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MOPINOT, Pierre (1747-1825)
État civil
NOM : MOPINOT     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MAUPINOT
Date(s) : 1747-4-21   / 1825-6-14 
Notes biographiques

Pierre MOPINOT travaille comme son père dans le textile (étaminier, serger selon les sources) mais dès 1772 et jusqu'à la suppression de l'établissement en 1790, il sert l'abbaye des chanoines réguliers de Saint-Denis de Reims, en Champagne à la fois comme chantre, comme sacristain et comme chargé des enfants de chœur. Il ajoute ainsi  la somme de 700 livres de plus par années aux revenus tirés de son activité principale.

• 21 avril 1747, Lavannes [Marne] : Pierre MOPINOT vient au monde et il est baptisé le même jour. Il est le fils de Pierre, étaminier (1768) et de Élisabeth Baudart.

• 22 novembre 1768, Pomacle [Marne] : mariage célébré entre Pierre MOPINOT [sic], âgé de 22 ans environ, fils de Pierre, étaminier et de défunte Élisabeth Bauda, de la paroisse de Lavannes [toute proche] et Jeanne Marguerite Bergé, 24 ans, fille de Jean François, laboureur et défunte Jeanne Jonet, de cette paroisse, avec la permission du grand vicaire de l'archevêque de Reims de parenté de 3e au 3e degré de consanguinité datée du 16 novembre précédent, en présence des parents et témoins soussignés savoir du côté de l'époux de Pierre Mopinot, son père et Pierre Roussy, étaminier, son oncle tous les deux de Lavannes, et du côté de l'épouse, de son père et de Guillaume Pieret, laboureur, bel-oncle tous les deux de cette paroisse, tous signent dont "Pierre Maupinot" et son père "Pierre Maupinot".

• Le 12 juillet 1771, Lavannes : Leur fille Marie est baptisée. Il est alors étaminier et signe "Mopinot".

• 9 août 1772 : Reims [Marne] : Il est reçu chantre par les chanoines réguliers de l'abbaye de Saint-Denis en remplacement de Remy COUSIN, décédé peu de temps auparavant.Ses gages annuels sont fixés à 30 livres.
• 10 décembre 1772, Reims : Leur fils Jacques est baptisé parosise Saint-Denis. Pierre MAUPINOT est présenté comme maître sergier, il signe "Pierre Mopinot".

• 1er août 1784, Reims : Il perçoit la somme de 40 livres d'honoraires annuels.

• 31 décembre 1785, Reims : Le "Journal de recettes et dépenses du chapitre de Saint-Denis, 1782-1790" mentionne 112 livres de gages annules perçus à cette date.

• 31 décembre 1787, Reims : On relève dans le même journal la somme de  327 livres 8 sols versée  au sr MOPINOT, pour son année d’assistances aux offices, leçons [de musique?] données aux novices et autres frais, dans la marge « chantre ».

• 22 mai 1790, Reims : Il écrit à l'Assemblée Nationale par l'intermédiaire de son Comité ecclésiastique qui en a gardé l'adresse. "Supplie très humblement Pierre Mopinos clerc chantre de la paroisse de Saint-Denis de la ville de Reims en Champagne, disant que le doyen de la cathédrale de ladite ville de Reims est titulaire d’une ferme appellé la cense des béréver, sise a Lavannes trois lieux de Reims, contenant soixante-trois arpents de terres labourables, l’arpent contient cent six vergers deux tiers, dix pouces deux cinquième pour pied, vingt pieds pour verger, le bail de cette ferme vient d’expirer, elle était louée cent huit livres. Aux termes de l’article deux du décret du dix mai, il est permit aux particuliers qui veulent acquérir de faire des offres au comité ecclésiastique, la suppliant désirant acquérir la petite ferme dont il s’agit en offre six mille livres payables un tiers comptant, un tiers dans un an, et l’autre tiers dans deux ans. Ce considéré, nos seigneurs il plaise recevoir les offres du suppliant qui ne cessera d’être fidèle à la nation, aux lois constitutionnelles de l’état et au roy.J’ai l’honneur d’être très sincèrement, nos seigneurs,Notre très humble très obéissant serviteur Mopinos clerc de Saint-Denis". La somme que propose MOPINOT semble importante au regard de ses gages de chantre. Il perçoit annuellement la somme de 700 livres mais sans doute comme chantre, sacristain et chargé des enfants de chœur [on peut penser que ses gages de chantre s'élèvent à 250 livres l'année si on se base sur le versement de décembre 1790?]. Il chante aussi à la paroisse Saint-Denis, qui se trouve dans le même édifice de culte, mais on ne connait pas le montant de ses appointements dans cette structure [peut-être même sont-ils compris dans les 700 livres]. Il partge le lutrin avec Jean-Baptiste DESPRAT et les deux chantres sont accompagnés par le serpent Charles Louis DROUET et aux offices solennels par l'organiste Pierre THULLIER.
• 13 décembre 1790, Reims : On lui verse 203 livres comme "acompte à Mr MOPINOT, chantre" puis, à la date du 24 décembre "250 livres à Mr MOPINOT pour son année d’assistances aux offices".

