Login
Menu et informations
RIOLLET, Vrain Claude (1766-1840)
État civil
NOM : RIOLLET     Prénom(s) : Vrain Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RIOLET
Date(s) : 1766-1-10   / 1840-8-25
Notes biographiques

Grâce à une petite annonce parue dans la presse, on connaît bien le 'profil du poste' occupé en 1790 par Vrain RIOLLET dans la paroisse beauceronne de Villamblain : il y était maître d’école (et sacriste), "sçachant bien lire, écrire, l’arithmétique & le Plain-chant"... Durant la suite de sa vie, il occupe divers postes d'instituteur dans d'autres bourgs, sans jamais quitter la Beauce, sauf à la toute fin de sa vie : il meurt à l'hôtel-Dieu d'Orléans. On ignore si dans ses postes successifs il a continué à chanter aux offices paroissiaux.

• 11 janvier 1766, Villamblain [Loiret] : Né la veille, Vrain Claude RIOLLET est baptisé dans l'église paroissiale de ce village du diocèse de Blois, situé en pleine Beauce, au nord-ouest de l'actuel département du Loiret, là où celui-ci touche le Loir-et-Cher et l'Eure-et-Loir. Il est le fils de François Riollet et de Catherine Marchand, sur lesquels l'acte rédigé par le curé Anglès de Ste-Guitte ne dit rien, non plus que sur les parrain et marraine, dont seul le premier sait signer. Selon ce qui est indiqué ultérieurement dans son acte de mariage, en 1788, son père serait journalier. Vrain-Claude – dont le prénom d'usage sera Vrain seulement – voit donc le jour dans un milieu des plus modestes, éloigné de l'alphabétisation.

• On ignore tout de sa jeunesse, de son éducation. Mais il est certain qu'il a acquis lecture, écriture, arithmétique et plain-chant. Cet apprentissage s'est très probablement fait au village, puisqu'il semble y avoir régulièrement un maître d'école. Dans la jeunesse de Vrain RIOLLET, ce maître est Paul-Nicolas AUBRY. On peut penser que ce fut lui le principal formateur du jeune garçon, même s'il n'est pas impossible que le curé Anglès de Ste-Guitte ait également joué un rôle.

• 9 juillet 1776, Villamblain : François Riollet, veuf de Marie-Catherine Marchand, se remarie avec Marguerite Bourgeois, une domestique venue de Lutz-en-Dunois quatorze mois plus tôt. Vrain RIOLLET signe l'acte, sans que la présence du fils du marié soit mentionnée (seule celle de ses frères l'est). S'il s'agit bien du futur maître d'école chantre, à dix ans et demi il sait donc déjà bien signer. On remarque parmi les signatures celle du maître d'école du moment, le sieur AUBRY.

• 24 novembre 1777, Villamblain : Vrain RIOLLET signe à un mariage dans la famille Clairet. Le curé est toujours Anglès de Ste-Guitte.

• 13 mai 1779, Villamblain : Vrain Claude RIOLLET, "garçon", est parrain d'une fille de journalier.

Durant les années qui suivent, on n'aperçoit plus sa signature dans le registre paroissial. A-t-il temporairement quitté le village ? Le curé Anglès de Ste-Guitte résigne sa cure en juillet 1778. Quelques semaines plus tard, elle échoit à Piffault, prêtre du diocèse de Blois. Dès le début de juin 1782 c'est le curé Devilliers, auparavant curé de la Chapelle-Onzerain, qui s'installe. Paul-Nicolas AUBRY, "précepteur des petittes écoles", époux de Marianne Dousset, meurt le 25 avril 1783. Vrain RIOLLET ne signe pas le lendemain à son inhumation.

• 18 août 1786, OrléansLes Affiches de l'Orléanais font paraître une annonce émanant probablement du curé de Villamblain (puisque c'est à lui qu'il faut s'adresser) demandant "pour la paroisse de Villamblain en Beauce un Maître d’École, marié ou non, sçachant bien lire, écrire, l’arithmétique & le Plain-chant". Le curé Devilliers a fait ajouter une précision importante : "pour avoir un homme tel qu’il le désire" il promet "d’ajouter quelques petits avantages à ceux ordinaires de la place, qui d’ailleurs est bonne".
Cet appel large à l'extérieur n'aurait-il eu aucun écho ? Ou bien a-t-il comme effet de faire revenir au pays natal un jeune homme parti ailleurs ? Toujours est-il que quelques mois plus tard, c'est Vrain-Claude RIOLLET qui est attesté comme maître d'école et "sacriste" du village de Villamblain.

• 6 janvier 1787, Villamblain : Le fils d'un journalier est "nommé Jules Vrain par Me Vrain RIOLET maître des petites écoles, son parrain, soussigné". Il signe "Vrain Riollet Me d'écolle" avec des majuscules élégantes.

• À partir de là, on l'aperçoit de loin en loin dans le registre paroissial de Villamblain. Dans ce village, le maître d'école n'est manifestement pas particulièrement requis pour les inhumations. Aussi Vrain RIOLLET signe-t-il plutôt à des mariages, des baptêmes ou encore à des actes particuliers comme le 15 juillet 1787 lors de la "réhabilitation" d'un mariage célébré quatre ans plus tôt sans que toutes les conditions canoniques aient été remplies.
On devine aussi que peu après son installation à Villamblain, et en tout cas autour de juin 1787, il a fréquenté une jeune fille du village voisin, Ozoir-le-Breuil. Ce village, situé à 6 km à l'ouest de Villamblain, et même sans doute un peu moins en passant à travers champs, est aujourd'hui dans le département d'Eure-et-Loir.

