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NOËL, Marie Charlotte, épouse BARAT (1768-1839)

NOËL, Marie Charlotte, épouse BARAT (1768-1839)

État civil
NOM : NOËL     Prénom(s) : Marie Charlotte     Sexe : F
Complément de nom : épouse BARAT
Autre(s) forme(s) du nom : BARRAT
Date(s) : 1768-7-4  / 1839-5-26
Notes biographiques

Une silhouette de femme organiste, étroitement liée à son père, au point qu'on peine à distinguer à partir de quand elle a réellement occupé la tribune de l'église de Saint-Florentin : son père étant également chantre (sans doute responsable du lutrin) et maître d'école, il est probable que, très jeune, elle l'a assisté puis suppléé à l'orgue.

• Lorsque naît Marie-Charlotte NOËL, le 4 juillet 1768, à Noyers [Yonne], gros bourg d'environ 1 800 habitants situé dans le diocèse de Langres, son père est recteur des petites écoles de la paroisse et organiste, parfois aussi qualifié de chantre, premier chantre. Il est également sacristain et prend des jeunes garçons en pension. On peut penser que c'est par son père qu'elle a été formée à la musique et plus particulièrement au jeu de l'orgue.

• 28 juin 1783, Noyers : Choisie pour être la marraine du fils d'un "poëllier", cousin issu de germain, la jeune fille est dite "fille de Simon Noël chantre". L'enfant meurt aussitôt, elle assiste à sa sépulture.

• 11 mars 1786 et 20 juin 1788, Noyers : Marie-Charlotte NOËL est à nouveau marraine de deux enfants. Son père est dit la première fois "organiste" et la seconde "chantre de cette église". C'est la dernière trace de présence de la famille NOËL dans les registres paroissiaux de Noyers.

• Au cours de l'été  1788, la famille quitte Noyers et s'installe à Saint-Florentin, qui recherchait par voie de presse "un Maître d’École instruit, qui sache toucher de l’Orgue". Marie-Charlotte a vingt ans.

• Dans les années 1788 à 1792, à Saint-Florentin, Marie-Charlotte Noël est plusieurs fois marraine, sans indication d’une fonction professionnelle, sous les prénoms de Marie-Charles. Elle signe très bien, avec vigueur et énergie. On peut penser que dès cette période-là, et même bien avant, Marie Charlotte a  suppléé son père à l'orgue.
C'est lui toutefois qui semble l'organiste officiel de la paroisse en 1790, bien qu'il soit toujours donné seulement comme maître d’école dans les BMS de St-Florentin. À signaler : le père et la fille signent parfois ensemble certains actes de mariage de personnes tout à fait étrangères à la famille, peut-être ont-ils l'un ou l'autre tenu l’orgue durant la cérémonie ??? Ou bien la fille seule a tenu l'orgue, tandis que le père chantait et dirigeait le chant au lutrin.

• 1791-1793, Saint-Florentin : Simon NOËL reçoit de la fabrique la somme de 390 livres 17 sols "tant pour ses gages de chantre que pour l’orgue et quelques déboursés par luy faits". La formulation "pour l'orgue" pourrait indiquer que ce n'est plus lui qui le tient, mais bien sa fille, à laquelle il aurait en quelque sorte sous-traité la fonction, dont il continue cependant à être officiellement responsable aux yeux de la fabrique.

• 4 mars 1793, Saint-Florentin : Marie-Charlotte NOËL épouse Claude Jean-Baptiste BARAT "secrétaire de l'ingénieur du canal de l'Yonne à la Saône". Le père de la mariée est dit "recteur des écoles". Un contrat de mariage a été conclu la veille. Marie-Charlotte apporte à la communauté un pécule de 150 livres "à elle appartenant et provenant de son travail et de ses épargnes". Les parents Noël s'engagent à nourrir le jeune couple pendant deux ans.
Tous les indices convergent pour confirmer que Marie-Charlotte a tenu l'orgue en tant que suppléante de son père bien avant d'en être nommée titulaire officielle, et probablement dès l'arrivée de la famille à Saint-Florentin.

• Le 10 mars 1794, madame BARAT devient officiellement l'organiste de Saint-Florentin pour les fêtes décadaires. En février 1795, son traitement est fixé à 150 livres / an, rétroactivement à compter du 10 mars 1794 (20 ventôse an II).

• 1796-1800, Saint-Florentin : Durant toute la période de reprise du culte, si elle touche l'orgue (et c'est très vraisemblable puisqu'il a été "raccommodé" en 1796 et qu'il l'est à nouveau en 1802), elle le fait bénévolement. En revanche elle prend soin de se faire rembourser les dépenses qu'elle fait au nom de la fabrique pour l'entretien des ornements et autres fournitures (parmi lesquels des "livres" : livres de chant ? livres de musique d'orgue ?).

• 2 janvier 1797, Saint-Florentin : "Madame BARRAT organiste et son souffleur" reçoivent 24 livres pour gratification.

• De 1804 à 1812 au moins, Saint-Florentin : Marie-Charlotte NOËL-BARAT est très régulièrement attestée comme organiste en titre, même si ses honoraires servent parfois de variable d'ajustement au budget de la fabrique (paiement d'acomptes... versement d'arriérés…).

Simon NOËL son père, meurt le jour de noël 1817.

• 26 mai 1839, Saint-Florentin : Marie-Charlotte NOËL-BARAT, "organiste de l'église de la ville", s'éteint. Son mari est devenu maître de la poste aux chevaux, comme l'avait été son beau-père.

Mise à jour : 7 décembre 2018

Sources
F-Ad89/ 11J 349/44 ; F-Ad89/ 3 E 36 / 3 ; F-Ad89/ 5 Mi 770/2 ; F-Ad89/ 5 Mi 771/6 ; F-Ad89/ 5 V 691 ; F-Ad89/ BMS Noyers ; F-Ad89/ L 67 ; F-Ad89/ L 68 ; F-Ad89/ état-civil en ligne ; F-Bm Auxerre/ Sy 421, vol.VI

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