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MAUROY, Claude (ca 1732-1793)
État civil
NOM : MAUROY     Prénom(s) : Claude      Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MONROY
Date(s) : 1732 ca  / 1793-1-13 
Notes biographiques

Originaire de Picardie, Claude MAUROY est fils de recteur d'école. Après avoir été en poste à la prestigieuse Sainte Chapelle du Roi à Dijon, il exerce à la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle en 1790. Obligé d'arrêter son activité musicale dès 1791 pour infirmité, il décède peu après à l'hôpital de La Rochelle, à l'âge de 61 ans.

• Claude MAUROY serait né vers 1732 "paroisse Saint Christ ci-devant Picardie", selon son acte de décès. Il s'agit sans doute du village de Saint-Christ-Briost, en Picardie, dont les registres d'état civil antérieurs à la Révolution n'existent plus. Au moment de son mariage, il déclare que son père était recteur d'école à "Sery Mézière, diocèse de Laon", sans doute Séry-les-Mézières, à une trentaine de kilomètres au nord de Laon.

• 20 août 1763, Toul [Meurthe-et-Moselle] : Claude MAUROY [est-ce vraiment lui ?] est reçu basse-taille à la cathédrale aux conditions ordinaires.

• 14 septembre 1769, Dijon : En l'étude du notaire Bernard, un contrat de mariage est établi entre le "sieur Claude MAUROY, musicien de la Sainte Chapelle du Roy à Dijon, y demeurant" et Claire Nief, orpheline d'un père qui était cordonnier à Créancey (localité située à 42 km à l'ouest de Dijon). Les apports des deux futurs ont été soigneusement équilibrés : 150 livres en argent comptant de part et d'autre. Il est précisé que les 150 livres du musicien proviennent "de ses épargnes". Chacun mettra 50 livres dans la communauté. Le jeune homme s'engage à offrir 24 livres de bijoux à sa future épouse, et promet un douaire de 60 livres. Les deux fiancés étant majeurs et orphelins, aucun parent n'est présent. On remarque également l'absence du milieu musical : ils sont accompagnés d'un maître serrurier, d'un maître cordonnier, d'un marchand fayancier et d'un fripier.
• Le lendemain, 15 septembre 1769, le mariage est célébré à l'église paroissiale Saint-Nicolas de Dijon. Seule la présence d'un certain Jean MICHER ou MICHET qui est dit "bas officier à Clairvaux" peut évoquer l'insertion du jeune marié dans les milieux de la musique d'Église.

• La vie et la carrière de Claude MAUROY entre 1769 et 1790 restent à éclairer, notamment la date à laquelle il quitte Dijon et celle où il arrive à La Rochelle. Les archives très lacunaires de la Sainte-Chapelle de Dijon ne permettent guère d'éclairer son activité dijonnaise.

• En 1790, La Rochelle : Claude MAUROY est musicien à la cathédrale Saint-Louis.
• Le 14 mai 1790, La Rochelle : Claude MAUROY et ses collègues musiciens de la cathédrale Saint-Louis, CROUZET (maître de musique), CHARMOY, VATTIER, MAUGÉ, BOUYER, AUBRY, PAUVERT, PERRIN, VINCHON, GAUDRION, et BURDELOT, adressent une pétition collective au Comité ecclésiastique afin d'obtenir des secours. Son traitement annuel est alors fixé à 400 livres.

• En 1791, Le directoire du district fixe son traitement à 400 livres pour l'année. Durant le mois de mai, Claude MAUROY effectue plusieurs demandes avec d'autres musiciens : AUBRY, BURDELOT, CHARMOY, MAUGÉ, BOUYER, et PAUVERT pour obtenir un acompte sur son traitement. Sa demande est acceptée, il reçoit la somme de 137 livres 10 sols (soit 37 livres 10 sols de son premier trimestre et 100 livres pour le premier quartier d'avril). On apprend que Claude MAUROY est "infirme et hors d'état de gagner sa vie", c'est pourquoi le district lui attribue une augmentation et le paiement d'une pension pour son infirmité.
Le 1er octobre 1791, il obtient le paiement de son quatrième trimestre.

• En 1792, Claude MAUROY effectue à nouveau des démarches pour demander une pension en vertu de la loi du 1er juillet 1792.
Le 16 novembre 1792, il est arrêté que le citoyen MONROY recevra 100 livres par trimestre pour les trois premiers trimestres de 1792.

• Le 13 janvier 1793, La Rochelle : Claude MAUROY décède à l'hôpital Saint-Louis de la ville, âgé de 61 ans. Sa veuve, Claire Nief, demande fin janvier, le paiement de la pension due à son mari pour "le dernier trimestre de 1792 et les 13 premiers jours de janvier", soit la somme de 114 livres 9 sols. Le 8 février, le district satisfait sa demande.

• Le 14 novembre 1814, Dijon : Claire Nief, la veuve de Claude MAUROY, revenue dans sa Bourgogne natale, décède à l'hôpital de Dijon, "par suite de caducité". Elle était âgée de 83 ans. Son décès est déclaré par des employés de l'hôpital.

Mise à jour : 14 novembre 2020

Sources
F-Ad17 / La Rochelle, D 1793 ; F-Ad17/ L 309 ; F-Ad17/ L 319 ; F-Ad17/ L 398 ; F-Ad21/ 4E 2/1377 ; F-Ad21/ BMS Saint-Nicolas ; F-Ad21/ Dijon, D 1814 ; F-An/ DXIX/056/196/02 ; F-An/ DXIX/091/778/01 ; F-An/ LL 615 ; G. Clanché, La musique, le chœur, le bas-chœur de la cathédrale de Toul, 1935

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