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MAUBAN, François, l'Ainé (1713-1779)
État civil
NOM : MAUBAN     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : l'Ainé
Date(s) : 1713-11-3   / 1779-1-26
Notes biographiques

François MAUBAN est maître de danse et violoniste à Orléans. Père et frère de musiciens et de maîtres à danser, il est placé au cœur de tout un réseau de sociabilité articulée autour de la musique et de la danse. Il doit de figurer dans la base Muséfrem à ses liens évidents avec le milieu des musiciens d'Église orléanais.

• 3 novembre 1713, Orléans : Cinquième enfant de François Mauban, cordier, et d’Élisabeth Bourdin, Jacques-François MAUBAN naît sur la paroisse Notre-Dame du Chemin et y est baptisé le lendemain. Son parrain n'est autre que Jacques DARNAULT père, qui lui confère son premier prénom. Cependant son prénom d'usage sera ensuite seulement François.
Il se pourrait que, quoique régulièrement dit cordier à l'occasion des baptêmes de ses nombreux enfants (17 en tout !), son père ait appartenu aux milieux musicaux de la ville, voire à la communauté des ménétriers. On peut a minima affirmer que la famille Mauban est liée à la famille Darnault : le 11 mars 1712, François Mauban père avait été parrain du 5ème enfant de Jacques DARNAULT père. Quelle influence son parrain aura-t-il sur l'acquisition de la formation professionnelle du jeune garçon ?

• 7 octobre 1723, Orléans : Jacques Regnault DARNAULT fils tient sur les fonts baptismaux de la paroisse Notre-Dame du Chemin le douzième enfant du couple Mauban / Bourdin. Il a seize ans. François Mauban en a dix. On peut imaginer les deux adolescents progressant ensemble dans l'apprentissage du violon et de la danse sous la conduite de Jacques DARNAULT père, le parrain de François.

• 12 septembre 1730 : Toujours sur la Paroisse Notre-Dame du Chemin, sa mère, Élisabeth Bourdin, accouche de son dix-septième enfant. Le 18 septembre 1730, on enterre son père, François Mauban, cordier, mort la veille à l'âge de 48 ans… La veuve est entourée de François, Élisabeth et Marie-Anne Mauban, "ses enfants".

• 25 juin 1736, Orléans : Dans l'église paroissiale Notre-Dame du Chemin se marient François MAUBAN et Marie Leclair (on trouve aussi la graphie Leclerc…). Le seul métier mentionné est celui du défunt père du marié, qui était cordier. Sa mère est présente, ainsi que deux de ses grands-parents – ce qui est rare – et divers autres membres de la famille Mauban.

• De 1738 à 1750, les sept premiers enfants du couple Mauban - Leclair sont baptisés paroisse Notre-Dame du Chemin. Comme il est habituel dans les registres paroissiaux orléanais, les métiers sont rarement indiqués, mais à deux reprises, les 28 février 1742 et 23 février 1743, François MAUBAN est dit fabriquant ou faiseur de bas au métier. Son jeune frère, Pierre MAUBAN, est parrain en 1742, et le joueur de violoncelle Édouard-Germain SELLO l'est en 1750. Ce parrainage est un signe que le fabricant de bas fréquente déjà les milieux musicaux de la ville, et enseigne très probablement déjà à danser, peut-être depuis des années.

• Entre mars 1750 et mai 1751, la famille a déménagé paroisse Saint-Paul, où naissent deux enfants les 3 juin 1751 et 15 ou 16 juillet 1752. Ce neuvième accouchement se passe mal, l'enfant est ondoyé "en péril de mort" et meurt aussitôt.

• [fin 1752 ou en 1753] La famille quitte Saint-Paul et s’installe paroisse Saint-Éloi pour quelque temps.

• 21 décembre 1753 : Dans l'église de la paroisse Saint-Éloi est baptisé le dixième enfant de François MAUBAN et Marie Leclerc. Le curé de Saint-Éloi qualifie son nouveau paroissien de "symphonier". La marraine est "Dame Élisabeth Roger, épouse de Mr André HERMANT". Quant au parrain, c'est "Mr Jacques BUDON organiste de cette ville". On a là une trace des liens existant entre le milieu des maîtres à danser - joueurs d'instruments et celui des musiciens d'Église.

• 1er mai 1755 : À cette date, paroisse Saint-Éloi, naît le onzième et dernier enfant du couple Mauban-Leclerc, une fille, prénommé Véronique. Le parrain choisi est un vitrier, la marraine sans doute la sage-femme qui a procédé à l'ondoiement de la nouvelle-née, laquelle reçoit un "supplément de baptême" et survivra (voir ci-après au 12 janvier 1779).

