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Pour citer Muséfrem
MEYER, Jean Georges (ca 1762-1823)
Autre(s) forme(s) du nom : MEYÈRE
MAYERE
George
Date(s) : 1762 ca / 1823-5-22
Originaire d'Alsace, Georges ou Jean-Georges MEYER est en 1790 organiste (et chantre) à la collégiale Saint-Martin de Lure, en Franche-Comté, à environ 60 km à l'ouest de sa paroisse d'origine.
• [1762], Balschwiller [Haut-Rhin] : Selon son acte de mariage, Georges MEYER est né à Balschwiller en Alsace, dans le diocèse de Bâle vers 1762 (vers 1763 selon l'âge indiqué à son décès). Son père, Georges 'Mayere', est en 1786 "bourgeois et maitre d'école à Balschwiller". En tant que maître d'école, il est très probablement également chantre de la paroisse. Sa mère, Catherine Dietsch ("Desestre" dans l'acte de décès de son fils), est décédée avant 1786.
• Comme il est fréquent, on ignore tout de la jeunesse de Georges MEYER, de sa formation à la musique et de son ou ses premiers poste(s). Il a possiblement été enfant de chœur dans une maîtrise voisine (à Mulhouse ? à Bâle ?) mais sa supplique de fin 1790 n'y fait pas la moindre allusion. Son père maître d'école l'a probablement initié au chant d'Église. Mais où, avec qui, a-t-il appris à toucher l'orgue ? Lorsqu'il arrive à Lure, il a environ vingt ans.
• 14 septembre 1782 : Dans sa supplique de fin 1790, Georges MEYER explique avoir été à cette date du 14 septembre 1782 "appelé par le chapitre de Lure pour y remplir les fonctions de chantre et d'organiste", en échange d'émoluments de 400 livres par an. Lors de son engagement, le chapitre lui promet une retraite de 400 livres après 24 ans de service.
• 1er juin 1786, Lure : Georges MEYER, âgé de 24 ans, est dit "organiste et musicien à Lure" lorsqu'il se marie avec Dlle Ursule Vazener, âgée de 26 ans, fille de feu Joseph Vazener et de Françoise Biérer, bourgeois et marchands à Lure. Les témoins de la mariée sont un oncle maternel et un beau-frère. Ceux du marié sont le receveur du chapitre, et un certain Jean Glore qui reste à identifier. Les deux époux et leurs témoins savent signer ("Ursule Vazener" et "George Meyer organiste").
• 9 avril 1787, 21 juin 1788, 28 septembre 1791 : Quatre filles Meyer, dont une paire de jumelles, sont baptisées à Saint-Martin de Lure. On remarque que la pluriactivité de Georges MEYER pré-existe à la Révolution puisque lors du baptême du 8 avril 1787, il est déjà dit "négociant". La petite fille baptisée le 21 juin 1788 porte le prénom de Cécile, associé à celui de Magdeleine. Elle meurt à l'âge de trois mois. Lors de son baptême, George MEYER est dit "organiste". Lors de son inhumation, on précise "organiste au chapitre". Lors du baptême des jumelles de 1791, il est dit "marchand à Lure".
Les parrains et marraines sont majoritairement choisis dans le cercle familial (Vazener, Bierer…). Le parrain du 28 septembre 1791 est néanmoins le "secrétaire du district de Lure", ce qui peut suggérer une proximité entre l'organiste et les nouvelles autorités locales.
• 22 août 1788, Lure : George MEYER, "organiste", est témoin au mariage de sa sœur Catherine, 24 ans, avec Joseph Bierer, 30 ans, fils de Joseph Bierer, "bourgeois de Lure".
