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NACHBAUR, Joseph (1752-1834)
État civil
NOM : NACHBAUR     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : NACHBAUER
NACBAUR
NACBAURE
NAUBAUER
Date(s) : 1752-11-11  / 1834-1-3 
Notes biographiques

Joseph NACHBAUR (1752-1834), chantre de la collégiale Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg [Bas-Rhin] de 1777 à 1790, intègre brièvement la musique de la cathédrale réorganisée par Ignace PLEYEL en 1791, mais en tant que chantre en charge du plain-chant (qu'il enseigne en ville). Il délaisse ensuite le chant pour se consacrer exclusivement au métier d'instituteur. Membre actif du Club des Jacobins et du Comité de surveillance de Strasbourg entre 1792 et 1794, il dénonce aux autorités plusieurs suspects. 

• 11 novembre 1752, Still [Bas-Rhin] : Joseph NACHBAUR naît du mariage de Joseph Nachbaur, charpentier, et de Catherine Kutz. Il est baptisé le lendemain.

• 3 janvier 1773, Dingsheim [Bas-Rhin] : Joseph NACHBAUR épouse Marie Käppler, fille de George, maître d'école à Dingsheim, et de Barbe Marvet sa femme.

• 1er juin 1774, Dingsheim : Il est maître d'école catholique lors naît son fils Jean George NACHBAUR, futur musicien.

• 18 juillet 1776, Dingsheim : Il est toujours maître d'école lors du baptême de son fils François Joseph.

• 1777, Strasbourg : Joseph NACHBAUR devient chantre de la collégiale Saint-Pierre-le-Jeune.

• 1789, Strasbourg : Joseph NACHBAUR, instituteur et chantre laïc à la paroisse catholique de Saint-Pierre-le-Jeune, réside en location au n° 10, rue des Cerceaux. Le 25 juin, il assiste au mariage de son collègue Pierre DIDELOT.

• 1790, Strasbourg : Joseph NACHBAUR, 40 ans, est chantre de la collégiale et de l'église paroissiale Saint-Pierre-le-Jeune. Il perçoit 500 livres de gages et environ 200 livres pour le casuel.

• [vers janvier 1791], Strasbourg : Les chantres Jean-Baptiste CAUDRILLIER, Pierre DIDELOT, Jean Michel ENGEL et Joseph NACHBAUR et l'organiste Joseph NEUMAYER, employés du ci-devant chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune, demandent à continuer leur service avec le même traitement qu'avant. Chaque chantre touchait 41 livres 13 sols 4 deniers par mois, l'organiste 25 livres par mois.
• 12 février 1791, Strasbourg : Considérant que les exposants devraient être employés dans l'église paroissiale de Saint-Pierre-le-Jeune, le directoire du Département du Bas-Rhin autorise le receveur du district de Strasbourg à leur payer leurs gages de janvier.
• 1791, Strasbourg : NACHBAUR, précepteur à l'atelier de filature de lin et de chanvre, fait partie des "nouveaux sujets" engagés par le directeur du chant de la cathédrale GAUDRON dit MARTIN pour pallier les défections. GAUDRON dit MARTIN le présente ainsi : "Cy devant chantre à St Piere le jeune, homme d'environ 30 ans [sic], voix fraiche et sonore, il sçait parfaitement son chant". Dans le projet de réorganisation d'Ignace PLEYEL, il est l'un des quatre chantres occupés à chanter le plain-chant : les deux anciens sont MASSON et WITTELSPACH, les nouveaux NACHBAUR et CHARPENTIER. Parallèlement, il enseigne le chant, en association avec son fils. Tous deux résident rue des Dentelles.

• 25 janvier 1792, Strasbourg : Le curé de la paroisse Saint-Louis consigne la mort d'un fils (sans mention de prénom) de Joseph NACHBAUR, chantre de l'église épiscopale, et de Marie Anne Keppler sa femme.
• 6 février 1792, Strasbourg : Il figure parmi les chantres de la cathédrale chargés du plain-chant. Il touche 600 livres de gages par an.

• Août 1792, Strasbourg : Joseph NACHBAUR est signalé comme membre du club des jacobins.
• 15 novembre 1792, Strasbourg : Il dénonce Thomas, prêtre non constitutionnel, qui continue à dire la messe et à tenir confession ouverte.
• 24 novembre 1792, Strasbourg : Un quart d'heure après sa naissance, Joseph Nachbaur meurt dans une maison sise dans le cul-de-sac de Saint-Thomas, n° 1 ; il était fils de Joseph NACHBAUR, maître d'école de la paroisse, et de Marie Keppler sa femme
• 25 décembre 1792, Strasbourg : NACHBAUR reçoit 200 livres pour le temps employé à la distribution des cartes de sûreté.

