ROBERT, Jean, à Sully-sur-Loire (1735-1815)

À la veille de la Révolution, Jean ROBERT chante à la collégiale Saint-Ithier de Sully-sur-Loire depuis près d'un quart de siècle, tout en exerçant le métier de tisserand, métier qu'il exerce ensuite jusqu'à son décès.

• 17 mars 1735, Sully-sur-Loire : Fils de Pierre Robert et Anne Galocher, Jean ROBERT naît sur la paroisse Notre-Dame-de-Pitié et est baptisé le jour même. Rien dans l'acte de baptême n'indique le milieu social ou professionnel où naît l'enfant, si ce n'est que ni son parrain ni sa marraine ne savent signer.

• 16 février 1762, Sully-sur-Loire : En présence de sa mère, veuve, et de ses deux frères Pierre et Ythier, Jean ROBERT se marie avec Anne Blondeau, elle aussi orpheline de père. L'acte n'indique aucun métier.
• Dès le 14 novembre 1762, soit neuf mois presque jour pour jour après le mariage, un enfant né la veille sur la paroisse Notre-Dame de Pitié, est baptisé, Jean-Baptiste Esme.

• [1766] : Selon la durée de service déclarée au moment de la Révolution, Jean ROBERT serait entré au service du chapitre Saint-Ythier de Sully-sur-Loire en tant que chantre vers 1766 environ.

• De 1764 à 1772 : Cinq (au moins) autres enfants suivent, à des intervalles rapprochés, tous nés paroisse Notre-Dame de Pitié : André, baptisé le 24 mars 1764, Ythier-André le 20 octobre 1765, Laurent-Symphorien le 9 août 1767, Françoise-Anne-Louise le 25 août 1769 et Anne-Cécile le 29 décembre 1772. Lors du baptême d'août 1769, Jean ROBERT est dit tisserand. Il est pourtant au même moment clairement attesté comme choriste du chapitre (par exemple le 9 mars 1769 lorsqu'il est choisi comme parrain pour leur fille par Pierre Verdun et Marie Dervelle). 

• 1790, Sully-sur-Loire : Jean ROBERT est toujours chantre de la collégiale Saint-Ythier, où il déclare avoir servi durant 24 ans. Il y côtoie un autre chantre, Firmin BERTOMIER, qui sert, quant à lui, depuis 22 ans. Chacun d'eux est qualifié de "pauvre" et "chargé de famille" par les administrateurs du district de Gien dans le tableau qu'ils établissent en mars 1791. Quatre enfants de chœur complètent l'effectif chantant de Saint-Ythier : les frères Gabriel et Pierre MONTAGU, Pierre BEAUMARIÉ et Julien ROBERT. Enfin, le chapitre rémunère aussi un bedeau, Étienne-Symphorien Robert, 43 ans. Ce dernier, tout comme l'enfant de chœur du même patronyme, est un neveu du chantre Jean ROBERT.

• Mars 1791 : Lorsque le directoire du district de Gien examine son cas, et celui des autres employés du chapitre de Sully, il propose de lui accorder 200 livres de pension viagère. Dans le tableau qu'il fait remonter au Comité ecclésiastique, le département du Loiret réduit cette proposition à 120 livres de pension.

• 30 messidor an VII (18 juillet 1799), Sully-sur-Loire : Le  citoyen Jean ROBERT est "tixerand" et demeure quartier de la Grande rue, lorsque son épouse, la citoyenne Anne Blondeau, 65 ans, native de Sully, décède en leur domicile. Il signe l'acte en compagnie de sa fille Cécile, 25 ans, et de son beau-frère Edme Blondeau.

• 12 thermidor an XII (30 août 1804), Sully-sur-Loire : Jean ROBERT est toujours "tixerand audit Sully" lorsqu'il assiste au mariage de sa fille Anne-Cécile avec François Génicot, un maçon de la Creuse qui semble installé à Sully.

• 27 janvier 1815 : Âgé de 80 ans environ,  Jean ROBERT, tisserand, décède à neuf heures du matin au domicile de sa fille et de son gendre, François Génicot, le maçon.

Mise à jour : 3 février 2019