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RONCAGLIO, Charles Orland, [père] (1779-1864)

RONCAGLIO, Charles Orland, [père] (1779-1864)

État civil
NOM : RONCAGLIO     Prénom(s) : Charles Orland     Sexe : M
Complément de nom : [père]
Autre(s) forme(s) du nom : Orlando
RONCAILLE
Date(s) : 1779-12-23   / 1864-5-5 
Notes biographiques

Si à Besançon abondent les musiciens allemands ou alsaciens, les immigrés italiens sont nombreux également, venus principalement d'Italie du nord par la route des Alpes, et exerçant souvent dans les métiers du bâtiment (plâtriers, stucateurs…).
Charles-Orlando RONCAGLIO est arrivé, comme beaucoup d'autres musiciens, sous l'uniforme – en l'occurrence celui du "81e régiment d'infanterie de Digne". Il revient rapidement à la vie civile et exerce comme "professeur de musique" tout en étant organiste et même maître de chapelle à la cathédrale dans les années 1830. Il s'installe ensuite à Salins, dans le Jura, puis meurt à Pontarlier, où l'une de ses filles est maîtresse de piano. Ses enfants et petits-enfants sont nombreux à être devenus eux aussi musiciens.

• 23 décembre 1779, Castelleone [Italie] : L'acte de mariage de Charles-Orland RONCAGLIO livre sa date et son lieu de naissance, ainsi que le nom de ses parents. Son père est François RONCAGLIO, musicien, demeurant à "Castel Leone", et sa mère se nomme Cécile Galiéni (elle est décédée antérieurement à 1805). Castel Leone est situé province de Crémone, région de Lombardie, à environ 50 km au sud-est de Milan. Les âges déclarés ultérieurement pour Charles-Orland sont parfois un peu flottants.

• 1790 : On ignore actuellement où réside et ce que fait Charles-Orlando RONCAGLIO. Âgé de dix à onze ans, il est vraisemblablement toujours en Italie, mais vit-il chez ses parents ou bien est-il en cours de formation à la musique dans le cadre d'une maîtrise d'enfants de chœur ?

• 4 floréal an XIII (24 avril 1805), Besançon : Se marient Charles-Orland RONCAGLIO, "musicien au 81e régiment d'infanterie de Digne", en garnison à Besançon, et Dlle Jeanne-Françoise-Alphonse [ultérieurement parfois Alphonsine] Pagnier, âgée de 24 ans, née à Besançon, le 10 mars 1781, fille majeure de Mr Pierre-Jean-Baptiste Pagnier, imprimeur à Besançon.

• 14 janvier 1806, 13 février 1810, 31 décembre 1814 et 16 juillet 1816, Besançon : Systématiquement qualifié de "professeur de musique", Charles-Orland RONCAGLIO déclare les naissances de quatre enfants, Charles-François-Jean-Baptiste, Julien-Alphonse, Adèle-Jeanne-Marguerite et Charles-Auguste. Charles-Orland est toujours accompagné de son beau-père l'imprimeur, et d'un autre témoin qui, lui, change à chaque fois (un autre imprimeur, un pensionné de l'État, un marchand de planches, un commis à la mairie). Un cinquième enfant naîtra tardivement, après un assez long espace intergénésique (voir ci-après au 14 mars 1822).
• 1808-1810 : Pendant environ un an, Charles RONCAGLIO touche l’orgue de l'église Saint-François-Xavier construit par François Callinet en 1807.

• 3 juin 1810, Besançon : "Le sieur Roncaille" est nommé à l’orgue de Saint-Pierre en cours de construction par le même François CALLINET et reçu en août 1811.

• 21 avril 1813, Besançon : Le deuxième fils, Julien-Alphonse, né en février 1810, meurt à l'âge d'environ 3 ans. Il en va peut-être de même de la première fille, Adèle-Jeanne-Marguerite, née le dernier jour de 1814, car on ne la recroise pas ultérieurement dans l'histoire familiale.
• 18 juin 1813 : Charles-Orland RONCAGLIO, 31 ans, professeur de musique à Besançon, avec Pierre-Jean-Baptiste Pagnier, imprimeur de 66 ans, se disant tous les deux "amis de la défunte", déclarent le décès de Jeanne-Élisabeth-Thomas Colombot, épouse du musicien Pierre LAPRET. Le second témoin est le beau-père du premier.

• 14 mars 1822, Besançon : Une cinquième naissance a lieu chez les RONCAGLIO/Pagnier, celle d'Augustine-Céline. Le père, Charles-Orlando, est toujours dit professeur de musique. Il est accompagné de Pierre LAPRET, lui aussi professeur de musique, âgé de 47 ans, et d'un pharmacien de 40 ans.

• [1827], Besançon : Dans ses mémoires, le militaire Louis Robatel (1788-1877) esquisse un portrait flatteur de RONCAGLIO, dont le talent à l'orgue lui a laissé de bons souvenirs lors de son séjour bisontin. "J’aimais beaucoup entendre l’orgue de Saint-Pierre de Besançon, bien tenu par un Italien nommé RONCAGLIO, qui en faisait bien ressortir tout le mérite". Selon, lui, l'organiste était largement apprécié dans la ville : il "avait dans cette ville de vrais appréciateurs de son rare talent"). Il donne comme exemple une exécution "d’un orage parfaitement imité" qui a marqué les esprits.

