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OZI, Étienne (1754-1813)
État civil
NOM : OZI     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Date(s) : 1754-12-9  / 1813-10-5
Notes biographiques

Le Nîmois Étienne OZI est l'un des bassonistes les plus appréciés dans les concerts parisiens des 25 dernières années de l'Ancien Régime. Il est pourtant né dans un milieu très modeste. Formé à la cathédrale de sa ville natale, il complète sans doute sa formation ailleurs, à partir de l'âge de 15 ans. On le retrouve dix ans plus tard à Paris où il se produit avec succès au Concert spirituel et dans certains orchestres aristocratiques. En 1786, OZI devient basson de la Musique du roi. Musicien de la Garde nationale de Paris, OZI enseigne son instrument au Conservatoire dès son ouverture. Il s'éteint en 1813, alors qu'il est encore en pleine activité, jouant également du basson à la Chapelle impériale.

• 9 décembre 1754, Nîmes : Étienne, fils de Louis Ozy, cardeur en filoselle, et de Marie Pialat, voit le jour. Il est baptisé le lendemain, en l'église paroissiale Saint-Castor. Tous les participants au baptême sont illettrés.

• 1761-1768, Nîmes : Étienne OZI est enfant de chœur à la cathédrale de sa ville natale. Recruté en juin 1761, il devient massier du chapitre à la mi-novembre 1768, fonction toujours occupée par le plus ancien des enfants de chœur.
• novembre 1768-mai 1769, Nîmes : Étienne OZI est massier du chapitre cathédral, avec 12 livres par mois.

• 1769-1779 : OZI, qui a disparu des rôles du bas chœur de la cathédrale de Nîmes joue probablement du basson en un lieu qui reste à retrouver. Il a vraisemblablement perfectionné sa pratique de l'instrument.

• 1779-1790, Paris : Étienne OZI joue très régulièrement du basson au Concert spirituel, avec un succès jamais démenti. À l’occasion de sa première prestation, le 8 décembre 1779, les Mémoires secrets louent "la belle qualité de ses sons sur un instrument aussi ingrat" (t. XIV, 14 décembre 1779). Deshayes, le compositeur du concerto pour basson qu’il a exécuté à cette occasion, raconte comment, ayant fait passer OZI pour un musicien italien au service du pape, il suscita l’enthousiasme forcené de son voisin "zélé gluckiste" (Journal de Paris, 6 avril 1780).

• 1783-1786, Paris : Étienne OZI est basson de la musique du duc d’Orléans.

• 1786-1792, Versailles puis Paris : Étienne OZI est basson de la Musique du roi. En 1790, ses appointements se montent à 2 000 livres.

• 8 mai 1786, Versailles : Étienne OZI, musicien du roi, installé à Versailles depuis trois mois, demeurant rue de Maurepas, paroisse Notre-Dame, et Marie Joséphine Adélaïde Dupont, née à Paris le 16 septembre 1766, s’unissent en l’église Saint-Louis. Parmi les témoins, on remarque le récent collègue du marié, Jean Vincent AUDOYER, qui demeure rue de la Pompe.

• 1792, Paris : OZI apparaît comme basson du Théâtre Italien.

• mars 1794, Paris : OZI, basson, est l'un des artistes musiciens  de la Garde nationale parisienne qui signent le Prospectus de deux ouvrages périodiques de musique, à l’usage des fêtes nationales, mis au jour par l’association des artistes musiciens de la Garde nationale parisienne.

• 3 août 1795-5 octobre 1813, Paris : Étienne OZI est professeur de basson au Conservatoire.
• vers 1805, Paris : Une version révisée de la méthode de serpent de Jean-Baptiste Jacques MÉTOYEN est vendue à Étienne OZI, chargé du Magasin de musique du Conservatoire.

• 1804-1813, Paris : Étienne OZI est premier basson de la Musique de la Chapelle impériale.

• 25 mars 1812, Paris : Le 25 mars 1812, "Aux termes du règlement du Conservatoire, une commission spéciale composée de MM. GOSSEC, ROZE, OZI et ROGAT, qui a été réunie à l'effet de procéder à la formation d'une méthode de serpent pour servir à l'enseignement dans le Conservatoire de Musique", méthode approuvée par le Conservatoire le 25 août 1812.

• 5 octobre 1813, Paris : Étienne OZI, veuf de Marie Joséphine Adélaïde Dupont (décédée en 1806), s’éteint rue du Faubourg Poissonnière, n° 11, dans la maison dite "du Conservatoire", appartenant au gouvernement. L’inventaire de ses biens, dressé le 2 novembre, révèle la présence de deux bassons dans leur étui de peau, prisés 12 francs.

Mise à jour : 20 septembre 2021

Sources
A. Le Bihan, Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, 1966 ; Almanach de Versailles, 1787 ; Almanach de Versailles, 1788 ; Almanach de Versailles, 1789 ; F-Ac Versailles/ 1 F 361 ; F-Ad18/ 1 L 302 ; F-Ad30/ E dépôt 36 630 ; F-Ad30/ E dépôt 36 634 ; F-Ad30/ G 1355 ; F-Ad30/ G 1362 ; F-Ad30/ G 577 ; F-Ad30/ G 577-578 ; F-Ad30/ G 578 ; F-Ad75/ 5 Mi 1/1176 ; F-Ad78/ 1112631 ; F-An/ MC/ET/XXXIII/869 ; F-An/ O/1/842 n°106-107 et 111 ; F-An/ O/1/842 n°94 ; F-An/ O/1/842 n°97-101 ; F-An/ O/2/62 ; F-An/ O/3/375 ; F-An/ O/3/375, n°1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[7 ; F-BmOrléans/ Journal général du département du Loiret ; F-BnF/ Fichier Bossu 240 ; F-BnF/ département Musique/ L-4974  ; H. Audéon et C. Davy-Rigaux, Jean-Baptiste Métoyen, 2008 ; Journal de Paris, janvier-juin 1789 ; La Grandville, Le Conservatoire de musique ; Les Spectacles de Paris et de toute la France, 1792 ; M. Nicolas, Histoire des artistes... du Gard, 1859 ; M. Nicolas, Histoire des artiststes... nés dans le Gard, 1859 ; Supplément au n° 320 du Journal de Paris

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