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PARIZOT, Rémy (1750-1830)
État civil
NOM : PARIZOT     Prénom(s) : Rémy     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PARISOT
Date(s) : 1750-10-13   / 1830-2-22 
Notes biographiques

Rémy PARIZOT, luthier installé à Nantes après être passé par Paris, est originaire de Frenelle-la-Grande dans les Vosges, à seulement 7 km de Mirecourt, haut lieu de la lutherie. Ses instruments jouissent toujours d'une certaine notoriété. PARIZOT est sociable, entretenant des relations proches avec les différents milieux musicaux de la ville. Deux de ses enfants seront à leur tour facteurs d'instruments. Par ailleurs, aucun lien familial direct avec les facteurs d'orgues manceaux portant le même patronyme n'a été relevé.

• 13 octobre 1750, Frenelle-la-Grande [Vosges] : Rémy, fils de Jean PARIZOT et de Jeanne Munier, est baptisé le lendemain de sa naissance en la paroisse St-Léger. L'acte se contente de répertorier les noms des parrain-marraine, soit un oncle paternel qui donne son prénom à l'enfant et une tante maternelle. L'un et l'autre signent le registre paroissial.

• 19 août 1774, Saint-Paul [Vosges] : Après la cérémonie de fiançailles qui se tient le 18 août a lieu la célébration du mariage. Rémy, fils mineur de Jean Parisot et de défunte Jeanne Munier bénéficie de la dispense de deux bans pour convoler avec Marguerite Chicaux fille majeure, dont le père est décédé. Si elle est originaire de Chambornay-Les-Pin du diocèse de Besançon [Haute-Saône actuellement], ils se sont rencontrés à Paris où les bans ont été publiés, pour lui paroisse Saint-Paul et pour elle à Saint-Germain l'Auxerrois. Le moment est intime en présence des père et oncle Parisot accompagnés de Jean Poirson, maître d'école. Il semble que le couple Parizot quitte rapidement l'est pour se rendre à Nantes sans que l'on sache s'il repasse par Paris.

• 1774, Nantes [Loire-Atlantique] : Selon le Dictionnaire  universel des luthiers de René Vannes, PARIZOT est recensé comme luthier par la milice de Nantes dès 1774. On peut lire que "Son travail est soigné, et ses instruments  portent  des étiquettes imprimées: Parizot luthier à Nantes...". Les instruments de PARIZOT sont recherchés par les amateurs tout comme ses archets répertoriés cotés en salle des ventes.
• 23 avril 1774, R. PARIZOT fait publier un avis dans les Affiches de Nantes qui informe le public de son installation en ville. "Il fait, vend, achète et raccommode toutes sortes d'instruments de musique. Son domicile est rue du Bignon-Lestard", le quartier de la salle de spectacle.

• 21 avril 1775- 4 juin 1776, Nantes : Un peu moins de neuf mois après les noces, vient au monde Rémy-Denis dont le père est déjà "luthier" de Nantes. L'année suivante, François voit le jour chez PARIZOT "marchand luthier".
• 23 juillet 1776 : Jeanne-Marguerite Chicot, native de Velloreille, épouse de Rémy PARIZOT marchand luthier, meurt rue de la Contrescarpe. Le décès intervient un peu plus d'un mois après la seconde naissance. L'inhumation est faite en présence de Pierre Guy HUGARD, maître ès arts [et musicien] ainsi que de François MORIN musicien. Comme souvent à Nantes, les milieux artistiques se croisent, une forme d'effervescence.

• 28 novembre 1776, Nantes : Quelques mois plus tard, Rémy PARIZOT, luthier, veuf, épouse Elizabeth Claveau paroisse Saint-Nicolas après une seule publication de ban. Les parents Claveau sont présents. R. PARIZOT est dit demeurer à Nantes depuis quatre ans, ce qui est improbable. Plusieurs musiciens, probablement musiciens de ville, assistent leur ami lors de la cérémonie tels François MORIN, Antoine GIRAULT. La mariée, quant à elle, est très entourée par sa famille dont ses sœurs.

• 2 septembre 1778-4 mai 1793 : La famille Parizot s'agrandit. Huit enfants viennent au monde dont certains ont des parrains musiciens. Le temps passant, les aînés sont promus parrain-marraine des plus jeunes. PARIZOT exerce toujours le même métier de luthier ou marchand luthier.
• 22 septembre 1781 : Le luthier Rémy PARIZOT a souhaité que Joseph JOLY, haute taille de la cathédrale, soit parrain de son fils Alexandre Joseph Marie. Cet exemple illustre la porosité des milieux musicaux à Nantes où les musiciens étaient nombreux.
• 17 mars 1783 : Denis JOUBERT, qui signe en précisant "org.", à lire comme organiste de la cathédrale Saint-Pierre, est parrain du troisième enfant PARIZOT/Claveau, Marie Élizabeth.

