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NARDEAU, Jean-Baptiste Charles (1757-1831)

NARDEAU, Jean-Baptiste Charles (1757-1831)

État civil
NOM : NARDEAU     Prénom(s) : Jean-Baptiste Charles     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : NARDAU
Date(s) : 1757-11-27   / 1831-5-10 
Notes biographiques

Après y avoir été enfant de chœur, Jean-Baptiste Charles NARDEAU succède à son père comme chantre de la collégiale Saint-Nicolas de Sézanne en Brie champenoise. Il y reste en fonction près d'une vingtaine d'années jusqu'à la suppression du chapitre en 1790, tout en exerçant la profession de maître d'école en ville. On le retrouve une dizaine d'années plus tard, dans une petite ville de l'Aube où il continue d'enseigner.

• 27 novembre 1757, Villeneuve-Saint-Vistre-et-Villevotte, à douze kilomètres au sud de Sézanne [Marne] : Jean-Baptiste Charles NARDEAU, fils de Charles, régent d'école, et de Marie Anne Petitpas, vient au monde et il est baptisé le lendemain. Ses parents se sont mariés en janvier 1756 dans la paroisse des Essarts-lès-Sézanne en janvier 1756 mais son père change souvent d'affectation comme maître d'école. Il est passé aussi à Mondement-Mongivroux (1756).

• [1768], Sézanne [Marne] : Le jeune garçon est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Nicolas.

• 1771-1773, Sézanne : Son nom figure parmi les quatre enfants de chœur mentionné dans le registre capitulaire des affaires spirituelles lors des chapitres généraux, après l'évocation des noms des dignitaires, chanoines et chapelains. La première fois à la date du 13 mai 1771, la dernière fois à celle du 10 mai 1773.

• 30 juin 1773, Sézanne : Il perd son père qui était chantre à la collégiale. A cette date, Jean-Baptiste Charles est toujours enfant de chœur mais il est plus âgé de deux ans que ce qu'il déclare dans sa requête de 1790-1791.

• [date inconnue]  : "Ayant une bonne voye", Charles [le prénom Jean-Baptiste n'apparaît pas dans les sources révolutionnaires] NARDEAU est choisi par le chapitre de Saint-Nicolas, "pour chanter au chœur". D'après la requête de 1790-1791, il est raisonnable de penser qu'il a été choisi pour succéder à son père mais en ce cas, il est âgé de seize ans.

• 4 novembre 1776, Sézanne : Il se marie en l'église paroissiale Saint-Denis avec Marie Anne Marot. Son père est déjà mort. Il est encore mineur et rien n'indique dans l'acte son état, sa profession, il signe nettement "Nardeau". On peut raisonnablement penser qu'il est déjà en fonction puisqu'il va devoir assumer les frais d'entretien du ménage. Leur mère est remariée depuis novembre 1785 à Vincent Masson, vigneron.

• 1778-1786, Sézanne : Trois baptêmes d'enfants ont été relevés paroisse Saint-Denis. Celui de Marie-Anne (29 janvier 1778), de Marie-Louise Victoire (15 décembre 1780) et celui de Louis Jean-Baptiste (17 mars 1786). Dans ces actes, NARDEAU est présenté comme maître d'école.

• 19 juillet 1779, Sézanne : Charles NARDEAU, "notre maître de musique", signe au bas de l'acte de prise de possession du nouveau chanoine trésorier de la collégiale.

• 27 juillet 1789, Sézanne : Il signe comme témoin au mariage célébré paroisse Saint-Denis de son frère François, maître tailleur d'habits, avec la fille d'un marchand fripier. L'acte le mentionne comme maître d'école.

1790, Sézanne  : Jean-Baptiste Charles NARDEAU est toujours en fonction comme chantre à la collégiale Saint-Nicolas et il déclare des revenus annuels s'élevant à 250 livres. L'"inventaire" du chapitre St-Nicolas, dressé par l'administration  les 18 et 19 août 1790, le mentionne en qualité de "chantre laïc"  avec 21 années de service, et précise qu'il a pris la succession de son père Charles. Le même "inventaire" indique les gages du chantre (250 livres). Ce document qui donne aussi la liste des membres du chapitre avec parmi eux un prêtre chanoine qui est"principal" du "collège" attaché à la collégiale : l'abbé Vitus.