• 8 mars 1788, Ozoir-le-Breuil : Vrain RIOLLET, de Villamblain, est présent au baptême de Catherine, née vers quatre heures ce matin, de Marie-Louise Dreux, de cette paroisse. Il signe "V.riollet père de l'enfant".
• 27 juin 1788, Ozoir-le-Breuil : Le curé Bouvier La Rue célèbre le mariage de Vrain RIOLLET, "maître d'écolle et sacriste de la paroisse de Villamblain", et de Marie-Louise Dreux, fille majeure de défunt Jean Dreux, laboureur, et de Jeanne Tauvin, "baptisée en cette paroisse depuis environ 25 ans". On apprend que les deux fiancés ont dû obtenir une dispense de consanguinité accordée par l'évêque de Blois le 25 juin.
L'acte se termine ainsi : "L'époux a reconnu pour son enfant véritable Catherine Riollet née de Marie-Louise Dreux, épouse du susdit Vrain RIOLLET, baptisée en cette paroisse le 8ème jour du mois de mars, lequel enfant a été représenté sain et vivant à la célébration dudit mariage et tenu entre les bras de la mère de l'épouse pendant la messe"

• 30 août 1789 et 22 juillet 1791, Villamblain : Les époux Riollet-Dreux donnent le jour à deux garçons, Fiacre-Vrain et François. Le père est dit lors du premier baptême "maître des petites écoles de cette paroisse" et lors du second "maître d'école en ce bourg", mutation terminologique qui résume bien les innombrables changements à l'œuvre au même moment. En 1790, il exerçait donc toujours comme maître d'école, sacriste et chantre de la paroisse de Villamblain.

• 9 vendémiaire an IV (1er octobre 1795) : Vrain RIOLLET est dit "cultivateur dans cette commune" lorsqu'il déclare la naissance d'un troisième fils, Louis Rémy, né la veille.

• Entre l'an IV et l'an V, il est redevenu instituteur, mais cette fois à Verdes, à une douzaine de km au sud-ouest de Villamblain, dans le Loir-et-Cher.

• 21 thermidor an V [8 août 1797], Verdes : L'acte de naissance de Marie-Anne-Justine Riollet, née la veille "sur le midy", montre Vrain RIOLLET "instituteur en ce lieu de Verdes". Les témoins sont un cultivateur, et une "fille".

• 28 vendémiaire an VIII [20 octobre 1799] et 12 vendémiaire an X [4 octobre 1801], Verdes : Deux autres naissances Riollet sont enregistrées, celles de Rozalize et de Prospert Désiré. La petite fille meurt à l'âge de trois ans, le 8 vendémiaire an XI [30 septembre 1802]. Vrain RIOLLET est toujours instituteur. Sa présence est attestée à Verdes au moins jusqu'en 1810.

• 16 mai 1809, Verdes : Vrain RIOLLET, instituteur à Verdes, et son épouse Louise Dreux sont "tous deux vivants, cy présents et consentants" au mariage de leur fille aînée, Marie-Catherine, 21 ans, devenue couturière, avec un maçon originaire de la Vienne installé à Verdes. Celui-ci ne sait pas signer, alors que la fille de l'instituteur est manifestement bien alphabétisée.

• 22 mai 1810, Verdes : Vrain RIOLLET, instituteur, 44 ans, est l'un des témoins de la déclaration de naissance de Victoire-Alexandrine Remondeau, sa petite-fille, née de sa fille aînée.
• 14 août 1810 : Il revient à la maison commune de Verdes pour déclarer, cette fois, le décès de son épouse, Louise Dreux, morte le matin même à l'âge de 47 ans.
Peut-être est-ce à ce moment-là qu'il quitte Verdes. En tout cas ce n'est pas lui qui s'occupe de la déclaration de naissance de Justine-Florine Remondeau, la deuxième fille de sa fille, le 27 décembre 1811.

• 26 octobre 1813, Lutz-en-Dunois [Eure-et-Loir] : L'enregistrement de la naissance d'un enfant "naturel", reconnu par écrit par un militaire, se fait en présence de Vrain Claude RIOLLET, "instituteur demeurant au bourg de Lutz". Il signe, comme à son habitude "Riollet instituteur". Lutz-en-Dunois est une bourgade située près de Châteaudun, à environ 13 km au nord-ouest de Villamblain.

• 10 novembre 1824 : À cette date figure la dernière signature RIOLLET relevée dans l'état civil de Lutz-en-Dunois. Après quoi, dès le début de janvier 1825, le village a un nouvel instituteur : Sébastien Germain GAURON.

• [1825 ?], Bucy-Saint-Liphard [Loiret] : À partir d'une date qui resterait à préciser, Vrain RIOLLET s'installe dans ce bourg qui se trouve à 12 km au nord-ouest d'Orléans et à 21 km au sud-est de Villamblain. Il a alors autour de 60 ans. Sans doute exerce-t-il toujours comme instituteur. C'est en tout cas le métier qui est indiqué à son décès.

• 10 août 1840, Orléans : Vrain RIOLLET, 74 ans, instituteur, né à Villamblain (Loiret), domicilié à Bucy-Saint-Liphard (Loiret), veuf de Marie-Louise Dreux, entre à l'Hôtel-Dieu d'Orléans.
• 25 août 1840 : À deux heures de l'après midi, il meurt "dans ledit hospice". Son décès est déclaré le lendemain par l'économe et le portier.

Mise à jour : 22 juillet 2019

Sources
F-Ad28/ BMS Ozoir-le-Breuil  ; F-Ad28/ NMD Lutz-en-Dunois ; F-Ad41/ NMD Verdes ; F-Ad45/ BMS Villlamblain ; F-Ad45/ BMS et NMD Villlamblain ; F-Ad45/ NMD Orléans

<<<< retour <<<<