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MACÉ, Jacques (1750-1794 ap.)
Date(s) : 1750-2-16 / 1794 ap.
D’Angers 13 lieues sont à parcourir pour rejoindre Cholet, capitale des Mauges, au cœur de la guerre entre "Bleus" et "Blancs". Les guerres vendéennes ont détruit Cholet, son industrie florissante, ses femmes et ses hommes. La population est passée de plus de 8.400 habitants en 1780 à 2.000 en 1798. L’église paroissiale principale, Saint-Pierre? est réduite à l’état de cendres en 1793 et 1794 alors que Notre-Dame, épargnée, sert de prison. Seuls subsistent des registres paroissiaux parcellaires et un registre clandestin tenu par le curé Boisnaud qui a préféré partir que de prêter serment. Le XIXème siècle verra le Choletais rebondir, une résilience, avec le retour d’une économie dynamique autour de ses nombreux tisserands, et la reconstruction de ses églises. Notre-Dame, imposante, au style néo-gothique, est conçue à l’instar des cathédrales séculaires, signant ainsi le renouveau de la ville.
• 16 février 1750, Chalonnes [M&L] : Jacques MACÉ, fils de laboureur, fait partie d'une nombreuse fratrie. La famille est installée à Chalonnes-sur-Loire, une dizaine de lieues au Nord de Cholet. La marraine, Perrine Benoit est seule à signer l'acte de baptême.
• La formation initiale de MACÉ reste à établir. Sa présence à Cholet [M&L] est avérée lors du mariage de Pierre DUCHAINAY en 1781 où il précise à côté de sa signature "étudiant". Compte tenu de son origine sociale, de ses 18 frères et sœurs, l'instruction dont il a bénéficié l'a été grâce à sa voix, son intelligence et son courage sans que l'on sache où il a été enfant de chœur.
• 28 novembre 1781, Cholet : MACÉ assiste au mariage de Pierre René DUCHAINAY et de Madeleine Dahuron. Les ecclésiastiques notables y sont fortement représentés : le curé Jottreau de Beaulieu [Deux-Sèvres], Huet prêtre vicaire de Notre-Dame de Cholet ainsi qu'un dénommé Pallard clerc tonsuré. MACÉ signe étudiant, un terme qui interroge compte tenu de son âge, 31 ans.
• [1782]-1790, Cholet : À suivre l'archiviste Célestin Port, Jacques MACÉ exerce comme maître de petite école de Cholet. Il dépend vraisemblablement de la paroisse Notre-Dame où il demeure et se marie en 1783. Les autres maîtres d'école de la ville sont Pierre René DUCHAINAY, aussi dénommé Principal du collège, et Jacques Laurent SICARD qui est attaché à la paroisse Saint-Pierre. Jean ENON étant décédé en 1781, il est le prédécesseur de MACÉ et/ou DUCHAINAY.
• 19 novembre 1783, Cholet : Jacques MACÉ épouse Marie Bonnenfant originaire de La Tessouale [M&L]. La mariée a 46 ans, est "marchande", veuve de Jacques Ouvrard, mère d'un fils, Jacques, né en 1771. Cela ressemble fortement à un mariage d'intérêt. Quelques noms émergent parmi les nombreux signataires de l'acte comme celui de Jacques Ouvrard ou bien du clerc Gaudin, mais plus encore Pierre René DUCHAINAY. Les deux hommes entretiennent des liens amicaux qui perdureront au moment de la Révolution.
• 6 janvier 1794, Cholet : MACÉ a été élu membre du Comité révolutionnaire de Cholet avec entre autres DUCHAINAY. Il fait donc partie des "Bleus" de Cholet et va à ce titre déployer son zèle au service de la cause. L'interrogatoire qu'il a mené auprès de la jeune demoiselle Bouchet de Beaupréau [M&L], 22 ans, illustre son rôle inquisiteur. Geneviève Bouchet est accusée de haranguer la population et "de promettre 15 sols et une bouteille de vin par tête de bleu qu'on lui rapporterait". Malgré les dénégations tant de l'accusée que du greffier de Beaupréau, G. Bouchet est reconnue coupable, "ardente contre-révolutionnaire", puis transférée à Angers où elle est condamnée à l'échafaud quelques jours plus tard. Plusieurs autres Choletaises ont eu à pâtir de ce même fanatisme.
• [1795], Cholet : Lors du mariage Jacques Ouvrard, marchand faïencier, Marie Bonenfant est "défunte" et MACÉ non cité. Ses traces ont disparu sans que soit établi un décès, ou un déplacement. P.R. DUCHAINAY, par exemple, s'est installé à Beaupréau tandis que Jacques Laurent SICARD est à Saumur avec sa famille.
Le parcours des maîtres d'école et chantres exerçant à Cholet a été conduit en analysant les registres paroissiaux. Le nom de Jacques MACÉ, étudiant, apparaît pour la première fois à Cholet lors du mariage de Pierre René DUCHAINAY. Il s'y marie à son tour en 1783, et va devenir un membre zélé du Comité Révolutionnaire en 1794. Ses traces disparaissent ensuite. Les travaux de plusieurs historiens, érudits le citent comme l'un des maîtres d'école, implicitement chantres, de Cholet.
Mise à jour : 28 mars 2020