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LEMERCIER, René Jacques (1774-1856)
Autre(s) forme(s) du nom : LE MERCIER
Date(s) : 1774-9-2 / 1856-9-15
Lorsque la Révolution survient, René Jacques LEMERCIER est depuis près de dix ans enfant de choeur à la cathédrale du Mans. Sa formation musicale est donc déjà solide. Pourtant il ne deviendra pas musicien, mais médecin. Toutefois, il semble avoir toute sa vie cultivé l'amour de la musique, et l'a pratiquée en public à divers titres, notamment au sein de la Garde nationale mancelle.
• 2 septembre 1774, La Chapelle Saint-Fray [Sarthe] : René Jacques LEMERCIER naît et est baptisé dans ce village situé au nord du Mans. Il est fils de Julien Lemercier, sacriste, et neveu de René LEMERCIER, alors maître de musique de la Cathédrale du Mans. Il est également le jeune frère de Julien et de Jacques LEMERCIER qui entreront successivement comme enfants de choeur à la psallette cathédrale du diocèse.
• [Vers 1780], Le Mans : René-Jacques est reçu à son tour à la psallette de la cathédrale Saint-Julien comme enfant de choeur. Il y est formé successivement par son oncle René LEMERCIER, puis brièvement par LESUEUR, enfin, essentiellement, par François MARC, qui apprécie beaucoup sa voix et le fait volontiers chanter en soliste.
• Durant le second semestre 1785, Le Mans : René-Jacques LEMERCIER prend des leçons de clavecin avec Michel BOYER, qui est alors pendant quelques mois organiste de la cathédrale.
• À la fin de 1790, les 7 enfants de choeur de la Cathédrale Saint-Julien du Mans adressent une supplique collective aux administrateurs du district du Mans. Parmi eux, René [Jacques] LEMERCIER est cité en position 2, immédiatement derrière le "grand enfant de choeur". Les autres sont Jacques BOUQUIN, René BRARD, Jean LETOURNEAU, Pierre MARY, Pierre FARIN, Jean Baptiste LE MUGNIER.
• 16 janvier 1791, Le Mans : Les administrateurs du district proposent d'accorder 50 livres de pension à chacun des enfants de choeur jusqu'à l'âge de 15 ans accompli, après quoi on leur donnera 200 livres pour apprendre un métier. Les enfants semblent être restés au service de la cathédrale constitutionnelle.
• René-Jacques LEMERCIER est devenu médecin ou officier de santé (selon les sources).
• 1er janvier 1808, Le Mans : La liste des musiciens de la garde nationale, dans laquelle les prénoms ne sont pas indiqués, comporte un LEMERCIER jouant de la trompette. Au vu de la liste avec prénoms (mais sans précision d'instruments) établie 6 ans plus tard, il s'agit de René-Jacques.
• 7 janvier 1814 : René-Jacques LEMERCIER apparaît au 22ème rang de la liste des musiciens de la Garde nationale du Mans. Il y côtoie quelques anciens enfants de choeur ou musiciens d'Église qui étaient actifs en 1790, comme Jean[-Baptiste] CARTIER ou Pierre Baudille FARIN.
• 22 octobre 1814 : LEMERCIER écrit un billet de démission, très sec, au chef de la musique, le sieur ALBY (Jean Pierre CAVAILLÉ, dit ALBY). Il estime que le nombre des musiciens qui composent le corps ne suffit pas "pour parvenir à exécuter ce qu'on appelle vraiment Musique".
Le lendemain, Pierre FARIN rédige à son tour une lettre de démission, qu'il adresse au Maire du Mans. Alors que quatre autres démissionnaires, BRICHET, HOUSSEAU, ALLAIN et M. de VIEUX PONT, allèguent le fait qu'ils ont trop d'occupations pour pouvoir donner du temps à la musique, René Jacques LEMERCIER et FARIN expliquent leur démission par l'impossibilité d'atteindre la qualité musicale qu'ils jugent indispensable. Or, tous deux font partie des derniers enfants de choeur de la cathédrale au début de la Révolution...
• Dès l'année suivante, "FARIN aîné" et LEMERCIER figurent à nouveau dans la liste des musiciens de la Garde nationale. Il en va de même dans la liste de 1823.
• En janvier 1823, René-Jacques LEMERCIER assiste au mariage de sa jeune nièce Pauline Lemercier avec René COINDON, l'organiste de la cathédrale du Mans.
• En décembre 1827, FARIN et LEMERCIER font partie des 13 musiciens qui sont absents lors d'une procession suivie d'une plantation de croix organisées par des missionnaires. LEMERCIER, trompette, donne comme prétexte : "Auprès d'un malade". Le 21 janvier 1828, menacés par le maire d'être désormais assujettis à l'impôt sur le logement des gens de guerre, tous les musiciens sont bien présents à la cérémonie en l'honneur de Louis XVI et Marie-Antoinette...
• Août 1830 : LEMERCIER et FARIN font toujours partie de la musique de la Garde nationale du Mans.
• 15 septembre 1856, Le Mans : René-Jacques LEMERCIER, âgé de 82 ans, officier de santé, s'éteint en son domicile, rue St-Benoit n°3.
Mise à jour : 15 mai 2016