• 23 janvier 1828, Besançon : Charles-Orland RONCAGLIO est toujours "professeur de musique" lorsque, avec sa femme Jeanne-Françoise-Alphonse Pagnier, tous deux "domiciliés en cette ville", ils assistent au mariage de leur fils aîné, Charles-François-Jean-Baptiste, également professeur de musique, avec Victoire Rigot, fille adoptive de Claude-Antoine Rigot, propriétaire, et de Jeanne-Louise Maré, son épouse.
Tout en ayant sans doute un volant de clientèle particulière, Charles-Orland RONCAGLIO pourrait être professeur de musique au collège et toujours organiste de Saint-Pierre.

• 1832, Besançon : RONCAGLIO succède à Louis-Joseph MORLET à l'orgue de la Métropole. Son fils aîné, Charles, hérite alors de la tribune de Saint-Pierre...

• 2 mars 1835, Besançon : Mr Charles-Orland RONCAGLIO est dit "musicien" lorsque son plus jeune fils, Charles-Auguste, lui aussi qualifié de "musicien", meurt à l'âge de 18 ans, célibataire. Il était domicilié rue St-Vincent n°30 (c'est l'adresse de ses parents, voir ci-après au 16 mai 1840). C'est son fils aîné, Charles, également dit "musicien", âgé de 30 ans, qui déclare le décès le lendemain.

• 1836, Besançon : L'Almanach du clergé de France pour l’année 1836-1837 indique que M. RONCAGLIO est "organiste et maître de chapelle" de la cathédrale.

• 16 mai 1840, Besançon : À onze heures du matin, son épouse Jeanne-Françoise-Alphonse Pagnier meurt à l'âge de 59 ans au n° 30 de la rue St-Vincent (c'était déjà l'adresse à laquelle était mort leur fils Charles-Auguste en 1835). Les témoins de la déclaration du décès sont Jean-François Lallemand, professeur d'écriture, 57 ans, et Claude-Antoine Montenoise, épicier, 39 ans, ce dernier voisin de la défunte. Charles-Orland RONCAGLIO est dit "organiste" et âgé de 60 ans.

• [Vers 1842], Salins (Doubs) : Selon des informations transmises par Pierre Marie Guéritey, RONCAGLIO s’installe à Salins-les-Bains où il devient professeur de musique à l’école normale d’instituteurs du Jura et organiste de l’église Saint-Anatoile (où il a succédé à Claude-Louis GUIGNET). Probablement s'y installe-t-il avec la plus jeune de ses filles, Augustine-Céline, qui a alors vingt ans. On peut penser que son fils aîné, Charles, resté à Besançon, y récupère une partie de la clientèle paternelle. Quant à l'orgue de la Métropole, dès 1841 il passe aux mains de Michel VERSCHNEIDER (° Puttelange, 5 août 1821 - † Besançon, 13 avril 1900), qui occupera ce poste pendant plus de cinquante ans.

• 31 août 1859, Salins : Charles-Orlando RONCAGLIO, "organiste à Salins", est présent et consentant au mariage de sa fille Augustine-Céline RONCAGLIO, "maîtresse de musique à Salins", âgée de 37 ans et demi, avec un jeune veuf de 30 ans, fabricant de brosses, domicilié à Salins, nommé Félix Boutron. Le père de la mariée signe "Roncaglio". On remarque que les promesses de mariage disent la jeune femme "organiste", comme son père. 

• 31 janvier 1862, Besançon : Lorsqu'est établi l'acte de décès de son fils Charles-François-Jean-Baptiste RONCAGLIO, professeur de musique, époux de Victoire Rigot, décédé l'avant-veille, Charles-Orland RONCAGLIO est dit "propriétaire" et est toujours domicilié à Salins (Jura). Cette mention du statut de "propriétaire" pourrait signifier – sous réserves – qu'il a pris sa retraite de l'enseignement musical.

• [après janvier 1862], Pontarlier (Doubs) : D'après P. M. Guéritey, Charles-Orland RONCAGLIO passe ses dernières années auprès de sa fille Céline, professeure de piano à Pontarlier, mariée à Félix Boutron, devenu employé au chemin de fer.

• 5 mai 1864, Pontarlier : À trois heures de l'après-midi, en son domicile Grande Rue n°94, s'éteint M. Charles-Orlando RONCAGLIO, âgé de 83 ans, professeur de musique. L'agent de police et le contrôleur de l'octroi qui le lendemain effectuent la déclaration du décès rappellent son lieu de naissance ("natif de Castelleone, Italie") et son statut matrimonial ("veuf de Jeanne-Françoise-Alphonse Pagnier"). Aucune allusion n'est faite à son fille ni à son gendre.

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• 11 novembre 1887, Pontarlier : À son décès, sa fille Céline RONCAGLIO, âgée de 65 ans, est qualifiée de "pianiste".

• 5 mai 1896, Besançon : Sa petite-fille Anna RONCAGLIO, fille de son fils aîné Charles-François-Jean-Baptiste, et épouse de Joseph Tisserand, est organiste lorsqu'elle décède à l'asile départemental, à l'âge de 54 ans.
En comptant le père de Charles-Orland, qui était déjà musicien, elle représente la quatrième génération consécutive de musiciens / musiciennes dans la famille RONCAGLIO.

Mise à jour : 5 février 2022

Sources
A.Donnet, Mémoires de Louis Robatel…, 1966 ; Almanach du clergé de France, 1837 ; Courriel PM Guéritey, février 2022 ; F-Ad25/ NMD Pontarlier ; F-Ad39/ NMD Salins-les-Bains ; F-Am Besançon/ NMD Besançon ; P.M. Guéritey, Orgues et organistes à Besançon…, 2022

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