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LE GORREC, François Ignace, [père] (1726-1802)

LE GORREC, François Ignace, [père] (1726-1802)

État civil
NOM : LE GORREC     Prénom(s) : François Ignace     Sexe : M
Complément de nom : [père]
Date(s) : 1726-10-19  / 1802-9-5 
Notes biographiques

Après un passage par Saint-Pol-de-Léon [Finistère], François-Ignace LE GORREC s'établit définitivement en 1750 à Tréguier [Côtes-d'Armor] où il avait été enfant de chœur. Il est serpentiste à la cathédrale Saint-Tugdual jusqu'en 1790. Il reste ensuite à Tréguier où il décède en 1802 après avoir appartenu à deux reprises à la municipalité.

• 19 novembre 1726, Langoat [actuelles Côtes-d'Armor] : François-Ignace LE GORREC naît dans le foyer de maître Jacques Le Gorrec, "sieur lieutenant de la paroisse de Langoat" et d'Anne Guillou (il est baptisé le lendemain). Son parrain est écuyer et domicilié à Tréguier.

• 26 juillet 1734, Tréguier [Côtes-d'Armor] : François-Ignace LE GORREC devient enfant de chœur de la cathédrale, à 6 km au nord-est de son village natal.

• 26 juillet 1745, Tréguier : À présent grand enfant de chœur, il sort de la psallette et sollicite un emploi dans le bas chœur. À toutes fins utiles, il précise qu'il sait jouer du serpent, de la basse et du basson. Les chanoines l'autorisent alors à porter l’habit de chœur, lui accordent des distributions de chapelain ainsi que cinq livres de gages par mois. Ils lui attribuent de surcroît les fruits d'une pension anciennement fondée par un chanoine au profit du grand enfant de chœur. Tout ceci laisse à penser que les employeurs de François-Ignace espèrent le voir embrasser la carrière ecclésiastique au terme de ses études. Il préfère vraisemblablement opter pour une place dans l'évêché voisin de Saint-Pol.

• 27 novembre 1746, Saint-Pol-de-Léon [Finistère] : François-Ignace LE GORREC entre au chœur de la cathédrale de Léon comme musicien. Sa nomination officielle interviendra seulement le 3 décembre suivant.
• 3 décembre 1746 : Le chapitre cathédral de Saint-Pol reçoit François-Ignace LE GORREC pour musicien ainsi que pour jouer du basson "aux gages ordinaires du chœur et pour tant et si longtems qu'il plaira au chapitre" (il a d'ailleurs gravé son nom et sa fonction de serpent sur l'une des stalles dans le chœur de la cathédrale). Ce même chapitre lui accorde huit jours pour "aller prendre ses hardes". Dans cette même délibération, il est précisé que les chanoines ont congédié Maître GUEGANTON, suppôt de leur bas-chœur. François Ignace LE GORREC occupe-t-il la place de ce dernier ?

• 7 janvier 1749, Saint-Pol-de-Léon : François-Ignace LE GORREC – toujours musicien de la cathédrale – signe parmi les témoins lors du mariage de Louis GROLIER, également musicien depuis trois ans de la dite cathédrale de Léon, en présence de Martin Joseph DESTOMBES – maître de musique – ainsi que du sieur JAN, prêtre et sous-chantre.

• 23 juin 1750, Tréguier : Engagé en qualité de musicien et serpent par les chanoines de la cathédrale Saint-Tugdual, il revient à Tréguier. Il aura des appointements de 180 livres par an auxquelles on ajoute des distributions de chantre.

• 10 juillet 1752, Lannion [Côtes-d'Armor] : François-Ignace LE GORREC épouse Anne-Jacquette Le Gac, de Lannion. De leur union naîtront six enfants entre 1753 et 1769, dont  François Isaac LE GORREC, futur serpent de la cathédrale de Tréguier. Sur l'acte de baptême de ce dernier, François-Ignace est dit "musicien et marchand de vin", signe net de pluriactivité. Les parrainages laissent entrevoir la surface sociale de la famille : un oncle marchand, un oncle recteur, un ami marchand, un notaire royal et apostolique...

• 29 mai 1758, Tréguier : LE GORREC se voit accorder – à sa demande – une gratification de six livres.

• 1er juin 1759 : Il sollicite à nouveau, et obtient, une gratification de 12 livres.

1790, Tréguier : François-Ignace LE GORREC est toujours serpent à la cathédrale Saint-Tugdual. Son ancien traitement était de 400 livres. Il explique avoir une fille religieuse à laquelle il donne 200 livres de dot par an. Les administrateurs lui accordent une pension viagère de 350 livres annuelles. Le corps de musique de Saint-Tugdual comprend alors, outre Pierre Charles BOULLAY, maître de musique et organiste, deux serpents, lui-même François-Ignace LE GORREC et son fils François Isaac LE GORREC, trois "musiciens" (François LE CORRE, Guy LE GUILLOU - celui-ci chantant la haute-contre - et Yves LE QUÉMENT), ainsi que le "premier chantre" Yves LE GOFF et le "second chantre" Guillaume LE CUN.

• 13 novembre 1791 : LE GORREC devient conseiller municipal de Tréguier. Il n'est pas reconduit en décembre 1792.

• 13 avril 1795 : Il est nommé en qualité de notable au sein de la municipalité de Tréguier. Il en sort dès le 28 novembre à l'occasion de la mise en place de la municipalité de canton.

• 5 septembre 1802 : "Ex musicien", qualifié de "pensionnaire ecclésiastique", François-Ignace LE GORREC, veuf (son épouse est morte le 26 décembre 1799) décède à 75 ans.

Mise à jour : 13 avril 2022

Sources
Adolphe Guillou, Essai historique sur Tréguier, 1913 ; Christian Corre, Le Lien, n° 160, décembre 2021 ; F-Ad22/ 1 L 812 ; F-Ad22/ 2 G 302 ; F-Ad22/ 2 G 303 ; F-Ad22/ 2 G 304 ; F-Ad22/ 2 G 444 ; F-Ad22/ D Tréguier 1795-1809 ; F-Ad22/ G 304 ; F-Ad22/ état civil en ligne ; F-Ad22/ état-civil en ligne ; F-Ad29/ 6 G 42 ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon ; F-An/ DXIX/091/762/10 ; F-An/ DXIX/091/762/2,8,9

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