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PAINPARÉ, Pierre Frédéric (1765-1848)
État civil
NOM : PAINPARÉ     Prénom(s) : Pierre Frédéric     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PAIMPARÉ
PIMPARÉ
PINPARÉ
Date(s) : 1765-10-10   / 1848-1-10 
Notes biographiques

Pierre Frédéric PAIMPARÉ est originaire de Tours. Sa présence à la cathédrale d’Angers est attestée à partir de juillet 1785. Il exerce comme psalteur haut de contre. Un doute subsiste cependant sur le début de sa carrière. Célestin Port le cite comme professeur de musique vocale à partir de 1782 à Angers alors que d’autres sources mentionnent un PAINPARÉ de Tours organiste impétrant au Mans en 1784. Chronologiquement ces informations sont cohérentes. Elles ont été portées provisoirement au crédit de Pierre Frédéric curieusement nommé Louis parmi les enfants de chœur répertoriés à Tours. Les enquêtes ultérieures permettront d’affiner le parcours de ce musicien qui s’engage au 3ème bataillon de Volontaires de Maine-et-Loire en 1791 avant d’épouser une orpheline, fille d’un propriétaire de Trélazé. PAINPARÉ prend la suite de son feu beau-père à partir de 1796 et embrasse une carrière politique locale comme maire de Trélazé, président de canton. Il partage sa vie entre Angers et Trélazé.

• 10 octobre 1765, Tours : Pierre Frédéric PAINPARÉ, né le 10, est baptisé le lendemain dans l'église paroissiale Saint-Symphorien. Il est fils d'Étienne Painparé, marchand de chevaux (1767), et d'Anne Guerche. Ses parrain et marraine sont un oncle et une tante, qui savent signer tous les deux.

• [1772-1782- Tours] : Il a probablement été enfant de chœur à Tours puisqu'en 1790-1791, il déclare 21 ans de service.
• 2 novembre 1784, Le Mans : Un certain sieur PAINPARÉ, dont le prénom n'est pas mentionné, arrive de Tours, porteur d'une lettre de recommandation de l'abbé MERLE, maître de musique de la cathédrale de Tours, pour postuler au poste d'organiste de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, laissé vacant par la démission de Pierre BERTIN. Après audition, il est accepté par le chapitre, mais repart pour Tours et ne revient manifestement pas au Mans puisque douze jours plus tard les chanoines manceaux sollicitent leur ancien organiste Jean-Baptiste ALLAIN-DUPRÉ afin qu'il leur envoie un organiste. Ce sera Michel BOYER.

• 1782-1784, Angers : Célestin Port, érudit angevin du XIXème siècle cite PAINPARÉ comme professeur de musique de 1782 à 1791 omettant son activité à la cathédrale Saint Maurice. L'influence du maître de musique VOILLEMONT dont l'activité musicale déborde le parvis cathédral est à évoquer. Serait-il à l'origine du recrutement de PAINPARÉ à la cathédrale ?

• 22 juillet 1785, Angers : PAINPARÉ est embauché à la cathédrale Saint-Maurice comme psalteur haute-contre, pour 55 livres par mois. Le maître de musique est alors Pierre VOILLEMONT.

• 26 août 1787, Angers : Pierre Frédéric PAINPARÉ est parrain de François Frédéric fils de François Joseph BÉRARD, autre musicien de la cathédrale (serpent basson). Ceci témoigne des liens amicaux tissés au bas chœur.

