins extraordinaires" qu'il donne "par sa présence à la réparation de l’orgue", les chanoines le gratifient "d’un bâton de tabac"

• En 1790, Tournus : Nicolas SAUVEZ est toujours organiste de la collégiale Saint-Philibert de Tournus, aux gages de 600 livres par an. Le chapitre rémunère aussi un habitué maître des enfants de chœur, Claude DEVAUX, et un chantre, Michel GAUDIN. Les enfants de chœur sont au nombre de six, énumérés dans l'ordre suivant dans un état administratif de 1791 : Jacques HUET, Jean-Baptiste GRIZOT [ou GRIZON], Claude-André MOREAU, Claude CHAMBOSSE, Antoine ALAIN [ou ALIN] et Joseph LAURENT.
 
• Le 22 juillet 1791 : Le directoire du département de la Saône-et-Loire envoie au Comité ecclésiastique un tableau récapitulatif des ecclésiastiques et laïcs attachés aux églises cathédrale et collégiale d'Autun et de Tournus. Nicolas SAUVEZ y figure comme "habitué et organiste" de la collégiale St-Philibert de Tournus.
Le directoire du district est d'avis de lui accorder une gratification de 2 000 livres. Le directoire du département approuve cette proposition et la transmet au Comité ecclésiastique... Il obtiendra finalement une pension de 133 livres 6 sols 8 deniers.

• 22 mars 1793, Mâcon"SAUVÉZ, organiste de St-Philibert de Tournus" figure pour un traitement de 133 livres 6 sols 8 deniers dans une liste des "ex-officiers laïques attachés à des ci-devant chapitres" et pensionnés, demeurant dans le district de Mâcon, en compagnie de GAUDIN "chantre de St-Philibert de Tournus" qui bénéficie, lui, d'un traitement de 200 livres.
La même liste indique que l'organiste SAUVEZ "est allé résider à Cuiseri district de Chalon". Cuisery est situé à moins de 8 km à l'est de Saint-Philibert de Tournus (mais n'est plus dans le district de Mâcon, car situé de l'autre côté de la Saône).

• [date à préciser, peut-être au moment du Concordat, en tout cas avant 1808], Chalon-sur-Saône [Saône-et-Loire] : Nicolas SAUVEZ devient organiste à Chalon-sur-Saône.

• 5 janvier 1808, Tournus : Nicolas SAUVEZ, organiste à Chalon, épouse une veuve de 47 ans, Anne Thibert, dont le premier mari, Jean Zelner, est mort à Tournus le 1er mars 1807. Le marié signe nettement "Sauvez", avec un z final.

• [date à préciser, peut-être dès 1808, en tout cas avant 1813], Tournus : Nicolas SAUVEZ redevient organiste à Tournus.

• 20 juillet 1813, Tournus : Toujours dit "organiste", mais sans précision de son poste, Nicolas SAUVEZ décède "en son domicile à Tournus".

Mise à jour : 21 avril 2021

Sources
A. Bernard, "L'école monastique de Tournus", SAAST, 1920 ; F-Ad21/ BMS Beaune, Notre-Dame ; F-Ad21/ BMS Levernois ; F-Ad21/ état civil en ligne ; F-Ad54/ état civil en ligne ; F-Ad71/ 1 L 4/68 ; F-Ad71/ 2L 635 ; F-Ad71/ BMS Saint-Loup-de-la-Salle ; F-Ad71/ H 204/2 ; F-Ad71/ NMD Tournus ; F-An/ DXIX/090/747/05

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