• 10 décembre 1784, Nantes : Le sieur PARIZOT, facteur d'instruments de musique, passe un Avis dans les Affiches de Bretagne proposant la souscription d'un abonnement à la feuille Terpsycore. Il s'agit d'une publication hebdomadaire pour le clavecin et la harpe. En cas de résiliation de l'abonnement, PARIZOT propose un remboursement au prorata temporis.

•  1791-1792, Nantes : Denis PARIZOT est engagé dans la Garde nationale ainsi que le prouve l'évènement suivant. Parallèlement à sa vie musicale l'organiste Denis JOUBERT fait partie de la Garde nationale, compagnie "La Constante", où il prononce son serment. Une douzaine de ses camarades engagés signeront en juillet 1798 une attestation de présence dont les musiciens SCHWARTZBACH, PARIZOT, GAUTIER.

• 10 janvier 1793, Nantes : PARIZOT, facteur d'instruments est en relation avec la maison Érard à Paris.

• 21 Vendémiaire an III [12 octobre 1794], Nantes  : Elizabeth-Félicité Claveau, épouse de Rémy PARIZOT luthier, décède prématurément à 38 ans 6 mois.

• 1er frimaire an III [21 novembre 1794] : Selon les Annonces de la Feuille nantaise, PARISOT participe à un "concert vocal et instrumental" privé chez le sieur NEZ dit VIGNETI. Il doit jouer un concerto de forte-piano.

• 14 janvier 1806, Bordeaux [Gironde] : Lorsque son fils Alexandre-Joseph-Maurice se marie, il est luthier, sur les traces de son père, et il a quitté Nantes. Les registres d'état civil de Bordeaux nous apprennent qu'il a épousé Reine-Pétronille Hainault, veuve du luthier François Antoine NICOLAS chez qui il vivait et probablement travaillait. S'il a environ 25 ans, elle en a 33, a quatre enfants, est originaire des Vosges. Ils ont pour témoins le facteur d'orgues Henry Jeandel ainsi qu'un luthier Nicolas Tainturier.

• 26 octobre 1815, Nantes : Rémy PARIZOT assiste au mariage de sa fille Justine avec le sieur Jean Moquet, marchand de papier veuf. Les témoins sont un professeur de lettres, un officier des douanes venu de Vendée, un propriétaire ainsi que Louis Michel BIGOT DE LA RIVIÈRE, professeur de musique.

• 29 juin 1818, Nantes : Marie-Joséphine Parizot épouse Joseph-Julien Rouxeau chirurgien. Les témoins sont receveur de l'enregistrement, pharmacien, débitant de tabac. Signalons la présence d'un professeur de musique, un lien avec le milieu paternel, Louis Michel BIGOT DE LA RIVIÈRE.

• 23 février 1830, Nantes : Joseph-Julien Rouxeau, médecin et gendre du défunt, et Victor Hue-Leroux pâtissier, déclarent auprès de l'officier d'état-civil le décès de Monsieur Rémy PARIZOT, survenu la veille à son domicile, place du Bon Pasteur. PARIZOT avait presque 80 ans.

• 1837, Nantes : Selon l'Agenda musical de 1837, un sieur PARISOT était toujours facteur d'instruments à cordes à Nantes, Rémy PARIZOT  a donc un fils qui semble avoir pris sa succession.

Mise à jour : 20 octobre 2020

Sources
Courriel M.-Cl. Mussat, 3 novembre 2009 ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Nicolas ; F-Ad44/ NMD Naissances ; F-Ad44/ NMD Nantes ; F-Ad44/ NMD Nantes, La Halle Jean Jacques ; F-Ad44/ Q 555 ; F-Ad70/ BMS Chambornay-les-Pin, Notre-Dame ; F-Ad88/ BMS Frenelle-la-Grande, St-Léger ; F-Ad88/ BMS Saint-Paul ; G. Bourligueux, "Autour de Franck, Benoist et Scheyermann…", 1993. ; La Feuille Nantaise ; Les Affiches de Nantes ; R. Adelson et alii, The History of the Erard Piano…, 2015

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