• [1790- avant août 1791], Sézanne : NARDEAU fait une demande de pension destinée au Comité ecclésiastique. Il explique dans sa requête que "Charles NARDEAU son père a été pendant sept ans chantre de l'église royale et collégiale de Saint Nicolas de Sezanne, qu'il a été comme enfant de chœur de la dite église jusqu'à la mort de son père, qu'il a perdu à l'age d'environ quatorze ans, qu'ayant une bonne voye, le chapitre l'a choisi pour chanter au chœur et qu'il a rempli cette place de chantre jusqu'à présent ce qui fait vingt deux ans complet. A l'age du suppliant qui ne peut plus apprendre un métier et qui comptoit garder cette place pour sa vie il n'a plus d'autre ressource que de recourir à la justice de l'assemblée qui voudra bien lui donner du pain ainsi qu'à sa femme et ses enfants. Et en conséquence lui accorder le traitement qu'elle jugera à propos"
• 2 août 1791, Sézanne : Le directoire du département, suivant l'avis donné par l'administration du district de Sézanne (novembre 1790), propose de lui accorder une pension viagère de 125 livres, soit la moitié de son ancien traitement de chantre. L'avis du district signale qu'il était le seul officier laïc de la ci-devant collégiale.

• 10 janvier 1792, Châlons-en-Champagne [Marne] : Se référant à la loi du 26 août 1791, le directoire du département accorde au sieur NARDEAU "chantre [...] âgé de 37 ans, ayant servi 22 années à raison de 300 livres par chacun an une somme de 200 livres à titre de gratification et indemnité une fois payée".

• 1793, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Une délibération du directoire de la Marne n'accorde plus à Charles NARDEAU, dont il est dit qu'il a 48 ans [sic] et est marié, qu'une pension viagère de 100 livres. On relève l’information dans un tableau intitulé "État des employés et serviteurs des cydevant chapitres et établissemens ecclésiastiques supprimés", seul son nom est mentionné pour le chapitre de Saint-Nicolas. Il est précisé que cette pension est calculée sur le tiers de ses revenus de 1790.
• 30 juin 1793, Chavanges [Aube] : Charles NARDEAU écrit aux administrateurs du district pour solliciter le paiement de ce qui lui est dû en vertu de la loi du 1er juillet 1792, loi dont il a eu connaissance tardivement, note-t-il. Ce courrier fait état d'une dernière requête datant d'"environ 4 mois".
• Après juillet 1793 : Jean-Baptiste Charles adressera effectivement – à une date non indiquée – une requête aux autorités du district réclamant le paiement de sa pension annuelle pour laquelle il n'a rien touché depuis le 1er juillet 1793. Dans sa demande, il expose qu'il est marié et a des enfants, et écrit avoir été "... employé pendant 22 ans et plus dans le cy devant chapitre de Sézanne en qualité de chantre" [en réalité, cette ancienneté est basée sur l'année de réception comme enfant de chœur...].

• 1803, Chavanges [Aube] : Leurs filles se marient. Marie-Louise-Victoire, le 10 janvier avec Jacques-Pierre Royer, futur huissier et Marie-Anne le 21 février suivant avec un  gendarme national à la résidence de Brienne [-le-Château]. NARDEAU est mentionné comme propriétaire demeurant dans la commune.

• 13 octobre 1809, Chavanges [Aube] : Leur fils Louis-Jean-Baptiste, tailleur d'habits, épouse la fille d'un boucher. NARDEAU est alors présenté comme instituteur.

• 11 mai 1831, Chavanges : Louis-Jean-Baptiste Nardeau, 45 ans, propriétaire, son fils et Jean-Pierre Royer, 52 ans, huissier, son gendre, déclarent le décès survenu la veille à onze heures du soir en son domicile, de Jean-Baptiste Charles NARDEAU, 72 ans quatre mois, né à Sézanne, propriétaire, veuf de Marie Anne Marot, décédée au même lieu, fils de défunts Charles, instituteur et Marie Anne Petitpas, décédés l'un à Sézanne et l'autre en ce lieu. [75 km au sud-est de Sézanne, en bordure du département de la Marne]

Mise à jour : 8 septembre 2021

Sources
F-Ad10/ état-civil Chavanges ; F-Ad51/ 1 G 1431 ; F-Ad51/ 1 L 1367 ; F-Ad51/ 1G 1430 ; F-Ad51/ 1L 1281  ; F-Ad51/ 1L 1367 ; F-Ad51/ 2 E 629/ 25-26 ; F-Ad51/ 2E 629: 25 ; F-Ad51/ 2E 663/2 ; F-Ad51/ 2E 743/ 1 ; F-An/ DXIX/090/757/11 ; F6 Ad51/ 6L 184

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