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LÜCK, Jean (1742-1791)
État civil
NOM : LÜCK     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LUC
LUK
Date(s) : 1742-6-2   / 1791-2-19 
Notes biographiques

Jean LÜCK est originaire du Luxembourg. Il se dit "allemand". Son itinérance l'a mené à Angers en 1755 selon certains, soit à l'âge de 13 ans. Il y restera jusqu'à la fin de ses jours, développant une clientèle en ville où il tient une échoppe, et comme facteur d'orgues. Il peut être considéré comme le successeur de DANGEVILLE, bien qu'il ne réalise pas de gros chantiers. Jean LÜCK exerce jusque dans les années 1788-1790 avec l'arrivée d'un nouveau facteur qui sera célèbre par ses travaux à la cathédrale Saint-Maurice (1810) puis à celle de Nantes. Il s'agit de Christian NYSSEN.

• 2 juin 1742, Echternach [Luxembourg] : À suivre l'acte de décès de Jean LÜCK il naît à Echternach (nom diversement orthographié dans les documents angevins). Il est fils de Jean Lück qui, lors du mariage de son fils est donné comme marchand, et de Susanne Vigilius.

• La formation et les premières expériences professionnelles de Jean LUCK restent à déterminer.

• [1755, Angers] : D'après l'Inventaire des orgues de Maine-et-Loire Jean LÜCK serait déjà installé en Anjou en 1755. Il aurait 13 ans, l'âge de l'apprentissage. L'information mériterait d'être validée.

• 7 novembre 1775, Angers : Les Affiches d'Angers proposent les services du sieur LUCK, allemand, facteur d'orgues. Il a chez lui un clavecin de son invention et de sa façon. Il demeure faubourg Saint-Jacques.

• Le 16 septembre 1779, Angers : Jean LÜCK épouse Marie-Jacquine Prévost, 20 ans, fille de défunt Joseph Prévost et de Jeanne Grugé, en présence de deux organistes, Jean Claude LORIN qui exerce alors à l'abbaye mauriste de Saint-Aubin, et Anselme Rosalie GIRAULT, en poste à l'abbaye cistercienne du Perray, à Écouflant près d'Angers. Assiste également à la cérémonie Charles PELLETIER, musicien symphoniste de la cathédrale Saint-Maurice.

• 1779, Baugé [M&L] : Jean LUCK signe un marché pour la réparation de l'orgue de Baugé. Cette réparation vise principalement la rénovation des cuirs, car l'instrument semble souffrir de fuites d'air, et un dépoussiérage des tuyaux. L'organiste en poste est alors Jean TASSIN.

• 22 janvier 1781, Angers : Paroisse Saint-Nicolas est baptisée Henriette Lück, fille de Jean LÜCK, facteur d'orgues et de Marie Prévost. Les parrain et marraine sont un ami bonnetier Pierre Blot ainsi qu'une grand-tante, Marie Chauvet.

• 1782, Angers : Selon Elizabeth Verry, Jean LÜCK, "allemand de nation", se voit confier la restauration de l'orgue de la collégiale Saint-Martin "qui a 32 jeux et trois claviers, avec un buffet orné de fleurs de lys dorées sur fond bleu". L'organiste de Saint-Martin qu'il a côtoyé est Nicolas BAUDOUIN.

• 6 septembre 1782, Angers : "LUC" facteur d'orgues vend un très bon clavecin.

• 10 juillet 1786, Angers : Le chapitre de la collégiale Saint-Laud fait expertiser son orgue défaillant par Jean LÜCK sur demande de l'organiste GIRAULT. L'instrument est irréparable et compte tenu des finances limitées du chapitre, LÜCK propose un orgue d'occasion de DANGEVILLE (décédé en 1779). L'affaire sera conclue moyennant 3 000 lt.

• 1788-1811, Angers : Jean LÜCK n'a pas manqué de côtoyer un autre facteur venu s'installer en Anjou, Christian NYSSEN. Celui-ci élève de CLICQUOT, poursuivra sa carrière à Nantes où il interviendra sur l'orgue de la cathédrale. Il s'agit d'un grand facteur d'orgues moins connu à cause de la période et de son itinérance, certainement doté de plus d'envergure que LÜCK.

• 19 février 1789, Angers : Les Affiches d'Angers  publient un avis du facteur d'orgues qui tient un magasin de clavecins et de forte-pianos, simples et organisé. Outre son activité musicale, LUCK propose des meubles précieux ornés de placages et marquèteries telles tables de jeux, commodes, tables à trictrac. Il demeure alors rue de la Roë.

• 1789, Beaufort [M&L] : Jean LÜCK fait pour 1200 lt de travaux et relève  pour la première fois le sommier de l'orgue. L'organiste en poste est alors Pierre HYARD. Il s'agit d'un instrument modeste que la fabrique a du mal à entretenir. DANGEVILLE était intervenu en 1765 et n'avait fait que pour 100 lt de petites réparations.
• 11 décembre 1789, Luçon [Vendée] : Un chanoine informe le chapitre de la cathédrale "que le sieur LÜCK, facteur d’orgue, étoit à Luçon et qu’il offroit ses services au chapitre. La Cie l’a autorisé à les accepter et l’a prié de ne faire faire à l’orgue que les réparations les plus nécessaires".

• 19 février 1791, Angers : Jean LÜCK, facteur d'orgues, né et baptisé à Echternach le 2 juin 1742, époux de Jacquine Prévost, décède à Angers.

• 26 mars 1791, Angers : Madame veuve Luck vend à bon compte dans les Affiches des forte-piano.

• 2 avril 1791, Angers : Les Affiches publient un nouvel avis émanant du sieur Bernard ébéniste et facteur de piano. Il s'agit en fait du Bernard Schons, ébéniste et futur mari de Marie-Jacquine Prévost. Schons précise qu'il habite rue de la Roë, maison de la dame veuve Luck. Bernard [Schons] republie un avis le 14 mai de la même année.

• 11 juin 1791, Angers : Les Affiches annoncent la vente après décès "des meubles et effets délaissés après le décès du sieur LUCK facteur d'orgues" dont 12 forte-pianos, clavecins. Tous n'ont pas été achetés car une nouvelle annonce paraît le 28 juin.

Mise à jour : 26 septembre 2019

Sources
F-Ad49/ Affiches d'Angers ; F-Ad49/ BMS Angers Saint-Maurille ; F-Ad49/ BMS Angers Saint-Nicolas ; F-Ad49/ BMS Angers St-Nicolas ; F-Ad49/ G 942 ; F-Ad49/ Les Affiches d'Angers, ; F-Ad49/ Les Affiches d'Angers, 1775 ; F-Ad49/ Les Affiches d'Angers, 1782 ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-AdioLuçon/ AAR*/5 ; J. Denais, Notre-Dame de Beaufort..., 1874

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