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MONS, Jean-Baptiste (ca 1733-1796)
État civil
NOM : MONS     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MONCE
Date(s) : 1733 ca  / 1796-1-13 
Notes biographiques

D'origine picarde, Jean-Baptiste MONS chante la basse-contre à la collégiale de Guise puis à la cathédrale de Soissons avant de se fixer à Reims en 1767. Il y chante à la cathédrale Notre-Dame jusqu'à la cessation du culte en 1793.

• [1733], Guise [Aisne] : D'après son acte de mariage, c'est dans cette petite localité que Jean-Baptiste MONS vient au monde. L'acte de baptême n'a pas été retrouvé [tables alphabétiques à la fin de chaque année pourtant]. Ses parents s'y sont mariés. Il est le fils de Jean-Baptiste, clerc laïc et de Marie Jeanne La Chevardière. Le 5 mars 1738, un frère est baptisé à Boué où son père est maître d'école [mais on ne relève pas sa signature très en amont avant cette date]. Jean-Baptiste a sans doute été baptisé dans un petit village des alentours de Guise, là où son père était en poste.

• 7 février 1752, Guise : Jean-Baptiste MONS se marie avec Marguerite Dagneaux.
• 11 octobre 1752, Guise : Il signe pour la première fois au bas d'un acte de sépulture dans le registre de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul, unique paroisse de la ville.

• 11 janvier 1754, Guise : Pour la première fois, on précise sa profession à côté de son nom, il est chantre. Il est au service de la paroisse mais aussi à celle de la collégiale Saint-Gervais-et-Protais qui se trouve dans l'enceinte du château. Dans sa supplique de 1790, il précise qu'il a passé "plusieurs autres [années] dans une collégiale à Guise". L'église paroissiale ne se situe pas au même endroit.

• 1756-1760, Guise : Trois enfants naissent de son couple et sont baptisés par le curé, celui-ci est également chanoine de la collégiale. Il s'agit de Jean Pierre (23 avril 1756), Marie Anne Denise Marguerite (31 août 1757) dont le parrain est l'abbé Goulin chanoine de la collégiale, et Jeanne Marguerite (16 février 1759).

• 6 décembre 1761, Guise : Il signe pour la dernière fois dans le registre paroissial. Le 11 décembre suivant, c'est Maurice MARTEAU qui signe à sa place.

•  [1762-1767], Soissons [Aisne] : Il passe 5 ans au service de la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais.

• 1er avril 1767, Soissons : Stanislas François Valéry, fils de Jean-Baptiste MONS et de Marguerite Dagneaux voit le jour. Il est baptisé en l'église paroissiale Saint-Laurent. Le père est encore en poste comme musicien de la cathédrale [les registres paroissiaux de la ville de Soissons ont brûlé en 1814].

• [1767], Reims : Il entre au service de la cathédrale de Notre-Dame en qualité de basse-contre. Le registre capitulaire de cette époque n'existe plus et on ne connaît pas la date exacte de son admission.

• 22 février 1768, Reims : Le chapitre accorde une gratification de 18 livres à la basse-contre Jean-Baptiste MONS, plus la somme de 18 livres s'il poursuit comme il le fait en s'appliquant dans son service durant l’office divin durant la période du Carême.

• 21 octobre 1768, Reims : Jean-Baptiste MONS assiste à l'inhumation de Charles Bonjour, fils du suisse de la cathédrale Notre-Dame.

• 26 août 1772, Reims : Il signe comme témoin au mariage célébré paroisse Saint-Symphorien de Jean François BOULART, basse-contre à la cathédrale.

• 14 novembre 1775, Reims : La compagnie fixe pour le pain capitulaire des basses-contre la somme hebdomadaire de 14 livres et 21 sols. Le 17 novembre, on lui avance la somme de 30 livres qu'il remboursera sur le pied d'une livre par semaine.

• 16 février 1776, Reims : Qualifié de "vicaire musicien" de la cathédrale, il signe comme témoin lors de l'installation dans le chœur de Guillaume TILMON, un nouveau chapelain.
• 9 septembre 1776, Reims : Le chapitre lui avance la somme de 150 livres qu'il remboursera en versant 3 livres par semaine.

• 11 février 1777, Reims : Il signe au bas de l'acte de mariage, paroisse Saint-Michel, de leur fille Marguerite, âgée de 18 ans, avec François Eugène Delacroix. Sa qualité de musicien de la cathédrale est précisée.
• 16 juin 1777 : Le chapitre accorde à "Jean Baptiste MONCE, graviosis vocis vicarii" [basse contre], une permission dont l'objet n'est pas précisé.
• 3 septembre 1777 : Il reçoit encore une avance de 150 livres afin de lui permettre de se procurer des choses nécessaires pour le prochain hiver, il remboursera 4 livres par semaine. Le 10, il obtient une autorisation de congé pour s’occuper de ses affaires.

• 11 mai 1778, Reims : Il demande des réparations à la maison qu’il tient en location du chapitre.
• 27 juillet 1778, Reims : MONS pourra partir en congé mais quand la quatrième basse-contre aura été reçue, on lui avance 150 livres qu’il remboursera 3 livres par semaine.

• 20 janvier 1784, Reims : Il signe comme témoin au mariage célébré paroisse Saint-Hilaire de Jean-Baptiste MANDREVILLE, il est présenté comme "ordinaire de l’Eglise de Reims".

