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LEGROS, Claude, à Autun (1708-1792)
État civil
NOM : LEGROS     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Complément de nom : à Autun
Autre(s) forme(s) du nom : LEGROT
GROS
LE GROS
Date(s) : 1708-11-14   / 1792-11-27 
Notes biographiques

Fils d'un tissier de toile analphabète du faubourg Saint-André d'Autun, Claude LEGROS est lui aussi tissier dans le même faubourg durant de longues années. Au fil de ses trois mariages successifs on ne voit guère d'évolution se dessiner, si ce n'est que sa signature s'affirme peu à peu. En 1776, alors qu'il a 68 ans, Claude LEGROS apparaît pour la première fois en tant que chantre dans sa paroisse (sans doute l'était-il déjà antérieurement, à l'image de l'un de ses frères, René, chantre de paroisse tout au long de sa vie). Quelque temps plus tard, Claude est recteur d'école.

• 14 novembre 1708, Autun : Selon son acte de décès, Claude LEGROS serait né vers 1706, au faubourg St-André d'Autun, fils de Jean Legros – lui aussi natif dudit lieu – et de Jeanne Collot, native, elle, de St-Jean-le-Grand. Son acte de baptême a en réalité été trouvé deux ans plus tard : né le 14 novembre 1708, il est baptisé deux jours après. Son père est tisserand au faubourg St-André, son parrain est boulanger, sa marraine est une tante maternelle. Personne ne sait signer.

• 23 janvier 1731, Autun : À Saint-André, Claude LEGROS – dont le métier n'est pas donné – épouse Fiacrette Nectoux, elle aussi native du faubourg St-André, où son père est jardinier. Le père du marié est toujours "tissier de toile au fauxbourg St-André" (lors du mariage de sa fille Jeanne, le 23 novembre 1734, il sera dit avec plus de précision "tissier de serviettes"). Les seuls signataires de l'acte semblent extérieurs à la famille : Pigenat, Bonnin, Johannot.
• 27 octobre 1731 : Neuf mois et quatre jours après les noces, une petite Marie voit le jour, baptisée le jour-même à Saint-André. Claude LEGROS, son père est dit "tissier de toile au faubourg St-André". On ignore s'il chante déjà au lutrin paroissial.

• 7 février 1734 : C'est un fils, Jean, qui ce jour-là naît et est baptisé à St André. Le père, ici appelé Claude 'GROS', est comme toujours dit "tissier de toile au faubourg St-André". Il signe.

• 16 novembre 1735, Autun : C'est sur la paroisse Saint-Jean-le-Grand qu'est baptisé Claude, né la veille, fils de Claude LEGROS, "tixier de toile", et de Fiacrette Nectoux sa femme. Ni le parrain (un sergier), ni la marraine ne signent.
• 8 février 1736, Autun : Deux mois et demi après ses dernières couches, Fiacrette Nectoux s'éteint, à l'âge d'environ 35 ans. Elle est inhumée le lendemain au cimetière de St-Jean-le-Grand. Son mari Claude LEGROS, tissier de toile, et un Jean Legros (sans doute son beau-père) sont présents et signent.

• 26 février 1737, Autun : Après un an de veuvage, Claude LEGROS, "tixier de toile au faubourg St-Jean Le-Grand", se remarie. Il épouse  Françoise Mimeur, fille d'un manouvrier défunt. Les Nectoux père et fils sont présents. Claude Legros, ainsi que ses frères Simon et Jean, signent l'acte. L'alphabétisation semble faire des progrès au sein de la famille.
Plusieurs enfants naissent ensuite de cette union. Ils n'ont pas été ici relevés.

• 11 novembre 1757, Autun : Françoise Mimeur, femme de Claude LEGROS, "tissier de toile au fauxbourg St-André", meurt à l'âge d'environ 48 ans. Elle est inhumée au cimetière de St-André, en présence de son mari qui signe et de son beau-frère Jean "aussi tissier de toile, qui a déclaré ne sçavoir signer" (alors qu'il avait signé vingt ans plus tôt au mariage de son frère Claude).
• 14 novembre 1757, Autun : Claude LEGROS, "tixier en toile", est le premier témoin de son frère René LEGROS, "ouvrier en serviettes", qui, veuf de Jeanne Fournier, se marie avec Antoinette André, à Saint-Pancrace.

