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NICOLAS, Julien (1745-1793)
État civil
NOM : NICOLAS     Prénom(s) : Julien     Sexe : M
Date(s) : 1745-8-22   / 1793-8-25 
Notes biographiques

L'église paroissiale Saint-Similien de Nantes fait partie des douze églises paroissiales existant sous l'Ancien Régime, certainement la plus importante. L'église, édifiée sur un temple antique, connut plusieurs campagnes de construction. Elle fut totalement reprise au XIXe siècle. L'église était dotée depuis 1703 d'un orgue d'une quinzaine de jeux  et d'un organiste le sieur BRARD-LEMPEREUR. Cinq prêtres de chœur sont répertoriés dont Julien NICOLAS. Son parcours est renseigné en partie grâce au travail d'Alfred Lallié (Le diocèse de Nantes pendant la Révolution).

• 22 août 1745, Montoir [-de-Bretagne] [Loire-Atlantique] : Les Nicolas vivent dans un contexte particulier - les marais de Brière en pays de Guérande (10.000 hectares) et plus particulièrement l'île Saint-Malo de Guersac dépendant de Montoir. Julien est baptisé le jour de sa naissance paroisse Saint-Étienne. Issu du mariage d'entre Jean Nicolas et Jeanne Nicolas, il a pour pour marraine Perrine Brossan, et pour parrain le sieur Luc Martin, capitaine de navire, seul à signer le registre. Luc Martin est d'ailleurs marin comme la plupart des Briérons. Le père de Julien est quant à lui meunier au moulin de La Grée en Guersac. Guersac, Montoir, Pontchâteau.. jalonnent ainsi le pourtour du marais et de ses îles. Lorsque la famille Nicolas s'établit quelques années plus tard à Pontchâteau, elle n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de Montoir et vit toujours à proximité du marais.

• Lieux et périodes de formation du jeune Julien NICOLAS restent inconnus. Aurait-il été enfant de chœur de la collégiale de Guérande à une trentaine de kilomètres ? S'est-il orienté vers les ordres afin de soulager sa famille, compte tenu du peu de perspectives en Brière ?

• 20 mai 1780, Nantes [Loire-Atlantique] : Julien NICOLAS est ordonné prêtre.

• [1785-1790], Nantes : Quand NICOLAS est-il reçu prêtre de chœur de Saint-Similien ? On peut avancer entre 1780 et 1785. Un relevé du district daté de 1790 précise qu'il était titulaire du bénéfice Legat-Thébaud-David, desservant de la chapelle Saint-Lazare située rue des Hauts-pavés au 46, une situation conforme au statut des prêtres de chœur dont la rémunération était constituée de trois éléments : gratification, bénéfices et chapellenies.

• 29 décembre 1789, Nantes : Gaubert Le Breton, recteur de l'église Saint-Similien, déclare tant pour lui que pour ses cinq prêtres de chœur, deux bénéfices intitulés Du Puy et Menerais "situés dans cette paroisse unis depuis 1760 à la Rectorie et choeur" de la dite paroisse Saint-Similien. Ces deux bénéfices produisent 1632 livres partagées entre le recteur et les 5 prêtres de chœur sur lesquelles il faut déduire un peu plus de 150 livres pour les honoraires des messes "exigées par les fondateurs, le payement des décimes, de réparations et frais ordinaires". Les cinq prêtres de chœur de l'église Saint-Similien sont François LETOURNEAU, Pierre GAUDIN, NICOLAS qui signent avec le recteur la déclaration de ces deux bénéfices ainsi que Brice LE PROVOST et M. DUMAINE "l'un Normand et l'autre Manseau qui n'ont pas jugé à propos de signer".

• En 1790, l’effectif cantoral de l’église paroissiale Saint-Similien est constitué de cinq prêtres de chœur DUMAINE, Pierre GAUDIN,  Julien NICOLAS, Brice LE PREVOST/LE PROVOST, François LETOURNEAU placés sous l'autorité du recteur Lebreton de Gaubert. Y exercent également des prêtres habitués et vicaires ainsi que l'organiste BRARD-LEMPEREUR.

• 30 décembre 1790 : Après examen de la requête du Sieur NICOLAS, prêtre de chœur de Saint-Similien desservant la chapelle de Saint-Lazare (52 messes annuelles), le Directoire est d'avis de continuer à lui attribuer 52 lt pour 1791.

• 20 février 1791, Nantes : NICOLAS, prêtre de chœur, est élu curé constitutionnel par 56 voix unanimes à Carquefou [LA] , à une dizaine de kilomètres au nord de Nantes dans la vallée de l'Erdre.

• 8 mai 1791-2 novembre 1792, Carquefou : Julien NICOLAS, prêtre intrus, est installé à sa cure avec intervention de la force armée. Lallié relate l'émeute qui s'ensuivit "et un coup de fusil [qui] atteignit une jeune fille". Le Département avait anticipé les violences et envoyé la garde nationale, "reçue à coups de pierres lancées par les hommes et surtout les femmes. Les troupes avaient riposté par des coups de fusil" (Lallié, Le diocèse de Nantes...).

• 4 novembre 1792-2 juin 1793, Carquefou : La consultation des registres d'état-civil prend acte de l'arrêt des registres paroissiaux "mis aux mains des officiers municipaux" (vue 14/25). Le statut du Curé NICOLAS suit cette évolution administrative. Il signe désormais les registres en tant qu'"officier municipal". Son service s'arrête au 2 juin, repris par l'officier public Aubry.

• 26 août 1793, Nantes : Julien NICOLAS est revenu s'installer à Nantes, rue Racine. Son décès, survenu la veille à 48 ans, est déclaré par deux femmes. Si leurs informations sont incomplètes sur le lieu de naissance de NICOLAS  qui n'est pas Pontchâteau mais Montoir, elles connaissent mieux les noms de ses père et mère ainsi que son dernier poste, "curé constitutionnel de la paroisse de Carquefou".

Mise à jour : 3 juin 2021

Sources
A. Lallié, Le Diocèse de Nantes..., 1893 ; F-Ad44/ 1 Q 266 ; F-Ad44/ BMS Carquefou, St-Pierre ; F-Ad44/ BMS Montoir, St-Etienne ; F-Am Nantes/ NMD Nantes

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