Login
Menu et informations
RENAULT, Claude (1771-1828 ap.)
État civil
NOM : RENAULT     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : RENAUD
REGNAULT
RENAUT
REYNAUT
Date(s) : 1771-9-4   / 1828-11 ap.
Notes biographiques

Claude RENAULT, jeune organiste (19 ans) de l'abbaye cistercienne des Vaux-de-Cernay à Cernay-la-Ville [Yvelines] en 1790, avait la particularité d'être aveugle. Il s'installe à Paris en 1793, puis obtient une place à l'hôpital des Quinze-Vingts, privilège très convoité. Sous la Restauration, il touche l'orgue de la chapelle de cet établissement.

• 5 septembre 1771, Versailles [Yvelines] : Né la veille, Claude RENAULT est baptisé en la paroisse Saint-Louis. Aveugle de naissance, il est le fils aîné (en tout quatre garçons et une fille) de Guillaume Jean-Baptiste François Renault, garçon du gobelet du roi ("pauvre domestique", déclare RENAULT en 1791), et de Jeanne Françoise Moquet son épouse. Il doit son prénom à son parrain Claude Guillaumot, marchand mercier de Paris.

• Il a appris le clavecin grâce à un "homme bienfaisant".

• 1788, Cernay-la-Ville [Yvelines] : Claude RENAULT est reçu organiste en l'abbaye cistercienne des Vaux-de-Cernay à la place du sieur KNECHT. Il a d'abord touché un acompte de 15 livres 10 sols puis une somme de 20 livres 13 sols 4 deniers. Le buffet d'orgues se trouve alors dans la nef, au-dessus de la porte principale.

• 1789, Cernay-la-Ville : Les religieux lui versent 127 livres 12 sols "pour entier paiement de ses honoraires" de 1788 et 1789.

1790, Cernay-la-Ville : Logé, nourri et entretenu par les religieux, le jeune organiste touche 100 livres par an pour ses dépenses particulières et est servi par un domestique qui lui sert aussi de guide. En 1790, les religieux dépensent 98 livres pour réparation à l'orgue et six mois de gages de l'organiste.
• Décembre 1790 : Privé de ressources à la suite de la suppression de l'abbaye, Claude RENAULT est revenu chez ses parents à Versailles, desquels il est redevenu entièrement dépendant. La famille a recours à l'aumônerie de la ville pour avoir du pain.
• 24 décembre 1790, Versailles : Après avoir adressé une supplique au directoire du district de Dourdan [Essonne], et reçu un avis favorable, Claude RENAULT obtient du Département de Seine-et-Oise, une pension annuelle de 100 livres payable par le trésorier du District de Dourdan, compte tenu de son handicap.

• 10 février 1791, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise ordonne la suspension de la pension, jusqu'à la décision de l'Assemblée nationale.
• Vers février 1791, Versailles : Dans un long mémoire adressé aux administrateurs du département de Seine-et-Oise, il demande à recevoir un traitement annuel de 500 livres, étant incapable de gagner sa vie.
• 24 mars 1791, Versailles : Le Comité ecclésiastique approuve la décision de lui octroyer une pension de 100 livres à titre provisoire.
[Avant le 31 mars 1791] : Le sieur RENAULT demande le paiement de sa pension par le receveur du district de Versailles où il souhaite élire domicile.
• 31 mars 1791, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise ordonne au receveur du District de Dourdan de reprendre les versements et recommande au sieur RENAULT d'écrire au directoire du District de Dourdan pour l'informer de sa nouvelle adresse.

• [vers fin 1791] : Les marguilliers de la paroisse Saint-Germain de Dourdan demandent à échanger leur orgue, en mauvais état, contre celui de l'abbaye des Vaux-de-Cernay.
• 23 décembre 1791 : Le District de Dourdan laisse aux religieux désirant continuer la vie commune la jouissance de l'abbaye des Vaux-de-Cernay.
• 17 janvier 1792, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise rejette la demande, qui pourra néanmoins être reformulée ultérieurement.

• 21 août 1793, Paris : Une carte de sûreté est octroyée à Claude RENAULT, 22 ans, organiste, né à Versailles, à Paris depuis deux ans, domicilié 605, rue Cœur Volant, section du Luxembourg, Mucius Scaevola, neuvième compagnie, aveugle.

• [date inconnue, probablement sous le Directoire], Paris : Il obtient une place de pensionnaire à l'hôpital des Quinze-Vingts, qui soigne les aveugles.

• 1823, Paris : RENAULT, organiste aveugle, est attaché à la chapelle de l'hôpital des Quinze-Vingts. Il gagne 25 francs par mois, soit 300 par an.

• Novembre 1828, Paris : Il est toujours en poste.

Mise à jour : 7 octobre 2022

Sources
F-Ad78/ 1 L 35 ; F-Ad78/ 1 L 37 ; F-Ad78/ 1 L 38 ; F-Ad78/ 1 L 47 ; F-Ad78/ 1112627 ; F-Ad78/ 3 Q 12 ; F-Ad78/ 45 H 38 ; F-An/ DXIX/026/398-2/09,24 ; F-An/ DXIX/082/648/7-11 ; F-An/ F15/2583/1 ; H. Audéon et C. Davy-Rigaux, Jean-Baptiste Métoyen, 2008 ; [F-An/ F7/4799]

<<<< retour <<<<