• 19 janvier 1761, Autun : Veuf de Françoise Mimeur, Claude LEGROS, toujours "tissier de toile au fauxbourg St-André" se marie pour la troisième fois, épousant une fille majeure nommée Claudine Michelot, qui ne sait pas signer. Le marié signe "claude Le gros". Ses deux fils, Claude et Jean, devenus à leur tour "tissiers en toile" ont eux aussi acquis l'écriture (ou au moins la signature). Au milieu de cette famille d'artisans du textile à l'alphabétisation encore fragile, on a la surprise de découvrir que son frère René est devenu huissier et qu'il signe avec une ruche.

• 27 février 1764, Autun : C'est au tour de sa fille Marguerite, issue de son deuxième mariage, de se marier, avec un "tissier de toile", bien sûr, fils d'un "tissier de toile au faubourg St-André", Jean-Baptiste NORMAND, fils de Jean Normand. Le jeune marié se révèlera bientôt chantre lui aussi. L'oncle René, "huissier de cette ville", est présent.

• 16 janvier 1776, Autun : Le registre de la paroisse Saint-André mentionne une sépulture ayant eu lieu "en présence de Claude LEGROT, chantre, et de Jean Norman, marguillier". Le même duo réapparaît régulièrement ensuite dans le registre, mais avec les patronymes plus normalement orthographiés LEGROS et Normand, ce qui correspond aux graphies utilisées par chacun des deux hommes pour leur signature. Ainsi, par exemple, le 2 avril 1776, où Claude LEGROS est explicitement dit "chantre de la paroisse".
Inversement, dans le registre BMS précédent, Claude LEGROS ne semblait pas exercer en tant que chantre. Si le 3 avril 1772 il avait été présent et signataire à une sépulture hors famille (la veuve d'un menuisier), il était dit "tissier de toile".

• 1er juillet 1780, Autun : La sépulture de Louis Jacob, maître d’école à Saint-André, décédé la veille à l'âge d’environ 60 ans, est célébrée en présence de Jean-Baptiste NORMAND, "recteur d’école à Autun", et de Claude LEGROS, "chantre de cette paroisse".

• 9 et 14 septembre 1781 : Assistant à quelques jours d'intervalle à deux sépultures à Saint-André, le même Claude LEGROS est dit une fois "chantre" et une fois "recteur d'école". Cette fluctuation dans la terminologie utilisée pour le désigner semble clairement indiquer que – probablement depuis le décès de Louis Jacob –, il cumulait les deux fonctions, comme il est d'ailleurs fréquent.

• 3 janvier 1782 : La sépulture de Pierre Oudot, "tisserand en cette paroisse", se fait en présence de Jean-Baptiste NORMAND, recteur d’école à Autun, et de Claude LEGROS, chantre. Tous deux signent. Le défunt est le père du [futur] chantre Jean OUDOT.

Après la date du 3 janvier 1782, Claude LEGROS disparaît du registre paroissial. Cesse-t-il alors de chanter au service de la paroisse Saint-André ou seulement d'assister aux inhumations ? On voit apparaître la signature d'un autre chantre, François BOISSEAU.

• 12 janvier 1790 , Autun : Claude LEGROS, "tixier en toille à Autun" est l'un des témoins de mariage de Jeanne Nectoux, fille d'un jardinier décédé, avec François Fillion, lui aussi jardinier. L'autre témoin de la mariée est son beau-frère, Jean-Baptiste DÉMANGEOT, "maître jardinier à Autun", que l'on connaît aussi comme chantre au même moment.

• 28 novembre 1792, Autun : La citoyenne Gohard, supérieure de l'hôpital de cette ville, et la citoyenne Anne Lagoutte, veuve Dusson, hospitalière, déclarent le décès la nuit précédente vers minuit, de Claude LEGROS, tixier en toiles, natif du faubourg St-André de cette ville, âgé de 86 ans. L'acte de décès rappelle les noms de sa première épouse et de ses parents et précise qu'ils étaient également natifs du faubourg Saint-André, sauf sa mère.

Mise à jour : 11 mai 2020

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-l'Évangéliste ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-le-Grand ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Louis ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Quentin

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