• [Vers 1793], Strasbourg : Joseph NACHBAUR, ci-devant chantre à la collégiale Saint-Pierre-le-Jeune, pétitionne pour obtenir le secours que la loi du premier juillet 1792 accorde aux employés laïcs des chapitres supprimés.
• 11 février 1793, Strasbourg : Le citoyen NACHBAUR, maître d'école catholique à Saint-Pierre-le-Jeune, demande au corps municipal que, "vu le grand nombre de ses élèves, il lui soit adjoint un aide et délivré encore quelques ouvrages de morale". Sur le premier point, le corps municipal arrête qu'il n'y a lieu de délibérer pour l'instant, attendu que la Convention nationale doit s’occuper incessamment de l'organisation des écoles primaires. Sur le second, ladministrateur des établissements publics est chargé de livrer pour l'usage de l'école quelques exemplaires supplémentaires d'un livre de morale en allemand, s'il en reste.
• 13 février 1793, Strasbourg : Le secrétaire-greffier de la commune certifie que dans les livres mortuaires de la paroisse Saint-Pierre-le-Jeune depuis et y compris l’année 1777 et jusqu'en 1791 inclusivement, le citoyen Joseph NACHBAUR, chantre de la paroisse, "se trouve inscrit comme témoin dans des actes mortuaires de chacune desdites années".
• 23 brumaire an II (13 novembre 1793), Strasbourg : Le directoire du District provisoire estime qu'il doit toucher une année et demie de traitement à titre de gratification, soit 750 livres.
• 7 frimaire an II (27 novembre 1793), Strasbourg : La commission provisoire du Département, considérant que les ci-devant chanoines de Saint-Pierre-le-Jeune ont soustrait leurs registres, que NACHBAUR, qui "n'est pas à même d'en produire aucun extrait constatant ses années de service, que ne pouvant être la victime de la méchanceté de ces prêtres", déclare que les certificats qu'il fournit remplaceront ces extraits et seront admis comme preuve suffisante pour faire valoir ses prétentions. Par iceux et son extrait baptistaire, il est constaté "qu'il a été emploïé en lad. église en qualité de chantre depuis 1777" ; au premier janvier 1791, il avait donc 39 ans et 13 années de service, avec 500 livres d'appointements. Il bénéficie ainsi de l’art. 6 de la loi et doit toucher une gratification d'un montant d'un an et demi de ses gages. Le payeur du Département lui versera la somme de 750 livres.
• 1793, Strasbourg : NACHBAUR, jacobin fanatique, est membre du Comité de surveillance de la commune. 

• 5 janvier 1794, Strasbourg : Le représentant en mission Bar le maintient au Comité de surveillance et lui accorde une indemnité annuelle de 1 200 livres tant qu'il occupera ses fonctions, car il n'a point de fortune pour pourvoir à ses besoins et à ceux de sa famille.
• 9 février 1794, Strasbourg : Joseph NACHBAUR, instituteur de la ci-devant paroisse catholique de Saint-Pierre-le-Jeune, s’étant plaint de ce que le District ait vendu comme bien national l'immeuble qu'occupait son école et ayant demandé qu'on lui en assigne une autre "pour ne pas laisser chômer une école, la plus fréquentée de la commune", le directoire du Département refuse de s'occuper de la question, en alléguant que "les maîtres d'école n'étant pas salariés de la République, ne pouvaient prétendre être logés à ses dépens".
• 5 juin 1794, Strasbourg : NACHBAUR transmet au Comité de sûreté générale de la Convention des renseignements sur deux hommes ayant menacé la liberté publique.
• 21 juin 1794, Strasbourg : Il invite Lohr, chef de la Garde nationale, à remettre en liberté le factionnaire qui avait refusé d'arrêter les personnes qui lui avaient été indiquées par la cuisinière du général Dièche.
• 4 juillet 1794, Strasbourg : Il informe l'accusateur public qu'il a demandé au Comité de salut public de la Convention si on devait transférer à la Conciergerie à Paris 15 "avilisseurs de la monnaie nationale" (dont il lui envoie la liste) ou s'il fallait les renvoyer devant le tribunal criminel du Bas-Rhin.
• 12 juillet 1794, Strasbourg : Il demande à Monet (maire) des renseignements sur ces détenus.
• 27-28 juillet 1794, Paris : Chute de Robespierre. NACHBAUR est arrêté et incarcéré peu de temps après comme partisan du "terrorisme".

• 26 juillet 1795, Strasbourg : Le Représentant du Peuple Richou le fait remettre en liberté, mais il reste sous surveillance de la Municipalité.

• 19 pluviôse an V (7 février 1797), Haguenau [Bas-Rhin] : Le jury d'instruction publique, après s'être informé des mœurs, du civisme et des capacités de Joseph NACHBAUR, "présentement domicilié à Drusenheim, canton de Fort-Vauban, où il fait les fonctions d'instituteur", estime qu'il réunit les qualités nécessaires pour être officiellement nommé instituteur à Drusenheim [Bas-Rhin].
• 21 vendémiaire an VI (12 octobre 1797), Bischwiller [Bas-Rhin] : L'administration municipale du canton approuve la proposition.
• 17 brumaire an VI (7 novembre 1797), Strasbourg : L'administration départementale arrête que Joseph NACHBAUR sera nommé instituteur de l'école primaire de Drusenheim et qu'il jouira des émoluments et avantages attachés à cette fonction.

• 1798, Drusenheim : Joseph NACHBAUR, agent municipal, est élu pour représenter le canton de Bischwiller aux assemblées primaires du Bas-Rhin.

• 3 janvier 1834, Fort-Louis [Bas-Rhin] : Joseph NACHBAUR, instituteur, domicilié à Fort-Louis, veuf de Marie Anne Käppler, décède à l'âge de 81 ans.

Mise à jour : 2 avril 2020

Sources
Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Barth, Notes biographiques sur les hommes de la Révolution à Strasbourg ; F-Ad67/ 1 L 1576 ; F-Ad67/ 1 L 498 ; F-Ad67/ 133 L 222 ; F-Ad67/ 1L 1524 ; F-Ad67/ 1L 527 ; F-Ad67/ 3 E 105/2 ; F-Ad67/ 3 E 480/4 ; F-Ad67/ 3 E 96/5 ; F-Ad67/ 3 E 96/7 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Laurent ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Marc-St-Jean ; F-Ad67/ M Strasbourg / St-Pierre-le-Jeune ; F-Ad67/ NMD Fort-Louis ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-Ad67/ Q 2870 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 140 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 141 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 142 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-An/F19/1126/1099 ; Notes sur l’instruction primaire en Alsace pendant la Révolution

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