1790, Angers : Pierre Frédéric PAINPARÉ est toujours haute-contre à la cathédrale Saint-Maurice. Ses honoraires sont de 850 livres par an. Âgé de 26 ans, il déclare six ans de service à Saint-Maurice, où il aurait été engagé le 15 octobre 1784 (date qui en l'état actuel des dépouillements n'est pas confirmée par les sources capitulaires), et déclare 21 ans de service en tout, incluant donc ses années d'enfant de chœur.
[1790]Angers : Les musiciens de la cathédrale d'Angers ont envoyé une pétition collective par l'intermédiaire de Monsieur de L'Épeaux, signée par tous : Étienne BARDOU, Pierre Antoine POIDEVIN, Jean François BÉRARD, Jean François SOUPLY, René POHU, Armand Fidèle LE GAY, Antoine PARMENTIER, Louis François GUILLET et le ci-devant Pierre Frédéric PAINPARÉ.
 16 mai 1790Angers : Lui et certains autres musiciens de la cathédrale d'Angers adressent un courrier expliquant qu'ils ont signé à la va-vite un texte dont il n'approuvaient pas tous les termes.
• Après 1790, Angers : Pierre Frédéric PAINPARÉ continue d'exercer la fonction de chantre dans la même église Saint-Maurice devenue cathédrale constitutionnelle. Son traitement se monte à 300 livres annuellement.
• 5 février 1791, Angers : Le directoire du département adresse le tableau des traitements des officiers des chapitres d'Angers au Comité ecclésiastique. Le district et le département proposent de lui accorder un traitement de 850 lt sous la réserve qu'il continuera d'assister aux cérémonies religieuses. Il est âgé de 26 ans.
• Septembre 1791-1796, Angers : Pierre Frédéric PAINPARÉ s'engage dans le 3e bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire. Il est sergent-major puis élu officier en 1792 et capitaine à partir de 1794. L'ouvrage écrit par Xavier de Pétigny en 1907 publie des éléments d'un fonds privé dont des extraits de correspondance de P.F. PAINPARÉ. Il en brosse un vivant portrait :
"Pierre Frédéric PAIMPARÉ, sergent major des grenadiers, vigoureux garçon de 27 ans, ancien professeur de musique vocale à Angers, est actif, intelligent, écrit très bien, est plus instruit et plus capable que beaucoup d’officiers. Il fut d’ailleurs, élu lieutenant des canonniers le 13 novembre 1792 et capitaine de cette compagnie le 19 février 1794".
L'ouvrage reprend des éléments de correspondance qui plongent le lecteur dans une soirée amicale fictive où les talents vocaux de PAINPARÉ sont mis en avant : "Après avoir un peu jasé, nous boirions un coup de fine liqueur à la santé des amis de la Liberté et au maintien de la République […]. Pour varier les plaisirs, tu prendrais ta flûte ou ton luth harmonieux, afin d’accompagner la tendre et constante Pélagie. M. PAIMPARÉ chanterait avec elle".

• 26 Brumaire An IV [17 novembre 1795], Angers : PAINPARÉ épouse Marie Jeanne Cassin. Il a 30 ans, est capitaine des canonniers du 3ème bataillon à Angers. Elle est mineure, 17 ans, orpheline de père et mère. De son vivant, son père était négociant, décédé à Trélazé [M&L]. Parmi les témoins, le futur est accompagné du notaire public Hébert qui apparaîtra dans plusieurs actes d'état civil. L'épouse est assistée de son oncle au paternel qui assure aussi la curatelle. De l'union naîtront quatre enfants entre 1797 et 1804 dont un décèdera en bas âge.

• 10 Messidor An V [21 mars 1797]-17 avril 1825, Trélazé : La chose politique semble avoir séduit P.F. PAINPARÉ car en se retirant de la vie militaire il devient chef de la garde nationale de Trélazé, président du canton puis est élu maire de Trélazé de 1797 à 1825.

• 10 janvier 1848, Angers : Mr Pierre Frédéric PAINPARÉ, propriétaire, veuf de Dame Marie Jeanne Cassin, âgé de 82 ans s'éteint à son domicile rue de La Madeleine. Il s'agit de sa propriété de la Pitrate dont le plan est consigné aux Archives départementales de Maine-et-Loire.

La vie de PAINPARÉ ex-musicien puis officier semble avoir pris un autre tour au moment de son mariage avec la jeune Marie Jeanne Cassin fille de négociant et orpheline, originaire de Trélazé. Il devient "propriétaire", puis maire de sa petite ville et président de canton. S'il termine sa vie en notable, à lire X. de Pétigny, son engagement au service de la République semble avoir été sincère et mesuré. L'influence du maître de musique VOILLEMONT  aurait-il eu une incidence sur cet engagement à moins que son confrère BARDOUL militant passionné des tribunaux révolutionnaires ait pu l'influencer ?

Mise à jour : 15 janvier 2018

Sources
C. Port, Dictionnaire historique, biographique..., 1878 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 239/ 029 ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ BMS Angers ; F-Ad49/ G272 ; F-Ad49/ NMD 1848 ; F-Ad49/ NMD An IV ; F-Ad49/ NMD Angers et Trélazé ; F-Ad72/ G 513 ; F-An/ DXIX/055/177 bis/16 ; F-An/ DXIX/056/201/17 ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; X. de Pétigny, Un bataillon de volontaires..., 1908

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