• 29 mars 1791, Reims : Le directoire du département de la Marne délibère "29° Que le S.Maupinot, chantre laic et sacristain de l'Eglise de St Denis chargé des enfans de choeur âgé de 43 ans, dont le traitement fixe et casuel pouvoit monter à 700# ayant 18 ans de service doit obtenir une gratification une fois payée de 700# contre l'avis du district qui estime pour une pension viagere de 200#...700#".
• 1791 : Il envoie une supplique au citoyen de Branche, administrateur du département de la Marne en mission dans la ville de Reims dans laquelle on lit "Pierre Mopinot, cultivateur demeurant à Reims rue de la Réunion n°4 et 5, Vous expose qu'il est domicilié en cette commune depuis 25 ans, qu'il a exercer l'état de chantre en l'église Saint-Denis et autres jusqu'à la suppression des églises. Il est resté avec son épouse et quatre enfants sans état et avec peu de fortune. Il possedoit des terres sur le territoire de Pomacle, il ne lui restoit d'autres parts a prendre pour subsister que de les faire valoir lui même. Il s'étoit pourvu de deux chevaux et depuis sa suppression il ne fait rien autre chose que de conduire tous les jours une voiture de fermier a Reims sur ses terres a Pomacle, de sorte que ces terres deviennent bonnes [suit le détail de ses revenu de cultivateur". 

• 3 octobre 1792, Reims : Le directoire du département reconnaît que MOPINOT, chantre et sacristain à Saint-Denis, n'a encore rien touché et "attendu que d'après la mention faite dans l'état du directoire du district de Reims, tous les dénommés ci dessus sont remplacés avec les mêmes appointements dans la nouvelle église paroissiale de Reims [...] nous disons qu'il n'y a lieu, quant à présent, à leur accorder aucun traitement ny gratification, et cependant considérant qu'ils n'ont touché aucun traitement depuis la suppression des chapitres jusqu'a l'organisation des nouvelles paroisses, nous disons que pour leur tenir d’indemnité, il leur sera accordé à chacun une demi année des gages dont ils jouissoient; en conséquence autorisons le directoire du District de Reims à ouvrir un compte avec eux et à leur faire payer ou restituer les sommes qui peuvent leur être dues ou qu'ils auroient reçu de trop [...]".

• 14 juin 1825, Boult-sur-Suippes [Marne] : Remy Vacquand, 42 ans, son gendre et Ponce Faille, 54 ans, son cousin déclarent le décès survenu ce jour à une heure du matin en la maison de Remy Vacquand de Pierre MOPINOT, âgé de 79 ans, natif de Lavannes, bourgeois, veuf de Jeanne Marguerite Berger, domicilié à Boult.

Mise à jour : 30 janvier 2022

Sources
F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1 L 1360 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2E 364/ 2 ; F-Ad51/ 2E 364/ 23 ; F-Ad51/ 2E 516/ 1 ; F-Ad51/ 2E 83/ 5 ; F-Ad51/ 54 H 41 ; F-Ad51/ 54H 58  ; F-An/ DXIX/056/191/13 ; F-An/ DXIX/090/757/04 ; F-An/ DXIX/090/757/06 ; F-An/ DXIX/100/173

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