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PERWEIN, Marc Sébastien Mathieu Joseph (ca 1754-1803)

PERWEIN, Marc Sébastien Mathieu Joseph (ca 1754-1803)

État civil
NOM : PERWEIN     Prénom(s) : Marc Sébastien Mathieu Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BERWEIN
BERRWEIN
PERVEIN
PERVIN
Date(s) : 1754 ca  / 1803-12-4
Notes biographiques

Né et sans doute formé à Salzbourg [Autriche] où il a côtoyé MOZART, Marc Sébastien PERWEIN est hautbois à la Chapelle du prince-évêque von Colloredo-Mannsfeld, avant de passer au service du prince d'Oettingen-Wallerstein en 1777. En 1785, il est recruté par le chapitre de la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin]. Sous le régime constitutionnel, il conserve sa place de hautbois à la cathédrale. Parallèlement, il est flûte et hautbois de la Ville et gagne probablement aussi sa vie en donnant des leçons de musique. Fin 1793, il intègre l'orchestre du temple de l'Être suprême et plus tard l'orchestre municipal.

• [vers 1754] : Marc Sébastien Mathieu Joseph PERWEIN naît à Salzbourg [Autriche]. Il est le fils de George Perwein et d'Anne Marie Spinglin.

On peut supposer qu'il a été enfant de chœur dans une église de Salzbourg.

• [date inconnue]-1777, Salzbourg : Marc Sébastien (ses troisième et quatrième prénoms paraissent peu employés) PERWEIN est employé comme hautboïste par le prince-archevêque Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld. Il a donc bien connu Wolfgang Amadeus MOZART.

• [vers avril] 1777, Wallerstein [Bavière, Allemagne] : Il est engagé dans l'ensemble musical du prince Kraft Esnst zu Oettingen-Wallerstein. Il remplace le hautboïste Josef FIALA.
• 15 octobre 1777, Salzbourg : Léopold MOZART écrit à son fils : "Si tu as une copie de ton concerto pour hautbois, Perwein serait disposé à t'en donner un prix honnête pour Wallerstein". Le départ de PERWEIN pour Wallerstein avait conduit à l'engagement par le prince-évêque d'un virtuose italien, Giuseppe FERLENDIS, pour qui le concerto en do majeur K314 avait été initialement imaginé.

• 13 avril 1785, Strasbourg : PERWEIN est engagé comme symphoniste à la cathédrale Notre-Dame, avec 40 florins par an. Son compatriote Ignace PLEYEL, sous-maître de chapelle, pourrait avoir joué un rôle dans ce recrutement.

• 25 avril 1786, Fort-Louis [Bas-Rhin] : Marc Sébastien PERWEIN, de Salzbourg, musicien de l'église cathédrale de Strasbourg, épouse Marguerite Boymond, fille d'Antoine, marchand de draps, et d'Élisabeth Lang sa femme.

• 14 mars 1787, Strasbourg : Son fils Charles Marc vient au monde. Son parrain est un collègue de PERWEIN, Charles DUMONCHAU, sa marraine Marie Élisabeth Tournier, épouse de François Laurent CHAPPUY, autre musicien de la cathédrale. En 1813, Charles Marc PERWEIN est musicien au Théâtre français de la ville. 
• 23 octobre 1787, Strasbourg : Le chapitre accorde à Marc Sébastien PERWEIN une augmentation ; il touche dorénavant 45 florins. Entre mars 1787 et mars 1788, il obtient aussi une gratification de 24 florins.

• 1788-1789, Strasbourg : Ses gages, augmentés de 5 florins, passent à 50 florins par an.

• 1789, Strasbourg : Le sieur PERWEIN figure parmi les musiciens pensionnés par la ville. Qualifié dans l'Almanach de la ville de hautbois et flûte, il habite rue du Tonneau Rouge. Les agents du recensement le disent domicilié au n° 2, rue des Moines (nouvelle adresse ?), où il est locataire.

• 1790, Strasbourg : Marc Sébastien PERWEIN est musicien et symphoniste à la cathédrale. Il touche 100 livres de gages par an. 

• 1791, Strasbourg : Ignace PLEYEL le réengage comme hautbois à la cathédrale, en doublant son salaire (200 livres).

• Mai 1792, Strasbourg : Il exerce toujours cette fonction avec le même salaire. L'autre hautbois est le sieur RHEIN.

• [décembre 1793], Strasbourg : Marc Sébastien PERWEIN continue à servir comme hautbois, mais dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême. Il intervient chaque décadi.
• 4 avril 1794, Strasbourg : Il perçoit 84 livres pour avoir joué dans l'orchestre lors des quatorze derniers décadis, à raison de 6 livres par prestation.

• 29 décembre 1794, Strasbourg : Le corps municipal, à la suite d'une pétition des musiciens BUSCH père, BUSCH fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP, arrête que la permission accordée aux musiciens CHAPPUY fils, DUMONCHAU, BERTEAU, BARTISCH, J.-B. CLADÉ et LAFORGUE de donner des concerts et des bals au ci-devant "poële du Miroir", s'étend à tous les artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• 5 mars 1795, Strasbourg : Dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême, PERWEIN, hautbois, touche 300 livres par an.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre est supprimé à la suite de la réouverture de la cathédrale aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : Comme ses camarades musiciens de l'orchestre, il reçoit une prime d'un montant d'un demi-quartier qui s'ajoute à son salaire trimestriel, dans son cas une somme de 112 livres 10 sols au lieu de 75 livres.

• 22 septembre 1798, Strasbourg : Il est hautbois dans le nouvel orchestre formé pour l'exécution de la musique aux fêtes décadaires sous la direction de DUMONCHAU père, avec un salaire annuel de 200 francs. Dans cette formation, son fils (sans doute Charles Marc) joue du triangle.

• 4 décembre 1803, Strasbourg : Marc PERWEIN, musicien, natif de "Saltzbourg" (Salzbourg), demeurant rue du Sanglier, n° 8, époux de Marguerite Boymond, décède d'une fièvre lente à l'âge de 49 ans. 

• 5 juillet 1825, Strasbourg : Marguerite Boymond, veuve de Marc Sébastien PERWEIN, artiste musicien, décède à l'âge de 71 ans. Leur fils Charles Marc PERWEIN, artiste musicien, 38 ans, fait la déclaration. La fin de ce dernier est tragique : il se "brûle la cervelle" le 4 mai 1842 à la suite d'une condamnation à un an de prison pour vol.

Mise à jour : 27 avril 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad67/ 3 E 141/13 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / Saint-Étienne ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 151 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; Site www.les-dissonances.eu, brochure LD007 ; Sterling E. Murray, The Career of an Eighteenth-Century Kapellmeister. [...] Antonio Rosetti

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