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ROBERT, Jean-Baptiste, à Besançon (ca 1726-1790)

ROBERT, Jean-Baptiste, à Besançon (ca 1726-1790)

État civil
NOM : ROBERT     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Complément de nom : à Besançon
Date(s) : 1726 ca  / 1790-8-15 
Notes biographiques

Jean-Baptiste ROBERT  chantait la haute-contre à la cathédrale de Besançon lorsque la Révolution survient. Comme il décède avant le moment où les musiciens ont constitué leurs dossiers de demande de secours, nous sommes moins bien renseignés sur lui que sur ses collègues.

• [1726], Nantes : Selon les indications livrées par son acte de sépulture, Jean-Baptiste ROBERT serait né à "Nantes en Bretagne" vers 1726.

• [1736-1746 environ], [Nantes ?] : ROBERT suit probablement une formation d'enfant de chœur. En effet, une supplique collective adressée au Comité ecclésiastique par les musiciens du chapitre cathédral de Besançon en 1790 affirme qu'ils ont tous "été attachés au service du culte depuis leur plus tendre enfance". Mais cela peut être aussi une formule toute faite, qui ne prouve rien dans certains cas individuels précis. L'enquête reste à mener à Nantes...

• 31 mai 1754, Autun : Le secrétaire capitulaire enregistre la réception par le chapitre de Saint-Lazare du nommé Jean-Baptiste ROBERT, musicien, "pour chanter la haute contre". Comme il est habituel à la cathédrale d'Autun, cet engagement se fait à l'essai, pour une période probatoire de trois mois, "pendant lequel temps il aura les gages de 4 livres par semaine et autres ordinaires des musiciens". Le maître de musique de la cathédrale est alors Jean HAINSSE.
•  30 août 1754 : Les trois mois d'essai écoulés, les chanoines remercient ROBERT de ses services. Mais comme la fête patronale (la saint Lazare) est imminente, ils lui demandent de rester pour y chanter, et lui promettent 6 livres pour ce faire. Le lendemain de la fête, le chapitre verse "12 livres au musicien qui a joué du serpent et 9 livres à celuy qui a chanté la hautte contre". À l'occasion de la fête, ROBERT s'est probablement surpassé puisque sa gratification est de 3 livres plus élevée qu'annoncé. Et surtout puisque, le 6 septembre, le chapitre décide de le garder "jusqu’à ce qu’on trouve un autre hautte contre meilleur que luy". Aucun recrutement de haute-contre n'est enregistré par les délibérations capitulaires dans les mois qui suivent.

• 3 janvier 1755, Autun : Le chapitre décide que le sieur ROBERT sera "remercié de ses services d'hautte-contre". Toutefois il donne au musicien "jusqu’à Pasques prochain pour se pourvoir ailleurs". Le même jour, les chanoines licencient aussi le 4ème enfant de chœur, DUSSON, qui n'est "nullement propre à leur maîtrize", et JACQUEMARD, récemment sorti de la maîtrise et pourvu du titre d'habitué durant la durée de ses études, mais qui est jugé "nullement propre ny à la musique ny à l’étude du latin". Le sieur ROBERT ne donne pas lieu à un jugement aussi négatif.
• 4 avril 1755 : Le musicien licencié a utilisé la totalité de son délai, et début avril il chante toujours à la cathédrale d'Autun. Les chanoines demandent à leur secrétaire de "l'avertir de nouveau" – ce qui laisse entendre qu'il y a eu d'autres sommations antérieures – "qu’il ait à s’en retirer incessamment et n’y plus paroître en habit de chœur".

• Sa trace se perd alors : où Jean-Baptiste ROBERT est-il allé en quittant Autun ? Probablement à Lunéville ou à Nancy, puisqu'il est ensuite dit "ancien musicien du roi de Pologne".

• [Date à préciser, avant l'été 1784], Besançon : Jean-Baptiste ROBERT est reçu musicien haute-contre à la cathédrale Saint-Jean.

• 10 septembre 1784, Besançon : Le chapitre cathédral accorde une avance sur gages de 150 livres au nommé ROBERT, musicien, qu'il remboursera progressivement, à raison de 12 livres par mois.

• En 1790, Besançon : Jean-Baptiste ROBERT est haute-contre au chapitre de la cathédrale Saint-Jean. Le chapitre déclare qu'il touche 480 livres par an. Sous la conduite de Louis-Nicolas DOLLÉ, maître de musique, il côtoie les chantres et musiciens Joseph FISCHERPierre-Philippe MARGAULXGuillaume-Joseph EMERY, Antoine FLAMAND, Claude THOUVEREZDidier HUMBLOTJean-Baptiste LÉPINE ainsi que l'organiste Jean-Baptiste JECKER.

• 16 août 1790, Besançon : Mort la veille, à l'âge d'environ 64 ans, Jean-Baptiste ROBERT est inhumé au cimetière de la paroisse Saint-Jean-Baptiste. Son acte de sépulture apporte plusieurs informations très intéressantes : d'une part il est dit "originaire de Nantes en Bretagne", d'autre part il est dit "musicien de l'église métropolitaine de Besançon et ancien musicien du roi de Pologne". Enfin le premier témoin cité est le sieur DOLLÉ, "maitre de musique de la métropole de Besançon", qui signe "Dollé mtre de Musique". Il n'est fait aucune mention d'une épouse ni d'enfants, laissant supposer que le musicien était célibataire.

• 1791 : Plusieurs documents datés de cette année mentionnent le sieur ROBERT comme décédé. Son nom figure dans un rapport sur les demandes de pensions en 1790-1791 des musiciens du chapitre cathédral de Besançon. On y précise qu'il n'avait fait aucune demande mais il était cité comme musicien. Une note marginale ajoutée signale "obiit".

Mise à jour : 28 novembre 2021

Sources
F-Ad25/ G 229 ; F-Ad25/ L 755 ; F-Ad25/ L 760 ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Jean-Baptiste ; F-An/ DXIX/055/172/13-14 ; F-An/ DXIX/092/792/07 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1752-1755

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