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PAIRIER, François (1746-1808)
État civil
NOM : PAIRIER     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PÉRIER
PERRIER
Date(s) : 1746-4-28   / 1808-2-24 
Notes biographiques

L'itinéraire de François PAIRIER est parfaitement reconstitué par sa déclaration de fin 1790/début 1791 où il évoque minutieusement – sans les dater, hélas – les diverses étapes qui ont jalonné une carrière mêlant rôle ecclésiastique – prêtre, il est chapelain, vicaire… – et rôle cantoral – il est chantre à la cathédrale de Dol-de-Bretagne, puis à l'église Toussaints de Rennes. En 1790, il chante à la cathédrale de Rennes.

• 28 avril 1746, Saint-Pern [Ille-et-Vilaine] : Selon l'âge indiqué en 1790, François PAIRIER serait né en ou vers 1749. Toutefois, selon sa déclaration de fin 1790 ou début 1791, et selon son acte de décès, il semble pouvoir correspondre – sous toutes réserves – à l'enfant des mêmes nom et prénom né trois ans plus tôt qu'attendu à Saint-Pern, bourg situé à 33 km au nord-ouest de Rennes, près de Bécherel, et tout près de l'actuelle limite entre les départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor. Sous l'Ancien-Régime, la paroisse relève du diocèse de Saint-Malo, ce qui correspond à ce qui est indiqué concernant François PAIRIER lorsqu'il est reçu choriste à la cathédrale de Rennes (voir ci-dessous au 3 décembre 1787).

• On ignore tout actuellement de sa formation, probablement suivie à Saint-Malo. Il n'en souffle mot dans sa déclaration de fin 1790/début 1791.

• Pâques 1772, [Saint-Malo] : François PAIRIER est ordonné prêtre "à l’ordination de pasques 1772". Il écrit "que depuis ce temps il a toujours servi l’Église".

• [1772], Dol-de-Bretagne : Il exerce d'abord "huit mois en qualité de chantre à la cathédrale de Dol".

• [1773], Saint-Malo : Puis il exerce "un an en qualité de Chapelain à Paramé, près Saint-Malo, appliqué en outre, pendant ce temps à toutes les fonctions du ministère".

• [de fin 1773 à fin 1775], Pleslin-Trigavou [Côtes-d'Armor actuelles] : Il déclare "trois ans, en qualité de vicaire à Pleslin, près Dinan". Si sa carrière a bien commencé après son ordination, il ne reste que deux années disponibles pour son étape à Pleslin.

• 18 décembre 1775, Saint-Pern : À cette date figure sa première signature en tant que curé de Saint-Pern. Il succède à Jean-Joseph Busnel, curé depuis le début des années 1770.
"F. Pairier" établit en particulier l’acte de baptême de son neveu, "Pierre-François-Marie, fils légitime d’honorables gens Pierre Pairier et Perrine Mathurine Pidou, son épouse, né aux Naudières le 15 janvier 1777…". Les Naudières sont un hameau situé au nord du village, à près d'une demi-heure de marche du bourg. C'est là que la famille Pairier est implantée (voir ci-après au 24 février 1808). Ce neveu baptisé en janvier 1777 deviendra ultérieurement médecin, métier déclaré lorsqu'il se marie à Rennes, le 19 pluviôse an XI (8 février 1803), en présence de l'un de ses frères, François, lui aussi devenu prêtre comme leur oncle.

• 11 et 17 mai 1777, Saint-Pern : À cette date figure la dernière signature "F. Pairier" en tant que curé de Saint-Pern. Après quoi on voit apparaître un nouveau curé : G. Chartier. François PAIRIER est donc resté objectivement un an et demi à Saint-Pern. Dans sa reconstitution de carrière, il traduit cela par "deux ans en qualité de vicaire à Saint-Perne, près Becherel". On peut penser que, de la même façon, chacune des autres étapes a été un peu arrondie à la hausse...

• De mi-1777 à fin 1787, Rennes : François PAIRIER exerce "dix ans en qualité de chantre dans l’église paroissiale de Toussaint de la ville de Rennes". Il précise que "pendant tout ce temps il s’est adonné à toutes les fonctions du ministère".

