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Pour citer Muséfrem
LAVOUTE, Étienne, père (ca 1720-1799)
Complément de nom : père
Date(s) : 1720 ca / 1799-8-25
Le musicien Étienne LAVOUTE a passé ''presque toute sa vie au service du chapitre'' de la collégiale de Saint-Junien dans le Haut-Limousin, ville dont il est probablement originaire. Il exerçait parallèlement le métier de tailleur.
• [1720], [St-Junien] : Les indications données sur l'âge d'Étienne LAVOUTE dans les dossiers du début de la Révolution permettent de situer son année de naissance vers 1720, ce qui est confirmé par l'âge indiqué à son décès. Il n'est pour le moment pas possible de déterminer le lieu où il serait né, peut-être à Saint-Junien même ?
• [1726-1728] : S'il a été formé dans une psallette, c'est certainement vers l'âge de 6 à 8 ans qu'il y a été reçu, comme il est d'usage. Si rien ne permet d'affirmer formellement qu'il a appris la musique à St-Junien, c'est cependant ce qui semble de loin le plus probable. En effet, l'une de ses suppliques du début de la Révolution déclare qu'il a "passé presque toute [sa] vie au service du chapitre".
• [1736-1738], [St-Junien] : S'il est resté dix ans à la maîtrise, durée là-encore habituellement observée, alors il en est sorti entre 1736 et 1738 environ. Mais il s'agit, ici aussi, de conjectures.
• 5 novembre 1743, St-Junien : Étienne LAVOUTE, fils de feü Pierre Lavoute et de Jeanne Riberol, tailleur, épouse Marguerite Rigaud paroisse Notre-Dame-du-Moustier. Elle est la fille de Junien Rigaud et de Marie-Anna Nelieune. Aucun musicien ne semble présent.
• [1750], [St-Junien] : Leur fils Antoine LAVOUTE serait né vers 1750 puisqu'il déclare avoir 40 ans en 1790, et très certainement à St-Junien où résident ses parents. Toutefois son baptême n'a pas (encore ?) été retrouvé.
• 2 janvier 1750 : C'est un fils prénommé Jean qui reçoit le baptême dans l'église Notre-Dame. Étienne LAVOUTE est ici qualifié de "tailleur". Le parrain est meunier, il ne sait pas plus signer que la marraine.
• 30 août 1753 et 29 juin 1756, St-Junien : Le célébrant des baptêmes, toujours église Notre-Dame, des petites Anne puis Jeanne ne donne aucune précision professionnelle au sujet du père, ni au sujet des parrains et marraines. Ceux d'Anne en 1753 déclarent ne pas "sçavoir signer". En revanche ceux de Jeanne en 1756 sont alphabétisés ou du moins savent tous deux signer. Son parrain est Jean Faugeras, dont on sait par ailleurs qu'il est tailleur, sa marraine appartient à la famille Rigaud.
• • •
• 1790, St-Junien : Étienne LAVOUTE a 70 ans, il officie à la collégiale St-Junien des-Neiges comme "musicien" auprès de son fils Antoine, de Jean Baptiste COMPAING, du serpent basson Pierre Joseph HITIER, de l'organiste Amand JOUVY, lui même assisté de son fils Vincent. Parmi les enfants de chœur, l'on trouve deux fils de Pierre HITIER, dont les prénoms sont inconnus, ainsi qu'un dénommé MERIGUET. La psallette est dirigée par Michel DENYS DUJARDIN.
• 28 octobre 1790, St-Junien : "Marguerite Rigeaud épouse en son vivant d'Etienne LAVOUTE, [est] décédée d'hier âgée d'environ 67 ans, ayant reçu les sacrements des infirmes".
• 24 novembre 1790, St-Junien : Survenu la veille, le décès de leur fils Junien est enregistré, sa mère est morte un mois plus tôt. Le jeune homme avait "environ 20 ans" écrit le célébrant, qui précise "ayant reçu les sacrements". Cela le ferait donc naître vers 1770, soit 27 ans après le mariage de ses parents...
• 15 avril 1791 : Conjointement avec son fils Antoine, Étienne LAVOUTE adresse une supplique au directoire de Saint-Junien. Il réclame une gratification pour leurs années de service au sein du chapitre et le reste de leur traitement pour l'année 1790.
"Les messieurs du district" sont d'avis que leur soit payé la totalité de leur traitement de 1790, "déduction faite de cinq douzième par eux perçu sauf la retenue de droit du ci-devant chapitre pour la partie arriérée". En outre, "vu le grand âge, les longs services et le montant du traitement d'Etienne LAVOUTE, il luy sera octroyé une pension annuelle de la somme de 50 livres". Antoine Lavoute, lui, ne touchera pas de pension et n'aura qu'une gratification de 30 livres "une fois payée"... Leur cas est très similaire à celui des JOUVY père et fils.
• 29 nivôse an IV (30 décembre 1795), St-Junien: Étienne LAVOUTE est présent aux noces de sa fille Jeanne avec Joseph-Amand Singaraud, gendarme national et frère du juge de paix du canton de St-Junien. Il signe "e. Lavoutte".
Nous supposons que pendant la décennie de la Révolution il continua de vivre de son activité de tailleur, ainsi que de sa petite pension.
• 8 fructidor an VII [25 août 1799], St-Junien : À onze heures du matin décède Étienne LAVOUTE, marchand, âgé d'environ 79 ans, veuf de Marguerite Rigaud, demeurant "canton Voye du Pont" à Saint-Junien.
Mise à jour : 31 août 2018