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Pour citer Muséfrem
MONFILS, Claude (ca 1703-1787)
Autre(s) forme(s) du nom : MONTFILS
Date(s) : 1703 ca / 1787-2-17
Claude MONFILS est longuement "maître de musique" en exercice dans l’église collégiale et paroissiale de Saint-Georges de Vesoul, en Franche-Comté. Il est parfois qualifié de "maître musicien" et parfois de "maître des enfants de chœur". Le culte paroissial de Saint-Georges étant étroitement imbriqué avec le fonctionnement du chapitre collégial au sein du même édifice, il est probable que le musicien ait été à la fois au service du chapitre et de la paroisse et rémunéré partiellement par chaque partie.
• [Vers 1703], Vesoul : Selon l'âge indiqué à son décès, Claude MONFILS serait né vers 1703. Il est fils de Claude Monfils et de Claudine Garret ou Garrel.
• [Vers 1710-vers 1720] : On ignore tout de la formation à la musique du jeune homme. A-t-il été enfant de chœur à la collégiale de sa ville natale ? Ou du chef-lieu de son diocèse, Besançon ? Ou ailleurs ...
• 10 septembre 1724, Vesoul : Le vicaire de Saint-Georges confère la bénédiction nuptiale à Claude MONFILS, "notre paroissien", et à Pierrette Boisset/Boissel de Vesoul. Si les parents Monfils/Garret sont décédés, en revanche, le grand-père, Guillaume Garret, "aïeul maternel du marié", est cité comme premier témoin. Aucun métier n'est spécifié. Le marié signe "CL.Monfils".
• À partir du 8 juin 1725 et durant les vingt années qui suivent, le couple donne naissance à de nombreux enfants (au moins onze). C'est seulement à partir de 1738 que le rédacteur des actes mentionne les fonctions exercées par Claude MONFILS : "maître musicien". Il est plus que vraisemblable qu'il exerçait déjà des fonctions musicales auparavant, mais rien n'en était dit dans le registre paroissial.
• 24 janvier 1742 : Le chapitre de la collégiale Saint-Georges de Vesoul en Franche-Comté obtient de l’archevêque de Besançon l’union de neuf chapelles à la mense capitulaire, afin de financer l’entretien de quatre chantres jugés nécessaires pour "la plus grande décence du service divin". Comment ces quatre chantres s'intègrent-ils au sein de ceux qui, tel le "maître musicien" Claude MONFILS, était déjà en poste au chœur de Saint-Georges ?
• 22 juin 1743, Vesoul : Le sieur Claude MONFILS, "maitre de musique à Vesoul", assiste à l'inhumation dans le cimetière de la confrérie de la croix du petit Claude-Simon Regnauld, âgé d’environ vingt-deux mois, mort la veille. L'enfant est un neveu du maître de musique, fils de sa sœur Anne, qui a épousé le marchand tanneur Guillaume Regnaud / Regnault à Vesoul le 14 juillet 1739. Claude MONFILS, "frère de la mariée" avait assisté à la cérémonie et signé "CL. Monfils." l'acte de mariage.
• 29 octobre 1743 : Le sieur Claude MONFILS est l'un des quatre témoins au mariage de François MAGNIEN avec Anne-Claude-Hélène Mareschal/ Marschal, "tous deux nos paroissiens". La présence du maître de musique à ces noces suggère que le jeune marié chante au chœur de Saint-Georges – ce qui sera confirmé ultérieurement.
• 25 juillet 1744, Vesoul : Dans le cimetière de la confrérie de la croix est inhumé le petit Claude-Joseph Monfils, décédé la veille âgé d’environ deux ans et un mois (donc né vers mai-juin 1742). Il est dit "fils du sieur Claude MONFILS, maitre de musique de cette paroisse". La formulation désignant le métier du père est-elle à prendre au pied de la lettre (il serait maître de la paroisse et non du chapitre collégial) ou signifie-telle qu'il est maître de musique d'une part, et qu'il demeure sur cette paroisse Saint-Georges d'autre part, avec une virgule sous-entendue entre les deux éléments ?
• 16 juillet 1745, Vesoul : La question précédente est en partie résolue par cet acte de baptême qui donne le sieur Claude MONFILS comme "maître des enfants de chœur", ce qui signifie en principe les enfants de chœur de la collégiale. La nouvelle-née, Marie-Louise, a pour parrain Dom Louis Madroux, religieux de l’ordre de Cîteaux, et pour marraine Sœur Marie-Louise Prévost, du couvent "de l’Annonciade céleste de cette ville", tous deux absents et représentés au baptême par Mr Madroux, père du parrain, et madame Cécile Prévost, épouse de Mr Claude Seguin, "Lieutenant Criminel aux Juges royaux de la ville", sœur de la marraine.
• 11 juillet 1749, Vesoul : L'inhumation du petit Anatoile, décédé la veille à l'âge d'environ six mois, fils de François MAGNIEN, a lieu "dans le caveau de l’église paroissiale, en présence des sieurs Claude MONFILS, maitre de musique, Ferdinand Renard et de Sébastien Paillotte".
• 8 mai 1753, Vesoul : Claude MONFILS et Pierrette Boissel assistent au mariage de leur fille Denise avec François Demaison. Les deux jeunes gens sont âgés de 21 ans et savent signer avec aisance.
• 26 décembre 1759, Vesoul : Denise-Henriette Monfils – l'une des filles du maître de musique – est marraine de l'un des enfants Magnien/Mareschal. Cela confirme les liens tissés au sein des milieux musicaux de la ville, et en particulier entre les familles MONFILS et MAGNIEN.
• 22 avril 1776, Vesoul : Le sieur Claude MONFILS – entre temps devenu veuf – assiste à la sépulture dans "l’église paroissiale de cette ville" de son fils Antoine-Joseph, mort la veille à l'âge de 36 ans. Ce fils était docteur en médecine.
• 17 février 1787, Vesoul : Le sieur Claude MONFILS, "maitre de musique en l’église paroissiale de cette ville", meurt à l'âge d’environ 84 ans. Il est inhumé le lendemain dans le cimetière de cette paroisse, en présence des sieurs François Demaison son gendre, et François Garret, soussignés avec nous.
On peine à percevoir par qui MONFILS a été remplacé. On sait que quelque trois ans plus tard, en 1790, la fonction de maître des enfants de chœur est exercée par l'organiste Christian JÄGER (qui sans doute avait pris le relais à la maitrise longtemps avant le décès du vieux maître). Le poste de premier chantre est au même moment occupé par le prêtre Desle-François LARÈRE.
Mise à jour : 20 mars 2022