1790, Reims : Dans la supplique qu'il adresse à l'administration du district de Reims, MONS dit avoir servi la cathédrale durant 23 ans en tant que basse-contre. Il précise, qu'en 1790, ses appointements annuels s'élevaient à 882 livres 12 sols. S'y ajoutaient 18 livres de rétributions annuelles et les honoraires versés par les chapelains de l'Ancienne (24 livres) et de la Nouvelle congrégation (12 livres). Le total de ses revenus annuels atteignaient   936 livres 12 sols. Jean-Baptiste précise qu'avant la suppression, il avait en outre l'assurance de toucher ses appointements à vie en cas d'infirmité. par ailleurs, il a charges d'âmes car il est marié et a plusieurs enfants.
A la date du 25 novembre 1790, jour de la fermeture définitive du chapitre, le corps de musique de la cathédrale Notre-Dame, conduit par l'abbé Henri HARDOUIN comporte quatre basses-contres (Jean François BOULART, Louis François CARPENTIER, Jean François Auguste DOUSSY, Jean-Baptiste MONS), un basse-taille, (Jean-Baptiste LASNIER), une haute-taille (François THIRIAT) ainsi que les serpents-bassons Pierre Claude CARON et Nicolas Blaise MANFAIT, sans oublier les deux organistes Jacques TURPIN et son fils, suppléant et survivancier, Pierre Nicolas TURPIN, et quelques bénéficiers aux fonctions cantorales mais dont la tessiture  n'est pas précisée dans les sources explorées. Il s'agit des quatre grands-prêtres Jean-Baptiste Étienne BARBELET, François MAUVY, Guillaume TILMON et Jean Pierre TROUSSIN. Enfin, on peut citer Jean-Baptiste PELLETIER "clerc et musicien" Par ailleurs, dix enfants de chœur sont en cours de formation à la maîtrise de la cathédrale.
 
• 29 mars 1791, Châlons[-en-Champagne] [Marne] : Le directoire du département décide "7° Que Jean-Baptiste MONS, basse contre âgé de 59 ans ayant 23 années de service dans l'église de Reims et antérieurement 5 autres années tant en l'église de Soissons qu'au chapitre de Guise et qui jouissoit d'un traitement de 900 livres doit obtenir une pension viagère de 600 livres".

• 3 octobre 1792, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Le directoire du département de la Marne, "vu les pétitions des anciens chantres, musiciens et employés des anciens établissements supprimés demandant à percevoir une pension ou une gratification, les différents actes capitulaires et baptistaires, les avis du district de Reims, reconnaît que ces derniers ont déjà reçu du directoire du départements les sommes suivantes", soit 450 livres pour MONS, "et attendu que d'après la mention faite dans l'état du directoire du district de Reims, tous les dénommés ci dessus sont remplacés avec les mêmes appointements dans la nouvelle église paroissiale de Reims [...] nous disons qu'il n'y a lieu, quant à présent, à leur accorder aucun traitement ny gratification, et cependant considérant qu'ils n'ont touché aucun traitement depuis la suppression des chapitres jusqu'a l'organisation des nouvelles paroisses, nous disons que pour leur tenir d’indemnité, il leur sera accordé à chacun une demi année des gages dont ils jouissoient; en conséquence autorisons le directoire du District de Reims à ouvrir un compte avec eux et à leur faire payer ou restituer les sommes qui peuvent leur être dues ou qu'ils auroient reçu de trop [...]".

• 29 janvier 1793, Reims : Toujours en fonction comme musicien à la cathédrale, il signe au mariage de son fils Jean-Baptiste, ci-devant soldat au premier régiment d'infanterie de marine, 2e bataillon, compagnie de Saury, ayant congé absolu depuis le 25 novembre 1792, perruquier, avec la fille d'un laboureur, Marie Madeleine Françoise Day.

• 9 octobre 1794, Châlons[-en-Champagne] : Le Directoire de département ayant vérifié la pétition et les certificats produits par l'ancien musicien, attestant notamment ses 33 ans de service, lui accorde une pension annuelle de 400 livres, à compter du 1er janvier 1791.

• 13 janvier 1796, Reims : Jean-Baptiste MONS meurt en son domicile au Parvis du Temple, à l'âge de 64 ans. Le décès est déclaré le lendemain par son fils Jean-Baptiste domicilié rue des Capucins et par un de ses neveux.

Mise à jour : 4 février 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 0603-0604 ; F-Ad02/ 5MI 0908 ; F-Ad02/ 5MI0603 ; F-Ad51/ 1 L 1355 ; F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2 G 645 ; F-Ad51/ 2 G 646 ; F-Ad51/ 2 G 647 ; F-Ad51/ 2 G 654 ; F-Ad51/ 2E 534/ 117 ; F-Ad51/ 2E 534/ 118 ; F-Ad51/ 2E 534/ 147 ; F-Ad51/ 2E 534/ 334 ; F-Ad51/ 2E 534/462 ; F-Ad51/ 2E534/ 118 ; F-Ad51/ 2E534/147 ; F-Ad51/ 2E534/62 ; F-Ad51/ 2G 646 ; F-Ad51/ G 659 ; F-Ad60/ 2LP 1126 ; F-An/ DXIX/056/194/05 ; F-An/ DXIX/090/757/06

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