• 15 décembre 1757, Orléans : François MAUBAN, de la paroisse Saint-Maurice, est témoin au mariage de Charles Florent BRANCHE et de Marguerite Simon, en compagnie de Jean-Baptiste CHARTON père. Tous deux sont dits "amis" du marié. Sont également présents Jean-Baptiste CHARTON fils et Louis-Aimable-Joseph TOSCAN, témoins de l'épouse, dont ils sont dits eux aussi "amis". François MAUBAN signe "Mauban" avec un joli paraphe évoquant une clé de sol couchée.

• Janvier 1762, Orléans : Dans le projet de budget de l'Académie de musique pour l'année 1762 (seul conservé), "MAUBAN et sa fille" sont prévus pour 250 livres. Sans certitude absolue, on peut penser qu'il s'agit de François MAUBAN et de sa fille Marie. Le maître à danser jouait donc d'un instrument – sans doute du violon – lors des concerts de l'Académie de musique recrée et dirigée par François GIROUST. Il y côtoie à la fois des musiciens d'Église (Christophe MOYREAUPaterne GOURGOULIN, Florent VIGNON, Jacques BUDON, Gabriel LÉVÊQUE, Nicolas-Adrien FRANÇOIS, Jean-François FOUCART, André HERMANT...) et des maîtres indépendants (DARNAULT, le violoniste Charles-Florent BRANCHE)... Sa fille y jouait-elle, elle aussi, du violon, ou y chantait-elle ?

• 13 mars 1766, Orléans : En compagnie de son jeune frère Pierre MAUBAN et de Jean-Baptiste CHARTON père, "MAUBAN l'aîné" assiste et signe à la sépulture de Florent BRANCHE, symphoniste, paroisse Saint-Pierre-Ensentelée.
• 12 mai 1766 : À Saint-Pierre-Lentin, François MAUBAN l'aîné assiste et signe au mariage de sa fille Marie avec Mr Pierre Roger fils d'un "bourgeois" de Ménars-la-Ville [= Mer] dans le diocèse de Blois, soit à une quarantaine de km d'Orléans. La mariée est dite "de cette paroisse" et le rédacteur de l'acte précise qu'elle est accompagnée non seulement de ses père et mère, mais aussi "d'un grand nombre de parens et amis qui ont signé avec les époux et nous". Parmi les nombreux signataires, on identifie des musiciens d'Église (BUDON, FAGUER) et le maître à danser Jean ROBERT.

• [1770], Orléans : Après le départ de François GIROUST pour Paris (en juin 1769), l'Académie de musique périclite rapidement. Les musiciens qui s'y impliquaient perdent ce rendez-vous hebdomadaire qui durant plus de douze ans les a soudés et vraisemblablement stimulés.

• 1775 : Les Étrennes Orléanoises, curieuses et utiles… publient pour la première fois la liste des maîtres d'agrément de la ville d'Orléans. Parmi les maîtres de danse figure "MAUBAN l’aîné, dans le cul de sac près St Paul, & pour le violon".

• [fin 1777] : Son adresse et ses compétences sont restées identiques dans l'almnach de cette année-là (parmi les maîtres de danse, "MAUBAN l'aîné, dans le cul de sac près St-Paul, &pour le violon").

• 12 janvier 1779 : Dans l'église Saint-Paul, est célébré le mariage de la dernière-née des filles Mauban, Véronique, qui va sur ses 24 ans, avec François-Nicolas Lelarge, dont le métier n'est pas précisé dans l'acte de mariage.

• 26 janvier 1779, Orléans : François MAUBAN, "musicien", décède à l'âge de 65 ans "sans avoir pu recevoir aucun sacrement", c'est-à-dire probablement subitement. Il est inhumé le surlendemain dans le cimetière de la paroisse Saint-Paul, en présence de son frère, Pierre MAUBAN, et de François-Nicolas Lelarge, son gendre, mari de Véronique.

Mise à jour : 10 octobre 2019

Sources
Calendrier historique de l'Orléanois… pour 1778. ; F-Ad45/ BMS ND du Chemin ; F-Ad45/ BMS Notre-Dame du Chemin, Orléans ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Pierre-Lentin ; F-Ad45/ BMS St-Eloi d'Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Paul d'Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Pierre-Ensentelée ; FAd45/ BMS St-Paul ; Herluison et Leroy, "Notes artistiques…", 1897  ; Étrennes Orléanoises, curieuses et utiles… pour 1775

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