• 1790, Lure : Georges MEYER est toujours organiste du chapitre de la collégiale Saint-Martin de Lure, aux appointements de 400 livres par an. À ceci il faut ajouter 20 livres annuelles pour son service lors des messes de fondation (soit dix sols par messe). Le chapitre emploie par ailleurs trois chantres prêtres, Christophe GUEUREY, Pierre-Hubert RENAUD et Claude CLERC, et deux chantres séculiers, Joseph CHAUVELOT, et Claude-Antoine PONCEOT (ce dernier remplissant en sus la fonction de "receveur du chapitre équestral et princier de Lure").
• [Fin 1790] : Georges MEYER adresse une supplique au directoire de département afin d'obtenir un dédommagement de la perte de son état. Il déclare avoir trente ans, être père de famille. Il affirme que le chapitre de Lure était pour lui "le seul moyen de subsister" – alors que plusieurs actes paroissiaux antérieurs l'avaient clairement qualifié de "négociant" ou de "marchand", prouvant donc qu'il exerçait une autre activité en parallèle.
• 18 décembre 1790 : Le directoire du district de Lure constate la véracité des dires de Georges MEYER concernant son traitement.
• 28 février 1791 : Dans un second avis, le directoire du district confirme que MEYER a exercé ses fonctions jusqu'à la fermeture du chapitre en novembre 1790 mais qu'il n'a touché que 200 livres pour son service de l'année 1790, le 5 mars 1790. En conséquence de quoi le directoire de district ordonne que lui soient versés les 200 livres restantes. En outre, il est d'avis que lui soit versé une pension de 100 livres, conformément à la décision capitulaire du 26 octobre 1789 (Meyer ne fait mention de cette décision dans aucune de ses suppliques).
• 20 mai 1791 : Le directoire du département de la Haute-Saône confirme la pension annuelle de 100 livres accordée par le chapitre et lui accorde en outre une gratification de 600 livres "une fois payée".
• 19 octobre 1793, Lure : George MEYER, "négociant et ci-devant organiste du ci-devant Chapitre de Lure", et Claude-Antoine PONCEOT, "aussi ancien organiste au ci-devant Chapitre de Saint-Hypolite", expertisent l'orgue que le facteur Jean RICHARD a démonté de la ci-devant église collégiale de Lure et a remonté dans l'église paroissiale Saint-Martin. Le premier a été choisi par la Municipalité, le second par le facteur. Après avoir prêté serment, ils examinent l'instrument et en jouent ("De là, nous avons passé aux claviers : nous les avons touché et trouvés fort doux, sans arrêt, et faisant bien leurs fonctions"…), estiment la valeur de ce que le facteur a fait en plus de son marché, rédigent et signent leur rapport, très positif dans l'ensemble.
• 20 frimaire an II (10 décembre 1793), Lure : Moins de deux mois après cette expertise commune, son confrère Claude-Antoine PONCEOT, "négociant", âgé de 58 ans, décède "environ les cinq heures du soir, en sa maison Grand Rue au dit Lure".
• 18 mars 1793 puis 3 messidor an X (24 juin 1798), Lure : Les naissances de deux fils Meyer ont été retrouvées (il y en eut probablement d'autres), le premier prénommé Jean-Georges et le second Georges. Le père est dit une fois "négociant" et une fois "marchand". Les deux accouchements ont eu lieu "dans sa maison située Grande Rue de cette ville".
• 13 brumaire an III (3 novembre 1794) : Depuis Langres où il s'est installé avec sa femme et sa fille, Jean RICHARD écrit au "Citoyen Mayer, marchand et organiste, Grande Rue, à Lure" pour le prier de récupérer en son nom les 900 livres qui lui restent dues par la Municipalité de Lure de ses travaux sur l'orgue. C'est un signe de la confiance qui existe entre les deux hommes.
• 23 mai 1823, Lure : Ce sont deux employés municipaux, le receveur municipal et le secrétaire de la mairie, qui déclarent le décès, survenu la veille à cinq heures après midi, de Jean-Georges MEYER, âgé de 60 ans, "négociant", époux de Ursule Vazener, fils de défunts Jean-Georges Meyer et Catherine Desestre.
Mise à jour : 5 mai 2022