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MORALEC, Thérèse (1700-1780)
État civil
NOM : MORALEC     Prénom(s) : Thérèse     Sexe : F
Autre(s) forme(s) du nom : FOUGEAU
FOUGEAU DE MORALEC
MORALES
Date(s) : 1700 entre crochets  / 1780-4-6 
Notes biographiques

Thérèse MORALEC passe furtivement collégiale Saint-Laud à Angers avant de retourner dans la ville de Saumur où elle est organiste sans que l'on sache à quelle tribune. Son parcours, tout comme celui des femmes-organistes du Saumurois qui sont au moins quatre, soulève nombre d'interrogations.

• [1700], [Valenciennes] [Nord] : Selon les documents de l'association de généalogie Genealo 59-62-B, Michel Fougeau de Moralec a épousé Marie-Françoise Claveau (ou Claro selon les documents) le 2 septembre 1699 en l'église Notre-Dame de la Chaussée de Valenciennes. C'est probablement là qu'a vu le jour la petite Thérèse MORALEC, vers 1700 d'après son acte de décès. Le père, originaire du Saumurois, est officier d'artillerie. La famille vit au gré des villes de garnison.

• [1701], [Valenciennes] : À suivre son acte de décès, Michel-Joseph Fougeau, futur prêtre, serait né vers 1701, peut-être aussi à Valenciennes.

• 2 novembre 1724, Saumur [M&L] : Un récapitulatif de carrière du sieur Fougeau de Moralec, disponible à l'Hôtel des Invalides, permet de recenser ses déplacements entre 1707 et 1724. Il est successivement à Menin, Bruges, Ypres, Funes et passe dix années à Rochefort. Il est commissaire d'artillerie, a reçu plusieurs blessures qui l'invalident. Michel Fougeau revient donc avec sa famille à Saumur à une date qui pourrait être 1724 car Michel-Joseph est curé de Saint-Hilaire-Saint-Florent à partir de 1729.

• 13 mai 1740, Saumur : Monsieur Michel Fougeau de Moralec, ancien commissaire ordinaire d'artillerie, lieutenant des bas-officiers invalides au château de Saumur, est inhumé dans l'une des trois églises de Saumur, à savoir Saint-Nicolas. La cérémonie est célébrée par son fils en présence de parents et amis. Le Chevalier de Cany, lieutenant et commandant au gouvernement de la ville et du château, assiste également à la cérémonie.

• Alors que des bribes biographiques permettent de retracer schématiquement la famille Fougeau de Moralec, aucun élément tangible n'apparaît quant à la formation ou au parcours d'organiste de Thérèse MORALEC si ce n'est sa brève intervention à la collégiale Saint-Laud d'Angers. Les chanoines de la collégiale Saint-Laud la convoquent cependant parce qu'elle tient tribune à Saumur, c'est-à-dire à Notre-Dame de Nantilly, église paroissiale principale, ou à Saint-Pierre, la seconde des principales églises de la ville.

• Novembre-décembre 1758, Angers : Les chanoines de la collégiale Saint-Laud décident d'écrire à la Demoiselle MORALEC, alors organiste à Saumur  pour lui proposer le poste d'organiste. Ils avaient eu auparavant plusieurs organistes successifs qui ne semblent pas être restés très longtemps en poste : LEBRETON (qui démissionne en décembre 1756) puis Louis DROUET (décembre 1756- encore attesté en septembre 1757).
Ce recours à la demoiselle MORALEC  ne fait manifestement pas l'unanimité au sein du chapitre puisqu'une lettre qui lui est adressée est "retirée de la poste" par le procureur du chapitre "sur la représentation de quelqu’un de messieurs du chapitre" et il faut une nouvelle délibération capitulaire, le 29 novembre, pour confirmer cette invitation.
• 1er décembre 1758 : Mademoiselle MORALEC arrive de Saumur, "à dessein d’accepter l’orgue de cette église si le chapitre la jugeoit capable". Le chapitre décide "qu’elle toucheroit aujourd’huy à la grande messe".
• 4 décembre 1758 : Les chanoines conviennent "unanimement d’attendre un temps où ils pourront trouver un organiste et ont ordonné de donner à la delle la somme de 10 livres". C'est finalement le sieur DROUET qui est reçu organiste de la collégiale Saint-Laud le 17 février 1759. S’agit-il de Louis DROUET revenu à son ancien poste ? Le 24 mai 1763, les chanoines de Saint-Laud font un nouveau marché  pour toucher l’orgue avec le sieur GODEAU.

• 1758-1780, Saumur : Le parcours de la Demoiselle MORALEC reste à documenter.

• 30 août 1776, Saint-Hilaire-Saint-Florent [M&L]: Messire Michel-Joseph Fougeau de Moralec, curé de la paroisse Saint-Hilaire, siège de l'abbaye mauriste de Saint-Florent, meurt à environ 75 ans. Il est accompagné par son cousin, la femme de ce dernier et des chapelains de Nantilly, ainsi que par le curé de la paroisse Saint-Barthélémy, seconde église du bourg.

• 8 avril 1780, Saumur : Tout le clergé de l'église Notre-Dame de Nantilly se réunit pour l'inhumation du corps de Demoiselle Thérèse Fougeau de MORALEC, décédée le 6 avril à 80 ans, ce qui met en évidence l'estime qui lui était portée. Touchait-elle l'orgue de Nantilly avec George DENIS ?

À la fin de l'Ancien Régime, Saumur compte plusieurs autres femmes organistes, à savoir la Dame BONVALLET dont on ne connaît l'existence que par une quittance datée de 1761, Marie Elizabeth DENIS fille de l'organiste de Nantilly George DENIS (1777-1789), qui faillit être titulaire dudit orgue, Marie VALLIOT future organiste du Puy-Notre-Dame. Le manque de documents les concernant interroge. Interviennent-elles en second pour suppléer les titulaires ? Quelle formation ont-elles reçue ? Ont-elles des liens avec la proche abbaye de Fontevraud qui disposait de deux orgues ?

Mise à jour : 10 avril 2021

Sources
F-Ad49/ BMS Saumur, N-D Nantilly ; F-Ad49/ BMS Saumur, St-Nicolas ; F-Ad49/ BMS St-Hilaire-St-Florent, St-Hilaire ; F-Ad49/ G 940 ; F-SHD/ GR/2Xy23 ; https://api.nakala.fr

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