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POULAIN, Julien, dit DELAUNAY (1744-1792)

POULAIN, Julien, dit DELAUNAY (1744-1792)

État civil
NOM : POULAIN     Prénom(s) : Julien     Sexe : M
Complément de nom : dit DELAUNAY
Autre(s) forme(s) du nom : LAUNAY
DE LAUNAY
POULLAIN

Date(s) : 1744-3-4   / 1792-9-2 
Notes biographiques

Julien POULLAIN-DELAUNAY est en 1790 prêtre et chantre de la paroisse Toussaints de Rennes. Mais sa trajectoire est complexe puisqu’il fut un temps professeur au collège de Rennes. Il réussit même à mettre en place une sorte d’intérim de son poste de chantre confié à GILBERT. 

• 4 mars 1744, Ver [aujourd'hui Ver-sur-Mer, Calvados] : Julien POULAIN-DELAUNAY naît dans ce village côtier vivant de l’agriculture et de la pêche. Il est fils de Jean-Baptiste Poulain, marchand mercier, et de Marie-Catherine Aury, qui s'étaient mariés le 13 janvier 1741 à Bayeux, la grande ville située à 15 km au sud-ouest de Ver. Il a pour parrain Julien Le Cour, prêtre obitier de Crépon (paroisse voisine) et pour marraine Anne Bayeux, épouse de François Maresq, procureur à Bayeux. On ignore d'où provient le surnom de DELAUNAY qui parfois remplace son patronyme de naissance.

• [Jusqu'en 1766], Caen : Si l’on en croit Jean-Baptiste Rovolt (Martyrs eudistes, massacrés aux Carmes et à Saint-Firmin (2 et 3 septembre 1792), Paris, J. de Gigord éditeur, 1926), Julien POULAIN-DELAUNAY fit de brillantes études à l’université de Caen, couronnées par le titre de maître-ès-arts le 22 juillet 1766.

• [1766 à 1769], Caen : Il suit trois années de théologie à Caen

• Septembre 1769, Bayeux : Après avoir achevé ses trois années de théologie à Caen, il est ordonné prêtre à la cathédrale de Bayeux en septembre 1769.

• 1774, Rennes : Toujours selon Rovolt, Julien POULAIN-DELAUNAY est peu enclin à exercer son ministère dans une paroisse. Il se tourne vers l’enseignement et devient, en 1774, professeur au Collège de Rennes. Ayant fait venir à Rennes ses parents et des neveux, il demande à être dispensé de l’obligation faite aux professeurs de prendre pension au Collège, étant donné sa situation de famille. L’accord qu’il obtient n’ayant pas l’heur de plaire à l’évêque, il préfère démissionner de son poste le 28 avril 1776.

• Anticipant cette démission, il avait obtenu un poste de premier chantre à l’église Toussaints le 11 mars 1776.

• 1788, Rennes : Le rôle de la capitation mentionne rue de la Parcheminerie, LAUNAY, prêtre, chantre de Toussaints, taxé "pour un domestique, 3 livres". Il est donc resté à Rennes. Il semble toutefois qu'il ait cherché à se rapprocher de son pays natal : dans les années 1787-1788, il devient chapelain du monastère eudiste Notre-Dame de Charité à Caen, tout en conservant sa place de chantre à Rennes. Cette fonction normande explique ce qui suit.
• 7 novembre 1788, Rennes : DELAUNAY établit une sorte de procuration autorisant GILBERT, prêtre, à percevoir du receveur de la fabrique  de Toussaints les honoraires liés à sa place de "chantre d'office de la paroisse". On apprend qu'à compter de ce jour GILBERT remplace DELAUNAY dans toutes ses fonctions et qu'il en sera de même "pendant le tems de mon absence et jusqu’à ce que j’aye donné au général la démission de ma place". On comprend qu'il a déjà été absent antérieurement durant trois mois et qu'il avait alors été remplacé par "messieurs GARNIER et Beyet". Il signe "Delaunay".

• Au début de 1789, il postule, en vain, pour un emploi de professeur à l’université de Caen.

1790, Rennes : Entre temps DELAUNAY semble avoir récupéré sa place de chantre à Toussaints et l'avoir assumée durant les quatre premiers mois de l'année 1790.
• 1er mai 1790 : Un nouveau "concordat" est passé entre les deux hommes, par lequel le sieur POULLAIN dit LAUNAY "autorise M. GILBERT prêtre à me remplacer dans mes fonctions de chantre de Toussaint et à toucher le quartier courant de mes honoraires".
•  10 décembre 1790, Rennes : On essaie de soulever les artisans contre la nouvelle municipalité. Le texte est de l’abbé Delaunay, ex-professeur du collège et "chantre à Toussaints". Ce double titre semblerait indiquer qu'il était revenu au lutrin de Toussaints. Pourtant on ne l'aperçoit jamais signant les actes de sépulture de la paroisse – non plus d'ailleurs que GILBERT, sauf exceptionnellement. En revanche on retrouve assez régulièrement GARNIER, prêtre, assurant cette fonction d'assistance aux inhumations.
Il est probable que DELAUNAY se targue de son titre de chantre sans en assurer quotidiennement les fonctions. Ce que confirme une délibération elliptique de la fabrique qui le 3 janvier 1791 "fait sçavoir à DELAUNAY qu’il n’occupe pas sa place de chantre".

• 1791, Rennes : POULLAIN-DELAUNAY – qui avait refusé de prêter serment – abandonne son emploi de chantre à l'église Toussaints lors de l’arrivée du curé constitutionnel.
Il part à Paris où il est arrêté et exécuté aux Carmes le 2 septembre 1792.

Mise à jour : 2 juin 2019

Sources
@ M.-Cl. Mussat, 25 mars 2019 ; F-Ad14/ BMS Ver-sur-Mer ; F-Ad35/ 1Q 831 ; F-Ad35/ 2 G 245 / 174 ; F-Ad35/ C 4063  ; J.-B. Rovolt, Martyrs eudistes..., 1926

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