POEY, Jean (1773-1791)

Sans appartenir à une famille d'organistes ou avoir fréquenté une psallette capitulaire, Jean POEY devient à partir de 1783 organiste à l'église paroissiale Saint-Vincent de Nay, dans le Béarn à une vingtaine de kilomètres de Pau, alors qu'il n'est alors qu'un enfant. Il occupe toujours ce poste au moment de la Révolution, mais sa santé fragile ne lui permet pas d'atteindre l'âge adulte et il disparait dès 1791.

• 15 septembre 1773, Nay [Pyrénées-Atlantiques] : Jean POEY naît. Ses parents Pierre et Anne Suverbielle [ou Suberbielle] se sont mariés le 28 octobre de l'année précédente. Il descend par son père d'une famille de charpentiers et de boulangers par sa mère. Il est baptisé le même jour et il reçoit pour parrain et marraine ses grands-parents paternels.

• 19 avril 1776, Nay : Il perd sa père qui n'était âgée que de 25 ans.

• 6 février 1779, Nay : Son père se remarie. Il épouse en secondes noces Catherine Mounatou.

• Parce qu'il présente depuis sa naissance les signes d'une santé fragile, "très peu propre à soutenir les efforts d'un métier auquel il se destinoit", Jean POEY est envoyé par son père dans un pensionnat où un maître de musique lui apprend à jouer de l'orgue. On ignore quel est cet établissement ainsi que le nom du musicien qui se charge de son éducation. Mais cette décision représente une dépense inhabituelle dans le budget d'une famille de charpentiers.

• Vers 1783, Nay : Alors qu'il n'a que 10 ans, Jean POEY est autorisé à toucher l'orgue de l'église paroissiale Saint-Vincent par les administrateurs du corps de la ville qui promettent de lui verser une gratification et s'engagent à leur recruter à plus ou moins long terme.

• mars 1786, Nay, Pierre POEY, désormais qualifié d'architecte, écrit à l'Intendant de la généralité de Pau et Bayonne, pour se plaindre des jurats qui n'ont toujours pas retribué son fils et tardent à le recruter officiellement alors qu'il fait fonction d'organiste depuis 36 mois. Le jeune âge de l'adolescent n'est sans doute pas étranger au comportement des jurats qui semblent avoir profité de la situation pour faire des économies dans les charges locales. Le mois suivant, dans sa réponse l'Intendant ordonne aux officiers municipaux de gratifier Jean POEY de 150 livres pour son service des trois dernières années et fixe son salaire à 100 livres annuelles, qui monteront à 200, lorsqu'ils sera en état de devenir aussi maître d'école.

• 1790, Nay : Jean POEY est toujours organiste à l'église paroissiale Saint-Vincent de Nay. On ne sait s'il cumule à cette époque également l'un des postes de maître d'école de la ville.

• 24 octobre 1791, Nay : À tout juste 18 ans, Jean POEY, organiste, décède. Il est inhumé le lendemain.

Mise à jour : 7 mars 2021