• 3 décembre 1787, Rennes : Le sieur PAIRIER "de Saint-Malo" est reçu "choriste et chappier" à la cathédrale Saint-Pierre de Rennes. Il aura des gages de 33 sols/jour, soit 600 livres / an.

• 1788, Rennes : Le sieur PAIRIER, prêtre chantre à la cathédrale, occupe un logement situé au 2ème étage, Portes Mordelaises. Il semble capité à hauteur de 3 livres "pour un domestique", mais la somme a été barrée. Elle le mettait au même niveau de capitation que le basson  DESPERY ou que le sieur GRABOT, prêtre chantre de Toussaints, mais à un niveau très nettement inférieur à celui du maître de musique LEMAY.

1790, Rennes : Âgé de 41 ans, François PAIRIER figure dans le tableau présentant l'ultime visage de musique de la cathédrale Saint-Pierre. Il est prêtre et porte le titre de "premier chappier". Il déclare trois ans d'ancienneté à Rennes – ce qui correspond exactement aux indications livrées par le registre capitulaire – et reçoit 652 livres par an.
• 22 décembre 1790 : PAIRIER figure comme signataire de la pétition des "Officiers, Musiciens & Chantres de l'Eglise Cathédrale de Rennes, A l'assemblée Nationale". Les autres signataires sont "LEMAY M.tre de Musique" qui a signé le premier, suivi de DUBUISSON, GOBAILLE, PLIHON, BOITE, DÉPERY, DUCAT, ROUSSIN et BOUDRY.
• Fin 1790 ou début 1791, PAIRIER rédige une belle page résumant son itinéraire passé et les postes qu'il a successivement occupés, apportant diverses précisions comme la date de son ordination. Il insiste sur son mauvais état de santé : "je déclare avec vérité que je suis attaqué de la goute, depuis plus de dix ans, qui depuis plusieurs années m’oblige de garder le lit trois a quatre mois par an, et me met hors d’état de remplir mes devoirs, en tous temps, par la difficulté que j’ai de marcher, même dans la meilleure santé".

• 13 juillet 1791 : Le rapport du jurisconsulte Toullier, membre du directoire du district, présente André HÉLO, qui était sous-chantre en titre dans le ci-devant chapitre cathédral, Jean-François MESLIF, diacre d’office, Joseph GOBAILLE, prêtre et sous-diacre d’office, et François PAIRIER, 1er chapier, comme tous "réfractaires à la nouvelle constitution".

• [1793 ?], Rennes : PAIRIER "ex chantre de la cathédrale de Rennes" figure dans la liste (sans date) "des prêtres non sermentés qui résidoient à Rennes avant l'arrêté du Conseil général du Département et qui ne se sont point inscrits au Secrétariat dudit Département". Il demeure alors au Champ Jacquet. Sa présence dans cette liste de "prêtres non sermentés" corrobore l'analyse de Toullier.

On peut supposer que c'est alors ou peu après que, pour se mettre à l'abri, il se réfugie aux Naudières, à Saint-Pern, son village natal.

• 24 février 1808, Saint-Pern : Le maire de la commune enregistre le décès de "misire [sic] François PAIRIER, prêtre", survenu le matin même, à cinq heures, en la "mezon" de son neveu François Pairier, âgé d’environ 30 ans [en réalité: 28 ans et demi, il était né le 22 août 1779], cultivateur, demeurant aux Naudières. Le défunt est dit "âgé de 63 ans, né à Saint-Pern, fils de feu Pierre Pairier et de défunte Julienne Briand".

Mise à jour : 23 mai 2019

Sources
F-Ad35/ 1G 702  ; F-Ad35/ 1Q 829 ; F-Ad35/ BMS Saint-Pern ; F-Ad35/ C 4063  ; F-Ad35/ L 1033 ; F-Ad35/ L 1358 ; F-Ad35/ L 999 ; F-Ad35/ NMD Saint-Pern ; F-An/ DXIX/055/173/01 - F-An/ DXIX/053/124/08 ; M-Cl.Mussat, Musique et Société…, 1988 ; M.-Cl. Mussat, "Les musiciens d'Église en Bretagne…", 2008

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